The New Footballer || larry

Chapitre 28

Harry souffla plus fortement dans son cou, sa respiration s'intensifiant. Il déposa un timide bisou sur sa peau, puis remonta sa main gauche pour caresser sa joue.

-J'ai toujours su que tu étais quelqu'un de bien, Lou.

Louis ferma les yeux et embrassa son front, le serrant un peu plus fort contre lui.

-Tu n'as pas froid?, questionna-t-il encore, prêt à lui rendre sa veste.

-J'ai chaud au coeur, c'est l'essentiel, reprit Louis en prenant sa main complètement.

Il tourna son visage vers celui d'Harry, leurs nez se touchant, leurs yeux se noyant les uns dans les autres. Ceux de Louis criaient Embrasse-moi!, ceux d'Harry Fais-le, et c'est ainsi qu'ils effacèrent le court espace qui séparaient leurs lèvres. Ils déposaient un simple baiser sur les lèvres de l'autre. Et bordel, Louis ressentit tellement de choses à la fois qu'il ne put se retirer. Harry se décolla doucement.

-Tu es tellement jeune et beau, putain, jura Louis. Tellement. Un cadeau du ciel.

-Un amour, le gratifia Harry. Tu es un amour.

-Merci de m'avoir accompagné, continua Louis, décidé à briser le silence. Je t'en suis vraiment très reconnaissant.

-Je ne t'aurais jamais laissé sortir seul la nuit...

-On inverse un peu les rôles là, non?, sourit Louis. Ça devrait être au plus vieux de protéger l'autre.

-Non, c'est à celui qui en a la capacité quand l'autre en a besoin, Lou, affirma Harry en laissant sa main dévaler le long de son cou, puis sur son torse.

Louis hocha la tête et se redressa.

-Qu'est-ce que tu comptes faire, maintenant?, demanda Harry à Louis d'un air incertain.

-Vivre, répondit Louis aussitôt. Je veux juste vivre.

Harry se râcla la gorge et regarda leurs mains liées, puis continua.

-Mon beau-père... mon beau-père aime ma mère comme mon père aurait pu l'aimer et c'est ce qui m'importe le plus aujourd'hui. Mais dans les premiers temps... j'ai cru qu'il la détournait de moi. J'ai arrêté de vivre. Pour ne pas souffrir de l'éloignement de ma mère, ni de l'absence de mon père.

Louis pressa l'annulaire gauche d'Harry et déposa une myriade de baisers sur son visage.

-Il m'a appelé hier. Il m'a demandé si j'avais une petite-amie à emmener avec moi pour profiter d'une villa qu'il a achetée à Sa Calobra. C'est une toute petite ville perdue au fin fond des Baléares, entre mer et montagnes, on y est plutôt tranquille d'après lui.

-Je suis sûr que Nick va adorer l'endroit, s'enthousiasma Louis.

-Sauf que j'ai dit à mon beau-père que j'allais emmener un garçon. Un beau garçon aux yeux bleus et à la frange, parce que je tombais pour lui. Il ferma les yeux et mordit sa lèvre. On peut partir pendant la trève hivernale...

Louis frissonna et finit par sourire un peu, tremblant presque de froid, demandant, le sourire aux lèvres.

-Tu tombes pour moi?

Harry rougit, -mais qui aurait pu le remarquer dans la pénombre-, et frotta ses yeux.

-Je te propose un plan en or et tu ne retiens que ça?

-Sûrement parce que ta frimousse vaut plus cher que toutes les plus grosses villas de cette Terre.

Et Harry sentit alors la main de Louis qui le tenait par la taille, chercher la sienne. Il la lui offrit. Puis Louis se releva complètement et tourna Harry contre lui, le prenant dans ses bras.

-Bien évidemment, bien sûr que c'est d'accord pour la villa pendant la trève, putain; il faudrait être fou pour ne pas te suivre.

Harry soupira de contentement et resserra son étreinte, ne voulant plus laisser Louis partir.

Il réalisa qu'il n'était pas en train de tomber amoureux de lui, parce qu'il l'était déjà. Complètement perdu dans les abysses de l'amour. Il était désormais celui qui baissait les yeux pour voir Louis.

-En plus, tu es tout petit, j'aime trop les personnes toutes petites. Trop mignon.

Louis eut un petit rire et tapa son épaule pour lui faire part de son mécontentement.

-Hey, je ne crois pas t'avoir autorisé, grande asperge.

Harry embrassa son front et caressa sa joue. Puis, ils se remirent en chemin, le long de l'eau, Harry tenant Louis par la hanche et Louis tenant Harry par l'épaule, ou le cou.

-Je ne sais pas ce qu'est l'amour à deux, Lou..., avoua le plus jeune.

-On a notre temps, tu sais..., le rassura Louis. Je sais que je ressens quelque chose pour toi, quelque chose de fort. C'est juste que... je n'ai pas oublié Andrew, tu comprends?

Harry acquiesça.

-Je t'attendrai.