Et si cette nuit-là... Tome 3 [ Terminé]

Chapitre 19

Darcy

-Ici on peut voir une deuxième chambre, qui peut servir de bureau ou alors de chambre d'amis. Même une chambre de bébé pour plus tard, l'agent d'immobilier nous adressa un sourire complice.

Je lâchai un petit rire pour seule réponse. Avoir un enfant n'était pas dans mes plans actuels, loin de là.

-Elle est assez grande, commenta seulement Oliver en balayant la place du regard.

-Oui les pièces sont vastes ici, approuva l'agent. Il y a beaucoup de clarté, c'est épuré, très moderne...Et très abordable.

Le brun hocha la tête,pensif, puis se tourna vers moi.

-Tu en pense quoi?

L'agent s'éclipsa discrètement, nous laissant discuter.

-Je n'ai pas mon mot à dire Oli', c'est ton appartement à toi.

-Oui, mais éventuellement tu pourrais habiter avec moi. Et c'est important que ça te plaise.

Je lui souris doucement.

-Toi comment tu te sens par rapport à l'appartement? Te plais-t-il?

-Je le trouve bien, c'est propre et assez grand.

-Il va falloir que tu le personnalise un peu, je notai en observant les murs gris et blanc. Il manque de couleurs.

-Tu pourrais m'aider.

Je souris.

-Bien sûr.

Oliver me tira vers lui et je me retrouvai plaquée sur son torse. Je levai la tête pour plonger mon regard dans le sien et souris en voyant qu'il me contemplais déjà.

-Je nous imagine bien, avoua-t-il. Ensemble, dans notre petit train-train quotidien. On serait bien.

Une chaleur pris forme dans mon ventre.

-Oui..On serait bien. Mais je vais à la fac aussi, il ne faut pas oublier, je répondis, un peu à contre-coeur.

Je venais de briser le moment.

-C'est vrai, Oliver hocha la tête et son regard se perdit dans le vague.

-Tu ne veux pas y aller toi?, le questionnai-je alors.

-Bien sûr...Mais pas maintenant. Je n'ai pas la tête à ça.

Je sentis mon cœur se fissurer. J'avais tendance à oublier qu'Oliver n'allait pas si bien que ça.

-Prend ton temps, je lui souris doucement.

Il caressa distraitement mon dos.

-Tu sais...La fac n'est pas si loin d'ici. Tu pourrais voyager le matin. Tu as ta voiture.

Je me mordis la lèvre.

-Tu ne trouve pas que tu vas un peu vite? Je veux dire, on ne sort pas vraiment ensemble Oli' et...-

-Parce que tu ne le veux pas.

Je restai muette.

-J'ai envie de vivre avec toi Darcy. Tu le sais que je t'aime, je te l'ai déjà dis, je ne vois pas ma vie sans toi.

-Oliver, on est si jeune. Comment peux-tu affirmer que je suis la femme de ta vie?, protestai-je.

-Je le sais, c'est tout.