Scotland attack

35 6 5
                                    

Poudlard,
Bureau du directeur, après le dîner,

Severus Snape arpentait son bureau de directeur, inquiet. Ces derniers temps, les Mangemorts ne cessaient d'attaquer le monde des sorciers de toutes parts, mais, ce qui inquiétait réellement le directeur, c'était que leurs assauts, qui à première vue semblaient voués à répandre la terreur dans les cœurs, étaient en fait les combats incessants d'une course-poursuite, une chasse à l'homme. Parce que l'Élu l'avait gracié, l'ancien confident de Dumbledore avait accès à certains secrets du Ministère, ce qui lui avait permis de mettre la main sur les dossiers de ces soi-disant "attentats".
Et l'ancien professeur de potions avait rapidement compris ce que le Ministère avait été incapable de voir. Ces Mangemorts n'agissaient pas par hasard. Il poursuivaient quelque chose.
-Ou quelqu'un. marmonna amèrement Snape
Restait à savoir quoi, ou qui. Et une chose lui disait que ce ne serai pas là chose aisée.

Écosse,
Rues de Douglas, minuit,
Tout était encore parfaitement calme, et il avait encore du mal à croire que cette rue avait put être le théâtre d'une telle et portant si délicieuse violence.
Le jeune homme aux cheveux corbeau coupés court, rasés sur les côtés et le bas de la nuque, et aux yeux marrons, vêtu d'une cape noire comme la nuit dont la capuche était rabattue sur sa chevelure s'avança tranquillement vers son objectif, le bout de cette rue.
Mais un  homme et une femme singulièrement accoutrés l'attendaient de pied ferme pour l'empêcher de passer.
-Excusez-nous monsieur, fit l'un d'entre eux, petit, châtain et ventripotent, vous n'avez pas le droit de passer. C'est une scène de crime.
-Ce que vous souhaitez faire croire. répondit placidement l'individu, dissimulé sous sa cape.
-Pardon? s'offusqua une femme brune, vêtue d'un tailleur rose bonbon, ses cheveux retenus par une immense pince assortie.
-Vous avez parfaitement entendu, pauvre sotte. répliqua durement l'individu, mais d'une voix évasée, comme si il se fichait bien d'elle et de ses dires, et l'homme encapuchonné s'avança vers la barrière humaine que formaient ces  deux inutiles personnes.
Alors, la figure de la femme se teinta d'un rouge des plus singuliers, et elle brandit un morceau de bois qu'elle pointa vers lui.
-Petit insolent ! Savez-vous qui je suis? Dolores Ombrage ! hurla-t-elle, avant de secouer son bâton, qui produisit un jet de lumière blanche, jetée contre celui qui avait osé lui manquer de respect de façon imprudente.
Mais le jet magique, au lieu d'atteindre l'individu en pleine poitrine, se stoppa quelques secondes avant de le frapper, l'amas blanc flottant en l'air. Puis, il parut se rétracter sur lui-même, avant de ne devenir qu'une minuscule bille blanche où dansaient des nuages.
L'homme s'en saisit de ses doigts fins et délicats, entre l'index et le pouce, et murmura:
-Un petrificus totalus? Qu'espériez vous accomplir ?
Alors que les deux personnages le regardaient d'un air stupéfait, il écrasa la bille délicatement, ce qui dégagea un filet de fumée ocre. Puis il murmura quelque chose d'incompréhensible, et les deux idiots face à lui se mirent à se lancer des sorts de plus en plus dangereux, rugissant contre l'autre,  se décalant vers la gauche, laissant ainsi la voie libre au brun, qui s'empressa de passer.
La ruelle dans laquelle il déboucha alors était dans un état bien plus déplorable que ce qu'il s'était imaginé. Du sang avait giclé un peu partout sur les murs, et des lambeaux de chair gisaient ça et là, comme arrachés.
Mais, ce qui fit sourire le brun de toutes ses dents, ce fut les innombrables tâches noires comme l'encre, semblables à un très doux et très fin tissu qui recouvraient certains endroits.
Elle avait encore fait des siennes.

Poudlard,Grande Salle,
Petit déjeuner,
-Encore ! s'écria Hermione en faisant irruption dans la salle, un journal à la main, ce qui lui valu d'être le centre d'attention d'une bonne partie de la salle.
-Qu'est-ce qu'il y a? demanda Harry
-Il y a encore eu une attaque de Mangemorts !
-Où? s'enquit Ginny, qui s'était brusquement redressée, alerte.
-Écosse, dans les rues de Douglas répondit Hermione en s'asseyant aux côtés de Ron, qui continuait de manger.
-Mais c'est horrible ! s'écria Luna, qui était blottie dans les bras de Neville.
-Et ce n'est pas tout, continua la rousse, alors que les rares personnes qui ne lui prêtaient jusqu'alors aucune attention achevaient de se taire -professeurs et directeur compris -, ouvrant la Gazette du sorcier à la bonne page, Écoutez : "Hier soir, à vingt heures et sept minutes précises, un acte terroriste a été perpétré par un groupuscule de Mangemorts, qui ne comprenait que sept membres, à Douglas. D'une violence rare, la scène se serait déroulée devant une vingtaine, voire même une trentaine de témoins, Moldus et Sorciers, aujourd'hui respectivement entendus par le Ministère de la Magie et le Ministère des Moldus. La zone a été bloquée et placée sous la surveillance de Fulgius Claym et de Dolores Ombrage."
-Cette vieille pie? s'exclama Ron, interrompant Hermione, qui darda sur lui un regard noir, tandis que la Salle entière lui faisait signe de se taire.
-"Cependant, " reprit la rousse " les désagréments ne se sont pas arrêtés là. En effet, vers minuit, alors que les agents du Ministère empêchaient les personnes non-autorisées à aller sur le lieu de l'attaque en attendant que les Médicopages viennent faire leur rapport, un homme, dont on ne sait, à l'heure actuelle, ni le nom ni les intentions, serait venu et se serait mis à insulter les deux mages, et, afin de se défendre, et de l'empêcher de pénétrer le périmètre, Dolores Ombrage lui aurait lancé un sortilège de petrificus totalus.
Mais le sort n'aurait jamais atteint sa cible et se serait consumé avant. L'individu aurait ensuite marmonné quelque chose, et les deux mages se seraient mis à se battre entre eux violemment sans aucune raison apparente.
Il aurait ensuite été dans la ruelle et aurait détruit toute preuve présente, ce qui pousse le Ministère à déclarer l'état Noir."
-L'état Noir ? s'exclama une voix provenant du plafond.
Tous levèrent alors la tête pour voir une jeune femme avec de singuliers cheveux courts flotter en l'air.
-Tonks! s'écria Harry, surpris
-Elle-même Harry. sourit la jeune femme, avant de se tourner vers Hermione avec un air grave, Tu es bien sûre de ce que tu as lu?
-Oui, bien sûr ! acquiesça celle-ci
-Pourquoi ? C'est quoi... l'état Noir? demanda une voix féminine provenant de l'autre côté de la salle.
La plupart des têtes se tournèrent alors vers la source du bruit, pour découvrir, assise à côté de Draco Malfoy, une Milicent Bulstrod bien curieuse.
-Pour être tout à fait honnête, je n'en sais rien, je n'ai entendu que les rumeurs concernant ce type d'état d'urgence. Il paraît qu'il n'est mis en place qu'en cas d'extrême urgence, et en période de crise grave, où les mondes magique et moldu sont tout autant menacés l'un que l'autre. Même pour Voldemort il n'en a pas été fait usage. Et puis, selon ce que j'ai entendu dire, la dernière fois, cela s'est déroulé de la même façon. Il y aurait eu des attaques à répétition.
-Mais, demanda Milicent, comment a-t-on enrayé le problème ? Je veux dire, on a bien coincé les responsables non?
-Non. Jamais. Mais le Ministère a pensé à une maladie magique rare, car, du jour au lendemain, des gens calmes et sans problèmes commettaient des attaques.
-En effet, c'est plausible.
Les conversations à ce sujet commençaient à prendre de l'ampleur, lorsque la porte de la salle s'ouvrit en grand sur Ayleen, faisant taire tout le monde, même les professeurs.
La jeune fille, vêtue en tout et pour tout d'un jean noir moulant destroy et d'un t-shirt blanc avec un dessin de ce qui devait être un pentacle inversé rouge, et dont la transparence laissait voir son soutien-gorge en dentelle noire, s'avança dans la salle, coiffée de son éternel chignon. Elle semblait de mauvaise humeur, et des murmures s'élevèrent lorsque les élèves aperçurent son bras droit, entièrement recouvert d'un bandage blanc taché de sang par endroits, et ce, sur tout le bras, main et doigts compris.
Elle s'avança dans la salle, sous les regards curieux des élèves, et s'assit à une place libre, à côté de Dean.
Celui-ci la regarda pendant une fraction de secondes, avant de demander, pas très fort, mais suffisamment pour que l'entièreté de la salle l'entende:
-Alors Ayleen ? Ça va mieux ton bras ?
-Mouais. Ça pisse juste le sang mais bon, bats les reins.
-Sans rancune pour hier hein ? s'enquit le métisse, qui ne semblait pas choqué le moins du monde que la Griffondor réponde, et qui semblait même être totalement à son aise, ce qui réveilla la jalousie d'un certain Serpentard.
-Alors là tu rêves Dean. Y'a pas intérêt à c'que ton putain de livre recommence à me charcuter le bras, parce que si prochaine fois il y a, je te castre avec des cisailles vu? répliqua celle-ci, se servant quelques tranches de bacon, esquissant tout de même l'ombre d'un sourire, ce qui coupa le souffle des élèves qui purent le voir
-Vu chef! Je ferais gaffe, j'ai pas envie de perdre mes œufs ! répondit joyeusement Dean
-T'as fait le truc en potions? demanda alors la jeune fille, se fichant du fait que Slugorn soit présent et qu'il puisse, par conséquent, tout entendre
-Oui.
-Et je peux savoir c'que t'attendais pour m'le filer?
-Que tu descendes manger? fit innocemment le brun
-Tss. Et ben j'suis là non?
-Mais t'as pas fini ton assiette.
-P'tite bite.
-Ayleen !
-... désolée.
Tous ceux qui s'étaient remis à chuchoter à l'approche de la jeune fille avaient cessé une nouvelle fois leur bavardages, et observaient cet échange avec attention. Puis, Hermione daigna dire tout haut ce que tous pensaient:
-Vous savez que vous ressemblez à un père qui gronde sa fille quand elle est vulgaire ?
-Et ben? J't'emmerde Granger. lâcha Ayleen
-Hey! s'écria Ron, Lui parle pas comme ça !
-Casse-moi pas les couilles Weasley. cracha la jeune fille.
-Hum! fit alors Dean. Et sinon, que nous vaut l'honneur de t'avoir au petit déjeuner ? À part le devoir de potions bien sûr.
-Bayron nous invite pour les vacances dans une semaine. Ri' vient, Tessa et Marylin ramènent leurs cul aussi. Il voulait savoir si tu v'nait.
-Y'aura qui à part eux? demanda Dean, qui eût l'air intéressé par la proposition, tandis que les murmures reprenaient, et que Ron, Harry, Hermione, Ginny, Seamus, Neville et Luna le regardaient avec des yeux ronds, et, qu'au fond de la salle, un certain blond platine serrait les poings.
-Cam', Laureen, Orlane et les triplés.
-T'y seras ?
-Ben j'compte pas me g'ler à Londres alors que vous vous défoncez en Floride, donc oui ducon.
-Alors j'en suis. répliqua Dean tout sourire
-Intérêt. dit la brune, avant de terminer son assiette, et de se lever.
Mais, contrairement à ce que tout le monde pensait, elle ne sortit pas de la salle comme à son habitude, mais empoigna Dean, qui était tourné vers elle, et l'embrassa. Le baiser ne dura qu'un court instant, puis elle lâcha le jeune homme et se lécha les lèvres, une main devant la bouche, ce qui rendait le geste totalement obscène. Puis, elle tourna le dos et s'en alla sans plus de cérémonie, laissant une salle médusée par son précédent geste, et un Dean pâlissant à vue d'œil.
Ce dernier s'empressa ensuite de partir, comme s'il venait de se souvenir qu'il avait quelque chose d'une importance cruciale à faire, ignorant les questions, les murmures et les regards, plus pâle que jamais.

This is my nightmareWhere stories live. Discover now