Ne me laisse pas seule

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Voilà donc la suite de cette fic!!! #fièred'elle
Je précise que c'est dans la continuité du flashback ! (Une des mes amies n'ayant pas Wattpad, je lui donne les chap avant de les poster, et elle avait pas pigé! #facepalm) Les trucs chelou entre parenthèses sont des musiques que je vous conseille ( je les ai mises au moment où il faut les commencer).
Sur ce, mettez des coms, des votes et tout (procédure habituelle 😂) et enjoy mes frauleine d'amouuuuuur!!!!!!!
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Deux ans plus tôt, Poudlard, avant les vacances d'automne, le lac            (Around the clock news)

Ayleen regardait le dos de Draco, lequel était parti sans demander son reste, la plantant là comme une belle idiote. Il venait tout juste de la larguer, après trois ans de relation. Ayleen serrait et desserrait les poings de façon convulsive. Elle ne parvenait pas à y croire. En fait, elle ne voulait pas y croire. Elle voulait qu'il revienne pour lui dire en riant que c'était un gage de Théo ou de Blaise, qu'il était vraiment désolé, mais rien.
Il ne vint pas. Elle ne le vit pas. Mais elle l'entendait. Les paroles de son amour résonnaient dans sa tête encore et encore, comme pour la torturer.
-Non. Tais-toi. Tais-toi ! TAIS-TOI ! hurla Ayleen, si fort qu'elle aurait pu se déchirer les cordes vocales, tombant à genoux au bord du lac, les mains sur les oreilles, des sanglots passant la barrière de ses lèvres, mais pourtant, les larmes ne coulaient pas. Ses yeux la brûlaient, et elle avait du mal à respirer. Son cœur battait trop vite, trop fort, et lui donnait la nausée.
Si elle avait voulu, elle aurait pleuré à chaudes larmes, mais la brune détestait pleurer; elle avait l'impression d'être faible.
La voix fini alors par se tarir, pour n'être plus qu'un murmure. Puis soudain, Ayleen, au lieu de se mettre à haïr celui qui s'évertuait à lui briser le cœur, se sentit lasse. Le monde sans lui n'avait soudainement plus de couleurs, plus d'intérêt. Il était morne, froid et d'un ennui bien plus que mortel. Et elle, elle ne s'y sentait pas à sa place. Mais cette fichue voix continuait à la tourmenter. La faire taire. Il fallait qu'elle la fasse taire. Le regard rosé de la jeune femme tomba alors sur l'étendue bleue du lac, et elle se mit à rire nerveusement et amèrement.
-Sous l'eau... Hahaha! Sous l'eau, tu ne pourra plus me parler, je ne pourrais plus t'entendre. Personne ne parle sous l'eau sauf les sirènes pas vrai ? Mais toi tu n'en es pas une!  (Day one hans zimmer)
C'était la stricte et pure vérité. Ayleen ne ressentait plus rien de toute façon, rien à part une immense lassitude. Alors, comme portée par la douce brise d'automne qui faisait tourbillonner les feuilles multicolores, la jeune Griffondor se leva, et se laissa tomber sur le dos dans l'eau glacée. Elle se laissa porter, et lorsqu'elle fut au milieu du lac, elle se sentit couler doucement, emportée par ses vêtements. Elle ne chercha pas à se débattre, pas plus qu'elle ne se convulsionna tandis que l'air quittait progressivement ses poumons. Elle n'en pouvais plus. Elle était si fatiguée... Alors elle laissa les ténèbres l'engloutir, elle attendit et attendit encore, se demandant ce qu'elle pouvait bien attendre de la sorte. Mais elle n'en savait rien. Puis soudain, elle vit les étoiles de la nuit au-dessus d'elle. Combien de temps avait-elle mis à hurler à la voix de s'arrêter ? Combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle avait laissé le lac l'emporter ? Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle avait commencé à hurler le matin, et qu'elle n'était donc pas venue en cours de la journée. Elle ne savait même plus pourquoi elle avait supplié cette voix, mais elle s'en fichais comme de ses premières couches.
Les étoiles flottant au-dessus d'elle dans ce magnifique ciel noir étaient sublimes, et lui donnèrent soudainement envie de les toucher, ou ne serait-ce que les caresser des doigts. Même un frôlement l'aurait contentée. Elle leva sa main vers les cieux, et ne put qu'admirer les pâles rayons lunaires qui se reflétait sur sa peau laiteuse, sa manche blanche flottant autour. Elle était tellement bien ici... tranquille... elle savait qu'il faisait froid, mais cela ne l'atteignait pas. Et doucement, au même rythme que son corps, elle sentit ses pensées sombrer dans l'abîme, et elle perdit connaissance.

Le soir même, Poudlard, la Grande Salle, à l'heure du dîner

Ayleen n'était pas venue en cours de la journée, et Ron se faisait un sang d'encre pour elle. Elle était partie tôt de la salle commune ce matin-là, car Malfoy voulait la voir. Mais lui était revenu, pas elle. Cela inquiétait beaucoup le rouquin, qui avait été encore moins concentré en cours que d'habitude. A cause de Voldemort, des gens avaient commencé à disparaître, et il avait peur que son amie n'ait subi le même sort. Il était si inquiet qu'il touchait à peine à son assiette, comme Harry et Hermione, et tous les autres Griffondor avaient parfaitement compris que ce n'était  vraiment pas le moment de venir les embêter. Mais Mcgonagal n'avait pas l'air d'être de leur avis. Elle se dirigea vers eux, et leur demanda fermement de la suivre. Morose, le trio se leva, et la suivit avec un air de condamné à mort marchant vers l'échafaud. Ce ne fut que lorsqu'ils arrivèrent dehors que leur directrice de maison s'arrêta.
-Miss Granger et messieurs Weasley et Potter, j'aimerais que vous me disiez où se trouve miss Raven.
-On ne sait pas madame. fit docilement Hermione. On ne l'a pas vue de la journée... elle est partie rejoindre Draco tôt ce matin, mais on ne l'a pas revue ensuite...
Mcgonagal scruta les trois élèves face à elle, qui semblaient sincères.    Une élève disparaissant de la sorte par des temps comme celui-ci était inquiétant, mais lorsqu'une volée de corbeaux noirs s'envolèrent de derrière Poudlard, pour survoler le château, et se diriger vers le lac, avant d'y plonger, les trois élèves se dévisagèrent, avant de sentir leur directrice les attraper par le bras,  et ils transplanèrent. Car si il y avait une chose que tous savaient, c'était que trouver Ayleen était chose facile si on allait où se trouvaient les corbeaux.
Ils arrivèrent rapidement au bord du lac, mais les corbeaux étaient partis. Ils pensaient avoir perdu la trace de leur amie, lorsque, désignant une forme sombre aux contours vaguement humains qui avait visiblement été vomir par les eaux noires du lac, Harry s'écria :
-Là-bas ! Qu'est-ce que c'est ?
Mcgonagal, regrettant aussitôt d'avoir emmené des élèves avec elle, se plaça devant eux, et sortit sa baguette.
-Lumos maxima!
À peine la professeur de métamorphose avait lancé l'incantation, qu'une lumière vive illumina la forme, qui se révéla être un corps. Plus précisément, le corps d'Ayleen de là où ils se trouvaient, ils purent tout de même remarquer les vêtements trempés et boueux de la jeune fille, qui était d'une extrême pâleur, et dont la cage thoracique ne se soulevait pas.
Mais ils ne prirent pas la peine de l'observer plus en détail, Ron se jetait déjà sur la jeune fille, criant son prénom.
-Ayleen ! Ayleen !
Ron la retourna et observa brièvement son amie. Trempée de la tête aux pieds, son visage était sillonné de boue, et des morceaux de plantes aquatiques s'étaient attachées à ses cheveux. Mais le roux ne fit pas cas de son apparence très longtemps, puisqu'il s'aperçut bien vite que quelque chose clochait, tandis que ses amis et Mcgonagal arrivaient à leurs côtés.
Ayleen ne respirait pas. Aucun mouvement n'animait la cage thoracique de la sorcière. À peine Ronald le vit, qu'il se mit à crier :
-Elle ne respire plus ! Elle ne respire plus !
Aussitôt, Harry le tira légèrement en arrière, tandis que la directrice des Griffondor lançait un sort, qui eu pour effet de faire cracher de l'eau à la brune, dont le visage se tordit de douleur, tandis qu'elle se tournait d'un coup sur le côté droit.
La respiration sifflante, et les gémissements de douleur et visiblement de chagrin d'Ayleen déchirèrent le silence nocturne. Mais Ronald l'entendit alors gémir quelque chose, et le roux stoppa tout mouvement pour tenter de saisir ses paroles.
-... Ne... m'abandonne pas... s'il te plaît... Draco...
Ce fils de pute! Qu'avait il bien pu faire pour que sa petite amie finisse dans cet état ???
Le roux avait déjà eu du mal à accepter leur relation, mais là, c'en était trop. Il détestait Malfoy la fouine, mais tant qu'il ne blessait pas la meilleure amie des jumeaux, il s'était promis de ne rien dire, mais là, le blond avait du souci à se faire pour son état de santé ! Le jeune homme était tellement en colère que ses dents grinçaient, mais il reprit un semblant de calme lorsque le professeur Mcgonagal lui lança d'un ton pressant :
-Weasley ! Allez chercher Mme Pomfresh. Vite.
Ronald ne se le fit pas dire deux fois, et partit en courant vers le château.
À cette heure ci, Pomfresh devait être attablée avec les différents professeurs, aussi ne s'arrêta-t-il pas avant d'avoir fait irruption dans la Grande Salle, surprenant Dumbledord, et tous les élèves, qui le dévisageaient. Il n'y prêta pas attention, et couru directement vers l'infirmière, avant de s'arrêter, posant ses mains sur ses genoux pour tenter de récupérer son souffle.
-Venez... au lac... c'est urgent... le professeur Mcgonagal... vous demande... vite..!
Aussitôt, comprenant que c'était urgent, l'infirmière se leva et, délaissant un repas chaud, tendit la main au jeune roux, qui la saisi sans l'ombre d'une hésitation. La fouine pouvait bien attendre, pas Ayleen.
Et ils transplanèrent.

This is my nightmareWhere stories live. Discover now