GerIta - 1950

Chapitre 1

La guerre est enfin finie et les pays se réconcilient plus ou moins facilement : les Alliés et l'Axe, toujours en froid essaient néanmoins de briser la glace.

Allemagne, était aujourd'hui venu rendre visite à Japon pour l'aider à reconstruire sa maison. Les deux hommes décidèrent de faire une pause et l'Allemand s'assit en regardant le jardin du brun. Le Japonais servit un thé à son invité puis s'assit à ses côtés. Ils regardèrent silencieusement le jardin dévasté pendant quelques minutes encore. Le jardin était devenu grisâtre mais Kiku s'affairait, dès qu'il avait un peu de temps libre, à le reproduire comme il était auparavant. Ludwig brisa le silence :

-"Il est bon ce thé, c'est quoi ?"

-"C'est Chine qui me l'a gentiment offert."

Le blond haussa les sourcils et dit :

-"Ah, tu le remercieras de ma part alors."

Japon hocha la tête et demanda :

-"Tu as parlé à Italie récemment ? La dernière fois, il avait l'air un peu déprimé... Je pense que tu devrais lui parler : quand j'ai essayé de lui demander ce qui n'allait pas, il n'a fait que nier donc peut-être que toi il t'écoutera."

-"Ah, je ne sais pas si j'aurais le temps : je suis très occupé en ce moment... J'essayerais si j'ai le temps mais je ne te promets rien !"

-"Merci."

Les deux pays discutèrent encore un peu jusqu'à ce que l'Allemand parti pour rentrer chez lui.

Ludwig marchait quand une goutte d'eau tomba devant lui :

-"Aah, je m'en doutais..."

Il accéléra le pas et se protégea de la pluie avec sa veste. Une fois arrivé chez lui, il entendit le rugissement de l'orage et vit l'effrayante et soudaine lumière de l'éclair qui s'abattit sur un arbre non loin de là. Ludwig posa nonchalamment sa veste humide sur le canapé et s'assit à son bureau. Il travailla toute la nuit.

~

Le lendemain, Allemagne alla à une réunion pour décider des relations qu'il devrait entretenir avec les autres pays. La réunion passa vite car tout le monde était à peu près d'accord sur la décision finale : se réconcilier. Il rentra chez lui et voulait, comme à son habitude, poser sa veste sur le canapé mais il y vit une veste bleue et humide à la place. Il la prit et l'accrocha au porte-manteau. Il alla à la chambre, ouvrit la porte et regarda à l'intérieur : elle était vide. Il répéta ces actions pour chaques pièces, qui s'avèraient toutes être vides. Il dû s'arrêter au milieu du salon, soudain pris d'un vertige violent. Il vit les murs se tordent et tourner autour de lui. Il tomba sur le sol et ferma les yeux. Il rouvrit les yeux, après une durée qu'il ignorait, et vit le plafond blanc au dessus de lui. Pensant qu'il était tombé de fatigue, il se releva et voyant qu'il pouvait très bien marcher, il retourna travailler et semblait oublier la veste qu'il avait trouvée plus tôt.

~

Il était 21h43 sur l'horloge du bureau quand Ludwig entendit un bruit sourd provenant du salon. Il se leva rapidement et se dirigea en direction de la provenance du son. Il n'y vit rien et fronça les sourcils :

-"Qui est là ?"

Evidemment, personne ne répondit. Il soupira, un peu irrité et alla se faire à manger.

Il repassa par le salon, voulant retourner à son bureau, et vit que la veste bleue avait disparue.

"Je l'avais donc imaginé ?" pensa-t-il.

~

Ludwig avait un peu de temps libre en ce 23 Mai et décida d'aller voir Italie. Une fois arrivé, il toqua et Feliciano arriva à la porte, souriant :

-"Vee~! Ludwig, entre ! Qu'est-ce qui t'amène ?"

-"Japon m'a dit que tu allais moins bien ces temps ci, je viens donc voir comment ça se passe..."

-"Ah... Tout va bien !" Un sourire douloureux fendit le visage d'habitude joyeux de l'Italien.

L'Allemand fronça les sourcils et s'assit face à Italie :

-"Hmm... Ca n'a pas vraiment l'air... Qu'est-ce qu'il se passe ?"

-"Mais rien je te dis !" Dit Feliciano en se forçant de rire.

-"J'ai libéré du temps pour toi, Feliciano Vargas, utilise le ! Dis-moi ce qui t'arrive."

L'Italien rougit un peu et dit en baissant les yeux :

-"Eh bien... J'ai quelque chose à t'avouer..."