— Et si on inversait ? On l'a rarement fait, on devrait essayer.

— Mais si tu ne bandes toujours pas je vais être frustrée à vie...

— Bah toi tu iras jusqu'au bout.

— Non mais t'es fou ou quoi ?! Quand une personne ne ressens pas du plaisir c'est nul. J'ai plus court à me faire une pute hein.

Je ne dis rien et lui lance un regard noir qu'il aperçoit brièvement.

— Non pardon. C'est pas ce que je voulais dire. Je ne ferais jamais ça tu le sais mon ange. Je t'aime plus que tout.

— C'est blessant. Tu viens de me comparer à une pute Kalter.

— C'était pas mon intention mon amour. Tu n'es pas une pute, tu es définitivement pas une pute. Tu es mon mari.

Je ne dis toujours rien mais un sourire s'est dessiné sur mon visage.

— Ethan, ça te dérange si on va chercher Tommy maintenant ? J'aime pas être loin de lui trop longtemps tu vois.. Je... Ouais.

— Tu es un papa poule. L'amour que tu portes à ton fils est grandiose.

— Je me dis que je veux être présente pour lui un maximum. Le matin, le midi et le soir. Pas comme mes parents. Je veux vivre des choses banales avec mon fils. Le faire dormir contre mon torse, entre nous deux, lui faire faire l'avion, lui apprendre à marcher, parler et à faire du vélo. Des choses simples que mes parents n'ont pas su me donner. Je veux que quand lui ira à l'Université il m'appelle pour me dire "Papa, je vais bien. Merci."

Je ris à son petit discours.

— Kalter, ton fils n'a même pas trois mois, calme toi voyons. Il n'a même pas encore changé de lait pour bébé que tu le vois déjà adulte.

— J'aimerais qu'il devienne ton fils. Pas juste que tu l'éduques mais que tu sois son deuxième père. Et peut-être qu'on pourrait, à nos vingt-cinq ans, envisager de lui donner un petit frère ou une petite sœur. Qu'en penses-tu ?

Je reste le choc de ses paroles. Lui qui ne voulait pas d'enfants me propose maintenant d'en avoir deux.

— Et si on réglait d'abord nos histoires de couple Kalter-Angel ? Mais je te préviens je refuse d'essayer tant que ton fils peut nous entendre !

— Mais il n'a que trois mois !

— C'est pas une raison !

— Mais Ethan ? S'il te plaît !

— On a le temps de régler ce soucis tu ne crois pas ?

— Non...

— Comment ça non ?

— Je me sens mal. Tu as une panne à cause de moi. Tu ne me désires plus Ethan, ce n'est pas rien ! Tu as déjà vu un couple marié résister à une telle chose ? Moi jamais. C'est comme ça que les gens vont voir ailleurs.

— Tu comptes aller voir ailleurs Kalter ?

— Quoi ?! Mais non pas moi ! Mais si c'est mon corps le problème peut-être qu'un autre corps te réveillera. Je veux pas qu'un autre homme arrive à satisfaire mon mari ! Plutôt mourir ! C'est toi qui a une panne mais j'ai l'impression que c'est moi qui est impuissant.

Je pose ma main sur sa cuisse tendrement.

— Non retire ta main. J'ai pas couché avec toi depuis plus d'un an, un simple toucher de ta part me rend dingue, surtout si près de Pau-Paul.

Je ris doucement et remonte ma main jusqu'à atteindre son entre jambe.

— Ma bite ne le montre peut-être pas mais j'en ai envie. Alors gare toi s'il te plaît et laisse moi faire. Si tu ne te gares pas, je te tailles une pipe avec ou sans ton accord.

Il souffle et se gare sur la bas côté. Je monte sur lui à califourchon. Je l'embrasse avec tout l'amour que je peux tout en commençant à me frotter à lui.

— J'ai l'impression d'être un adolescent qui pratique le sexe pour la première fois ! Je glousse.

Il me sourit mais son visage se crispe quand j'augmente la cadence des frottements.

— Tu aimes ?

— Ouais mais j'aimerais que tu aimes aussi vois-tu.

Je secoue la tête et la plonge dans son cou. J'embrasse sa peau et la marque à plusieurs reprises.

— Je t'aime Kalter-Angel Wise.

Je l'entend gémir quelque chose d'incompréhensible avant qu'il ne se tende. Je sens son jean devenir humide.

— Je t'aime aussi Ethan. Plus que tu l'imagine.

— Je le sais. J'ai hâte que l'on se marie une deuxième fois et qu'on ait un enfant ensemble. Je ne le montre pas mais j'ai hâte. J'ai plus de la vingtaine et je suis autant comblé qu'un homme de quarante ans. J'ai un mari, un beau-fils plutôt mignon et même un chien.

Il me regarde, plutôt me dévisage.

— Et moi j'ai l'homme le plus beau du monde, un fils merveilleux, une famille tolérante et un beau-frère adorable.

— Même si il t'a embrassé ?

— C'est le passé. Rentrons à la maison maintenant.

Il redémarre la voiture en route vers chez Oli pour récupérer le petit bonhomme.

MAKE ME LIVE (tome 2)Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ