14.

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J'ai un petit soucis mes chatons...
L'amour de l'écriture ou plutôt l'envie d'écrire s'éteint peu à peu en moi, je ne sais pas si ce n'est qu'une passe ou pas mais ça se ressens j'ai l'impression, je ne sais pas pour vous mais c'est dur pour moi de me dire "Ah j'ai 12 nouveaux chapitres à lire" et également de me dire "Merde Marie, tu n'as plus aucun chapitres d'avances alors que tu en as toujours eu presque cinq depuis plus d'un an maintenant..."
Je ne sais pas ce que j'ai mais ça me rend folle, ça me fout au plus bas et c'est dingue car je me dis que malgré ça vous serez sans doute encore nombreux à lire mes histoires ou à me dire que ça va aller alors que moi-même je ne crois plus en moi....
Bon je vous laisse avec ce chapitre... Je ne sais toujours pas si vendredi prochain vous en aurez un nouveau... Je vous aime.

Quand je sors finalement de ce placard, mon frère est juste derrière la porte.

— Tu te rends compte de la peur que tu nous as fait ?! Ethan ne refait plus jamais... Tu as pleuré chaton ?

Je le regarde dans les yeux et m'effondre à nouveau dans ses bras.
Il me caresse le dos et les cheveux doucement. Il s'arrête quelques secondes hésitants avant de reprendre ses caresses.

— Je n'ai plus rien à faire dans sa vie Oli. Plus rien à faire. Tu devrais rentrer voir Jaymi... Je vais rester ici quelques jours encore. Je rentrerais plus tard.

— Explique-moi.

Je me tourne d'un coup. J'aurais du me douter qu'ils me cherchaient ensemble. Il vient d'employer exactement les mêmes mots que moi. Je lève le regard vers lui en soufflant un bon coup.

— Je ne vais jamais pouvoir supporter ça Kalter. Ta paternité. J'ai été écarté de ta vie pendant un an, j'ai beau t'aimer comme un dingue j'ai beaucoup de mal je te jure. Quand je t'ai vu avec j'ai pris conscience que c'est véritablement ton fils, que pour moi c'est game over. Et puis merde encore une fois c'est toi qui merde, moi qui récolte et moi qui doit m'excuser. Peut-être qu'on est plus fait pour être ensemble...

— Je t'interdis de dire ça Ethan. Parce que moi je t'aime comme un fou. Je... Je me suis fais violer par Jordan et mon mari ne savait rien et ne pouvait pas me soutenir ! Voilà pourquoi je te faisais la tête...

Sa révélation me laisse sans voix. Il a crié ça si fort que j'ai ressenti toute la douleur et la tristesse dans sa voix.

— Violer ?

— Oui... Le soir où je ne t'ai pas appelé, c'est parce que je voulais juste souffler, rien de plus. Je me serais rattrapé comme il faut le lendemain. Mais Jordan en a décidé autrement. Elle a mis de la drogue dans mon verre et m'a fait avalé du viagra. Quand j'ai repris mes esprits, la drogue était tellement forte que bouger m'était impossible. Elle... Je l'ai vu sur moi, me violant tranquillement comme si je n'étais rien. Si j'ai le bébé aujourd'hui c'est parce que je l'ai acheté.. en quelque sorte. Elle voulait des millions... Je lui ai donné et elle a disparu. Ses parents l'ont forcé à faire ceci... Elle se faisait violer elle aussi par son père. C'était ma seule issue de secours... Voilà Ethan ce qu'il s'est passé durant toute cette année.

Je reste sans voix. Je ne pense plus au bébé mais à cette salope que je veux tuer de mes propres mains pour avoir osé poser une seule de ses faux ongles de merde sur mon mari sans son putain de consentement.

— Ethan... Dis moi que tu m'aimes. Que tu ne vas pas me quitter, je t'en prie.

— Où est cette pute ? De quel droit elle a posé les mains sur toi sans ton accord ?! Tu es ma putain de propriété ! Je vais la tuer. Kalter-Angel répond moi ou je fais un massacre.

— J'en sais rien, elle a disparu deux jours après l'accouchement.

Je vois qu'il sourit doucement, ses joues rosissent.

— Je peux savoir ce que vous trouvez drôle M.Wise ?

— Tu m'aimes et ça c'est magnifique.

— Non je suis toujours pas sûr de t'aimer. Tu m'as caché ça Kalter !

— Uniquement pour te protéger, elle menaçait ta vie. Tu es mon mari et jamais de la vie j'aurais pris le risque de te perdre à jamais car tu aurais pris une balle dans la tête.

Je m'approche de lui et le gifle violemment.

— T'es qu'un putain d'idiot !

J'enroule mes bras autour de son cou et approche mon visage du sien.

— Mais un idiot que j'aime et à qui je dois faire oublier un an complet de malheur et d'horreur. Un idiot qui est mon mari et.. qui a un bébé.

Je l'embrasse finalement. Je respire à nouveau. L'avoir eu loin de moi était vraiment horrible.
Je me laisse aller dans ses bras. Il me serre de toutes ses forces contre moi, me brisant presque les côtes mais j'adore.

— Je suis désolé de ne pas t'avoir fait confiance, de...

— Ferme ta gueule. Juste tais-toi et reste contre moi. Je veux oublier ce mauvais passage de notre relation.

Je le serre encore plus contre moi. Je l'aime c'est indéniable. Sans lui je ne serais rien.

— Tu vas revenir vivre à la maison ? Avec moi ? Je demande.

— Laquelle de maison ? En Écosse ou notre maison en Amérique ?

— Quoi ? Mais...

— Je voulais vraiment partir Ethan... Dans cette maison en Amérique, il y a une chambre de bébé tout comme dans la notre en Écosse. Je ne t'ai rien dit car tu es parti de notre foyer en y laissant un dégât terrible. J'ai dû faire appelle à je ne sais combien de personnes pour que tout s'arrange là-bas... J'en ai profité pour tout changer, réaménager..

— Ça a beaucoup changé ?

— Tout a changé... Il n'y a plus rien de personnel dans cette maison...

— On y remédiera... On ira en vacances en Amérique mais je préfère rester en Écosse... Personne ne sait vraiment où tu habites alors qu'en Amérique ce sera simple de te retrouver... Il y a tes parents.

— Et ici il y a mon mari qui désormais ne pourra plus faire un seul pas sans être harcelé pour des photos et j'en passe. J'espère vraiment que tu m'aimes car désormais tu vas devenir la couverture de beaucoup de magazines.

— Évidemment que je t'aime ! Je suis prêt à traverser le monde pour toi et à décrocher la lune. Je suis prêt à tout pour toi... Sauf que là tu as un concert à assurer !

Il me sourit, m'embrasse encore et encore. J'aime cette sensation dans mon ventre qui me prouve qu'au bout de ce temps perdu et bien rien à changer. Je l'aime toujours autant. Je veux lui plaire comme si nous étions encore qu'à la phase drague alors que non on est mariés. Je l'aime pour ce qu'il est.

Je me détache de lui et claque ses fesses. Je me dirige vers le berceau et prend le petit gars dans mes bras. Je prend également l'énorme cache-oreilles à côté de son berceau pour lui mettre afin qu'il n'entende pas la musique trop forte.

— En scène beau brun ! On se voit un peu avant la fin !

— Avant la... ?

Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'un gars vient me le tirer des bras pour le préparer. Je lui envoie un baiser volant et pars en direction des coulisses. Je stresse. J'espère vraiment qu'il va aimer et me dire oui. Je veux que l'on reparte sur de bonnes bases. Lui, moi... et son bébé que j'ai désormais dans les bras. Je veux que nous soyons une famille. Une vraie famille comme les couples hétérosexuels. Une famille unie, qui s'aime et pour cela je dois accepter cet enfant même si c'est le fruit d'un rapport catastrophique.

MAKE ME LIVE (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant