Début

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Bonjour, on me nomme Kira et mon histoire débuta le jour de ma mort paradoxal non.
J'étais jeune et inconsciente à mon humble avis le corps n'était qu'une simple enveloppe charnelle et protectrice,un grain de poussière,un atome dans l'univers. D'ailleurs on peut le dire que j'avais consciencieusement passé ses dix-huit dernières années à me fondre dans la masse pour éviter que l'on me la remarque au milieu de cette marée humaine .
Et l'on peut dire que je m'étais plutôt bien acquitté de cette tâche ayant atterri dans une famille où les démonstrations effectives étaient proscrites où l'amour était prohibé et où malheureusement seule les apparences comptaient.
Mon père un brillant avocat avait finalement réussi à dépasser sa condition ouvrière pour accéder au pouvoir quand à ma mère c'était une arriviste de première qui passait plus de temps à s'admirer qu'à réfléchir sans compter sur ses frères de parfaits sosies dédaigneux, ingrats et une sœur refaite au botox .
Que dire de plus que moi Kira hélas je ne pouvais guère trouver ma place au sein de cet univers farfelu et banalisé avec mon physique banale et mon tempérament plus enclin au pacifisme qu'à la conquête. Mais me décrire comme étant une personne qui aimait se faire marcher dessus non hors de question je possédais un sacré petit caractère gare à ceux qui me provoquer.

Pour résumer j'étais considérée comme étant la brebis galeuse, la marginale de la famille Clark et l'assumant parfaitement enfin dans la mesure du possible. Enfin sauf au dîner de famille que j'évitais soigneusement pour me réfugier chez mon compère gay de toujours un brin stéréotypé fan de séries mais quand on connait James on ne peut plus s'en passé.

Dommage que ma famille n'est jamais daigné faire l'effort de le connaître car derrière son physique de bad boy tatoué de partout c'est une véritable guimauve qui pleure devant Titanic et qui cuisine divinement bien, un artiste dans l'âme que rien n'arrête la plupart du temps. Sa liberté semblait être son bien ultime d'ailleurs sans compter sur sa tendance à ne pas être dans les clous pour faire parler le monde.
D'ailleurs résidant quasiment chez lui bien évidemment, par diverses techniques je tentais de participer aux frais pour le grand damne de ce dernier et de son colocataire Luke un geek gentil mais coincé qui dédiait son temps libre à la boxe.

Enfin, mon existence était on ne peut plus ordinaire.

On se demande toujours comment se déroulera notre dernière journée sur terre. La mienne fut un enfer avec le recul je n'eus même pas le temps de l'apprécier à sa juste valeur quel dommage.
On peut le dire tout commença le mercredi 22 décembre alors que toute la maisonnée s'agitait depuis l'aurore sous les ordres et le ton autoritaire de ma mère en pleine préparation de son énième gala de charité.
Au fil des années, les véritables motivations de ces multiples galas avaient disparus pour céder la place à une forme de mascarade sans queue ni tête où l'objectif était de faire l'étalage de sa richesse.
Autant le dire que je détestais particulièrement ces galas avec ce flot d'argent et ces tenues guindées hors de prix. Jamais je n'y participait là dernière fois la soirée s'était achevée sur une jambe cassée à cause des talons beaucoup trop vertigineux pour moi et mon petit mètre soixante huit .

Au moins le paysage était somptueux, la neige étendait son long manteau sur toute la ville plongeant les âmes égarées dans une atmosphère féerique.
Depuis son balcon, seul atout de cet appartement dénué de charme elle pût observer le regard perdu dans le vague Paolo le livreur de journaux qui lui croulait sous les demandes, il sembla l'apercevoir et lui fit de grands signes. Un rire lui prit se serait sûrement le dernier de ma journée. Ce dernier était bien le seul a pouvoir la faire sourire surtout lorsque ma soeur et sa voix de crécelle firent leur apparition.
Je soupirai tellement fort que toute la ville devait l'avoir entendu.
Cette dernière ne désirait la voir que lorsque la situation l'obligeait donc c'était une situation d'extrême urgence pour qu'elle ose se pointer dans son antre à une heure pareille.
« - Kira, tu pourrais daigné te lever on t'attend papa est rentré et il souhaite faire avancer le déjeuner en famille à onze heure pour pouvoir distribuer nos tâches pour la cérémonie de samedi. Habits -toi et pour l'amour de dieu vire moi ton jeans slim immonde.
Et ton chemisier maman t'a fait déposé une robe. Et puis de toute façon tu ne ressembles jamais à rien donc... Je veux que tu arrêtes de me stresser tu sais combien il est important de conserver un teint de pêche hors de question que je sois ridée comme une vieille pomme.
Pour devenir comme tante Adélaïde non merci et puis cesse tes occupations futiles. »
Voilà pourquoi il valait mieux pour son matricule d'éviter sa soeur Annabelle et son horrible caractère!
Désagréable elle était malheureusement le produit de cette éducation.
Elle sortit en hurlant contre la terre entière sous le regard désespéré de la femme de ménage Rosie qui depuis le temps avait pris l'habitude des colères de sa grande soeur mais surtout de ses exigences notamment de sa passion pour le lait d'ânesse qui embaumait l'intérieur durant des semaines ou encore pour les bains de boue.

Bon autant ne pas traîner et faire écourter cette torture au plus vite, non elle n'était pas maso non plus mais quand même.
Après avoir enfilé cette horreur hors de prix entre deux tons de rose la jeune femme ne pût s'empêcher de frôler son médaillon fétiche en forme de pierre quelle portais nuits et jours depuis l'enfance un cadeau de sa tante Adélaïde, sa marraine qui d'ailleurs actuellement elle devait encore être à l'autre bout du monde.
Elle dévalait les escaliers tout en se répétant pensée positive jusqu'à qu'elle rentre dans la salle où assis en rang d'oignons sa famille l'attendait le regard fixe ne laissant paraître aucune émotion.
Oui pensée positive....

Angel or NotWhere stories live. Discover now