Mon cœur battait à toute allure. Je pouvais sentir le siens, qui lui aussi battait aussi vite que moi. Je levai les yeux, et nous nous fixâmes. J’essayai de l’imaginai sans ses lunettes, ses foulards et son chapeau. C’était dur mais mon imagination me faisait apparaître un bon nombre de visage, tous différents les uns que les autres. Ses mains glissèrent sur mes hanches, puis une de ses mains glissa sur ma joue.

Nous eûmes la même réaction, nous fîmes un pas en arrière, gênés, et nous balbutiâmes quelques mots tel que « désolé » ou « je ne sais pas ce qui ma prit ». Après quelques secondes de silence, il me dit : « Bon maintenant descend le mur. » Je m’avançai vers le bord, me mis accroupis, mis mes mains sur le bord du petit ravin et basculai mon corps dans le vide.

Une fois suspendu au bord, je regardai à l’ opposer du mur, et sautai. Au moment de toucher le sol,  je fis une roulade afin d’amortir ma chute. Je regardai Fabio qui lui sauta directement du haut du mur, et comme moi, finit sa course en faisant une roulade. Il me regarda et je lui dis :

-S’il te plaît, pouvons-nous partir ?

-D’accord, c’est simple tu n’as qu’à remonter le mur et on partira.

-Comme tu veux.

Je pris de l’élan, et m’agrippai aux racines. Je réussis à arriver au sommet sans trop de difficulté par rapport à la première fois. Fabio monta et dit :

-On fait la course ?

-Pas de souci sauf que je ne connais pas le chemin.

-Suis-moi et suis le pas au moins.

-Allons-y !

Il se mit à courir et je le suivi. Nous courions. De temps à autre nous croisions des animaux comme des lièvres, des sangliers ou encore des écureuils. Au bout d’un moment, je me mis sur la droite de Fabio, et en le regardent, je vis un cerf qui courait non loin de lui, dans la même direction. Je compris à ce moment que la forêt et lui ne faisait qu’un. C’était magique. Une fusion parfaite se créait entre eux.

Pour la première fois depuis le début, je compris à quel point la forêt et les Black Fox était en parfaite cohésion et que leur mode de vie depuis leur création était parfaitement synchronisé. Une fois arrivé au campement, essoufflais, je suivis Fabio qui se dirigeait vers sa tente, sous les regards de ses amis.

En rentrent dans la tente, Fabio se mit à rire. Je lui dis :

-Qu’est-ce qu’il te fait rire ?

-Rien. C’est seulement que je suis heureux, c’est tout.

-Ah et qu’est-ce me vaut cet enthousiasme ?

-Le simple fait que maintenant je suis sûr que tu n’es pas du côté de ces pourritures, et bien, cela me rassure et … Ça me prouve qu’on a sûrement une chance de réparer des injustices.

-Je comprends.

Je souris puis je commençai à cuisiner. Il se mit près de moi et m’aida. Nous passâmes un moment agréable et des plus plaisants. Après avoir mangé, nous sortîmes et rejoignîmes les autres. A mon arrivé, Safia avait enlevé ses lunettes et ses foulards.

Elle avait un visage rond, la peau très blanche, des cheveux très noir court légèrement bouclé avec des petits yeux verts une fine bouche. Elle avait de grosses joues avec un large front. Elle n’avait pas un visage ingrat mais il n’était pas le plus beau. Sa broche était un hibou avec une pierre précieuse à la place d’un des yeux, le fond de sa broche était bleu foncé et son hibou était gris. Elle s’avança vers moi et me dit :

Black Fox [Terminée]Where stories live. Discover now