Black Fox [Terminée]

Suite 2

Je le suivi. Après cinq minutes de marche, il me fit signe de m’arrêter, il fit vingt-cinq mètres et revint à moi. Il me dit : « Partout où l’on passe, nous laissons des traces. Regarde par terre, il y a des feuilles écrasées ou des brindilles cassées. Tu vois les fleurs blanches, là sur l’arbre ? Si tu les touches ou les frôle à forte vitesse, elles tomberont. Souvent c’est grâce à ces fleurs que l’on peut retrouver la trace des animaux, des intrus ou encore à des Black Fox égarés. »

Il continua son ses longues explications. J’enregistrais la moindre de ses paroles. Si je voulais les aider et m’intégrer il fallait que je sache tout ce qu’ils savent, tout ce qu’ils vivent, tout ce qu’ils sentent ou mangent. Puis il m’emmena au rocher de la veille. Il grimpa dessus et je fis de-même. Il me plaça au bord, et se mis derrière moi.

Il enleva le foulard qu’il avait autour de la bouche, me prit par les mains et écarta légèrement mes bras. Il mit c’est doigts entre les miens puis me prit par les hanches et me dit : « Sens le vent, la forêt les arbres, les feuilles qui t’entourent. Soit en harmonie complète avec la nature, ressens ses habitants animaux comme humains. Sens les tous sans en oublier aucun. »J’avais fermé les yeux.  Son souffle était chaud, son corps était contre le miens je sentis la chaleur de ses mains, son cœur battre, même ses yeux lorsqu’il les clignait.

Mon cœur se mis à battre à toutes vitesse. Puis il me lâcha et me dit de ne plus bouger. Quelques secondes plus tard j’ouvris mes yeux et en regardent autour de moi, il avait disparus. La première chose qui me vint à l’esprit c’était qu’il m’avait menti et qu’il m’avait laissé dans la forêt, seule. Encore une blague de mauvais goût.

Mais au bout de quelques secondes, je l’entendis crier : « Avec tout ce que je t’ai appris, retrouve-moi ! » Je souris. Je descendais du rocher, vis les fameuses fleurs blanches au sol et suivis la direction qu’elles m’indiquaient. Je courus à travers la forêt. Je sautai par-dessus les racines, évitai les branches tout en analysant chaque parcelle de mon environnement, feuilles, branchages et tout signes qui prouver que Fabio était passé par-là.

Au bout d'une quinzaine de minutes de course, je rattrapai Fabio qui c’était arrêté au premier endroit où nous étions parlés. Là où il avait repoussé les gardes avec Yao, Safia, Hyung, Lorelei et ses trois autres amis dont je ne connaissais toujours pas les noms. J’étais au fond du creux alors que lui était au sommet, face à moi. Fabio me dit :

-Bien, bien. Tu te débrouille pas mal, quand même. Tu apprends vite.

-Oh c’est ce que me répète sans arrêt ton…

-Mon ?

-Nan rien j’allais dire une bêtise.

-Si tu le dis.

-Est-ce qu’on peut s’en aller ?

-Quoi ? Maintenant ? Pourquoi ?

-C’est là ou vous avez repoussé les gardes et ce n’est pas très loin du château, donc disons que j’ai peur qu’ils viennent par ici.

-Je comprends, on s’en va si tu montes ça.

Il pointa du doigt une sorte de mur de terre de trois mètres de haut avec des racines qui s’en échappaient. La taille du mur me faisait peur.  Je fis trois pas en arrière, puis courrai, attrapai une branche est commençai à grimper. J’essayais de m’agrippai. Essayais bien-sûr. Je montai avec beaucoup de difficulté. Vers la fin, Fabio me saisit le bras et m’aida à finir ma montée.

Il me tira d’un coup sec. J’arrivai dans ses bras. Il me serrait comme s’il me faisait un câlin. Il me tenait si fort, de la même façon que me tenait Paolo lorsque j’étais triste. Ses mains me tenaient par le creux du dos tandis que les miennes étaient posées sur son torse. Je regardais devant moi, les yeux juste en face de ses pectoraux. J’avais peur de devoir affronter son regard, malgré qu’il soit caché par ses lunettes.