Chapitre 2

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Le mythe

Quand le médecin l'a autorisé à rentrer chez elle, Maya était très contente. Sa maison lui manquait, son lit et tout ce qui allait avec. Elle pressait son père et sa mère.

- Allez dépêchez vous ! Maman qu'est ce que tu fais ? Venez ! S'il vous plaît.

- Ne sois pas capricieuse Maya, ton père fait un effort pour faire vite. Tu sais parfaitement que les problèmes d'administration prennent toujours beaucoup de temps. J'ai promis de te raconter le mythe ce soir alors ne t'inquiète pas. Quel que soit l'heure de notre arrivée, je te le raconterai.

- D'accord ! J'arrête de vous pressez.

Après avoir dit ceci, elle part s'assoir dans un coin de l'accueil. Ce ne fut pas très long, ses parents arrivèrent et ils rentrèrent. Seul petit problème, le trafic routier était à son comble. Quelle que soit la route qu'ils empreintaient, les embouteillages y étaient présent. Elle était tellement fatiguée par sa journée, qu'elle s'endormit bercé par la voiture qui voulais toujours mais de façon constante et lente.

Ses parents savait que la journée du lendemain sera horrible parce qu'il fallait qu'elle aille à l'école. Ils n'avaient plus le temps de s'occuper d'elle.

Leurs travailles leur demandaient beaucoup trop,sans parler des problèmes liées à la présence de Maya dans leur vie.

Tout à l'heure, ils avaient mentis, bien sur qu'ils voulaient un enfant normal mais tout ça peut importait parce qu'ils l'aimaient plus que tout au monde. Et pour rien au monde, ils ne l'échangeraient même pas pour un enfant soit disant "normal".

Mais, ils avaient préparé un arguments qui l'obligerait à y retourner sans faire d'histoire mais il était hors de question de laisser tomber. Elle prendra rendez vous auprès du directeur et lui demanderai si son école avait un problèmes avec les Autistes.

Quand ce matin, les parents de Maya l'ont annoncé qu'elle devait retourner à l'école, elle avait hurler de toute ces force avant de retomber par terre par manque d'oxygène et par fatigue.

- Maya écoute ton père et moi pensons que c'est important pour toi d'aller à l'école et en plus nous allons parler au directeur. La maîtresse ne sera plus jamais méchante avec toi. Et tu sais Maya, la différence n'est pas forcément quelque chose de mal. Ça te rend simplement spécial.

Ces paroles avaient profondément touché Maya et malgré son jeune elle savait et avait compris le sens véritable de ses mots. Et cette fois sans faire d'histoire, elle pria sa mère de l'accompagner à l'école.

Cette journée fut meilleur que la précédente, en fait, elle fut génial. Maya était contente de cette journée et elle avait même dit à ses parents sur un ton solennel.

- Vous aviez raison la différence rends spécial. À partir d'aujourd'hui j'irai tout les jours à l'école comme les autres enfants. Vous savez quoi, Barbara m'a dit que tout le monde était normal dans sa normalité.

Après le dîner Maya se coucha dans son lit et sa mère commença à lui raconta ce mythe :

En Chine, le terme « tàijí tú » rappelle que les concepts d'âme et de sororité sont liés, se succèdent mutuellement et que l'un existe grâce à l'autre : c'est là tout le principe du Yin et Yang.

Dans la mythologie chinoise l'expression tiān shēng yí duì signifie « un couple choisi par les Cieux » ; à la naissance, maris et femmes sont tous reliés avec un fil rouge par un dieu qui s'occupe de former les relations prédestinées. Dans le conte Li Fuyan Xu'xuan'guai'lu le Dieu raconte : « Peu importe si tous les deux sont ennemis ou que l'un soit riche et l'autre pauvre ou qu'ils vivent dans les deux coins les plus éloignés du monde. Une fois que ce fil rouge les lie ensemble, ils ne peuvent pas désobéir à leur destinée.

D'après des légendes juives, 46 jours après la conception d'un garçon, Dieu désigne celle à qui il est destiné : cette âme sœur est nommée bachert, c'est-à-dire destin. « Le Bachert est la personne que Dieu t'a destinée, elle est l'autre moitié de toi-même, ton vrai amour ».

En revanche, en grecque, la mythologie raconte que :

Notre nature était autrefois différente : il y avait trois catégories d'êtres humains, le mâle, la femelle et l'androgyne.

Jadis, rapporte Aristophane, il y avait les dieux dans le ciel et les humains sur terre. Mais nous, les hommes n'avions pas du tout, en ce temps-là, l'apparence physique qui est aujourd'hui la nôtre. Nous avions alors deux tête,visages, quatre jambes et quatre bras - l'union parfaite, en d'autres termes, deux êtres ne formant qu'un, sans couture apparente. Chacun ayant le partenaire idéal cousu à lui-même, nous étions heureux.

Nous ignorions le manque ; nous n'éprouvions aucun désir qui ne soit satisfait : nous ne désirions personne. Il n'y avait ni conflits ni chaos. Nous étions un tout. Mais dans notre complétude, nous devînmes exagérément insolents. Notre orgueil nous poussa à négliger d'honorer les dieux.

Et le tout-puissant Zeus nous punit de cette négligence : il coupa par la moitié tous les êtres à deux visages et à huit membres, et quatre oreilles, deux sexes, etc... des êtres parfaitement comblés.

Il créa ainsi un monde de misérables créatures cruellement divisées qui n'avaient plus qu'un seul visage, deux bras et deux jambes. Par cette amputation de masse, Zeus infligea à l'humanité la plus douloureuse des conditions : éprouver en permanence une pénible sensation d'incomplétude. Nous, humains, naîtrions désormais avec le manque de notre moitié perdue, que nous aimions presque plus que nous-mêmes, et qui se trouvait quelque part, tourbillonnant dans l'univers sous la forme d'une autre personne. Nous naîtrions également persuadés que, en nous donnant la peine de la chercher inlassablement, nous pourrions peut-être un jour retrouver cette moitié perdue, cette âme sœur. En nous unissant à elle, nous retrouverions alors notre forme originelle, et ne souffririons jamais plus de la solitude. Ils s'enlaçaient en désirant se confondre.

C'est l'amour de deux êtres qui tentent de n'en faire qu'un pour guérir la nature humaine : nous sommes la moitié d'un être humain, et nous cherchons sans cesse notre moitié, de l'autre sexe. Quand nous rencontrons notre moitié, nous sommes frappés d'un sentiment d'affection et d'amour : nous refusons alors d'en être séparés.

C'est quelque chose que souhaite l'âme, qu'elle ne saurait exprimer ; et pourtant elle le devine : ce qu'elle souhaite, c'est se fondre le plus possible dans l'autre pour former un même être. Le bonheur de l'espèce humaine, c'est de retourner à son ancienne nature grâce à l'amour, c'est là notre état le meilleur.

Elle s'était endormi juste après le mythe captivé par la beauté de l'amour qui liait les deux personnes.

Âme soeurWhere stories live. Discover now