TOME I - VII.

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— Vous le connaissez ? lui demanda la jeune femme.

— C'est Legolas, le Prince de la Forêt Noire. C'est une vieille connaissance. Pourquoi ?

— Pour rien...

Ariane continua de regarder le dénommé Legolas mais détourna bien vite le regard. Lui aussi avait décidé de la dévisager.

Tous arrivèrent les uns après les autres. Les Nains, les Hommes, les Elfes. Tous lui jetèrent un regard similaire. Un regard réservé à une étrangère. Elle passa outre et se concentra sur le discours d'Elrond :

— Étrangers venus de Terres lointaines, amis de toujours, vous vous êtes rassemblés ici afin de répondre à la menace du Mordor. La Terre du Milieu est au bord de la destruction, nul ne peut y échapper. Vous vous unirez ou vous serez vaincus. Chaque race est liée à ce destin, à ce sort commun. Montrez-leur l'Anneau, Frodon.

Le Hobbit déposa l'Anneau doré sur un socle au milieu de l'assemblée et alla se rasseoir. Chaque membre du Conseil le scruta attentivement, Ariane la première. Elle ne comprenait pas pourquoi elle n'était pas attirée par son pouvoir, contrairement aux autres. Sans doute parce qu'elle n'était pas un membre à part entière de ce monde.

— Lors d'un rêve, j'ai vu à l'Est le ciel s'assombrir... commença en se levant le Seigneur Boromir, un homme venant du Gondor. Mais à l'Ouest, une pâle lueur persistait et une voix s'écriait : "Votre fin est proche ! Le fléau d'Isildur a été retrouvé."

Il s'approcha dangereusement de l'Anneau, la main tendue, prêt à s'en emparer. Ariane se redressa, sans pour autant oser intervenir.

— Le fléau d'Isildur... répéta l'homme, comme envoûté.

— Boromir ! gronda Elrond.

Aussitôt, Gandalf se leva et se mit à réciter des incantations qui clouèrent tout le monde sur place. Le ciel devint noir. Ariane avait reconnu le langage qu'il employait... C'était celui du Mordor.

— Jamais de mots on été prononcés en cette langue ici, à Imladris ! s'exclama Elrond, outré.

— Je n'implore pas votre pardon, Maître Elrond, car le parler noir du Mordor peut déjà être entendu dans toutes les régions Ouest, répliqua le Magicien en se rasseyant. L'Anneau est totalement maléfique, ajouta-t-il en fixant Boromir qui s'était reculé.

— Cet Anneau est un don... reprit Boromir. Un don fait aux ennemis du Mordor. Pourquoi ne pas s'en servir ? Depuis longtemps mon père, l'intendant du Gondor, a tenu a distance les forces du Mordor, c'est grâce au sang de notre peuple que vos terres sont encore en sécurité ! Donnez au Gondor l'arme de notre ennemi et laissez-nous l'utiliser contre lui !

— On ne peut le contrôler, aucun d'entre nous ne le peut, intervint Aragorn à la droite d'Ariane. L'Anneau ne répond qu'à Sauron, il n'a pas d'autre maître.

Boromir le regarda de bas en haut d'un air méprisant, ce qui eut le don d'énerver la jeune fille.

— Et qu'est ce qu'un Rôdeur connaît à ces choses-là ? dédaigna-t-il en levant le menton.

— Ce n'est pas un simple rôdeur ! s'écria Legolas, marquant sa première intervention. C'est Aragorn, fils d'Arathorn. Vous lui devez serment d'allégeance.

Boromir entrouvrit la bouche, apparemment très surpris.

— Aragorn ? Le descendant d'Isildur ?

— Et l'héritier du trône du Gondor, ajouta Legolas.

Ariane se tourna vivement vers Aragorn, sans pour autant piper mot. Comment avait-il pu lui cacher qu'il était le roi légitime du Gondor ? Elle ne pouvait pas y croire.

Excursion imprévue.Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt