Chapitre treize.

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Quand Lauren rentra chez elle le mardi, la première chose qu'elle remarqua fut l'état poussiéreux de la maison, et la vaisselle sale traînant dans l'évier. Elle fronça les sourcils avant de monter dans la chambre, jetant sa mallette sur le lit avant de lancer un coup d'œil circulaire à la pièce. Les vêtements mouillés qu'elle avait quitté le vendredi étaient toujours dans le panier à linge, dégageant une odeur nauséabonde.

Ceux de Camila étaient en vrac autour du panier, semblant également être en grand besoin d'un nettoyage.

« Bordel, pourquoi est-ce qu'elle n'a rien nettoyé ? » Marmonna-t-elle avec agacement, ramassant le linge sale avant de le jeter dans la machine à laver.

Elle nettoya ensuite rapidement la vaisselle, la laissant égoutter tandis qu'elle faisait le tour de la maison, s'agaçant toujours plus en voyant l'état poussiéreux de toutes les pièces. Elles semblaient ne pas avoir été ouvertes depuis des jours.

Et putain, où était cette idiote ?

Elle grogna et attrapa son téléphone, clignant des yeux avec surprise en voyant qu'elle avait quinze appels en absence, tous de Sarah. Son téléphone avait été en charge tout le week-end, et elle n'avait pas songé à le regarder. Elle s'attendait à trouver au moins un appel de Camila, mais il n'y en avait aucun dans l'historique.

Son froncement de sourcils s'approfondissant, elle appuya sur le nom de Sarah et attendit que cette dernière décroche.

« Dépêches, j'ai pas toute la journée. » Grogna-t-elle, passant une main dans ses cheveux.

« Finalement, tu as découvert ton portable ? » La salua la voix froide de Sarah.

« Pourquoi as-tu appelé ? » Demande rudement Lauren. Elle n'était pas d'humeur à plaisanter.

« Tu es une vraie connasse, tu sais ? La pire merde de toutes. » Le ton venimeux de la femme au bout du fil la surpris.

« Pardon ? » Demanda-t-elle, ingénument étonnée.

« Sais-tu avec quelle impatience Camila attendait ce week-end ? Elle pensait que le plus gros de vos problèmes était résolu, que les sessions fonctionnaient parce que tu te comportais bien, dernièrement. Tu sais vraiment, exactement comment briser l'espoir de quelqu'un, connasse. » Continua Sarah.

Lauren poussa un soupir d'impatience.
« Écoutes, si tu m'as seulement appelé pour me faire la moral sur mon week-end, je vais
raccr- »

« Camila a eu un accident. »

Lauren se figea.

« Quand elle a quitté la maison vendredi, elle était boulversée. Elle n'a pas fait attention à la route pendant quelques secondes et n'a pas vu le camion en face d'elle. Elle s'est écrasée contre lui. » Expliqua Sarah d'une voix basse.
« Elle est toujours à l'hôpital. Une de ses jambes est brisée, un de ses bras aussi, cinq côtes sont fracturées, elle a perdu beaucoup de sang et a une commotion. Elle s'est à peine réveillée hier après-midi, après deux jours de coma. Jusque-là tout semble aller correctement, sa tête n'a rien et les docteurs disent qu'elle va s'en remettre, mais ils la gardent en observation toute la semaine. »

« Quel hôpital ? » Demande la brune, son sang glacé dans ses veines.

Camila avait eu un accident. Elle aurait pu mourir et Lauren ne l'avait même pas su. Elle déglutit, repoussant les larmes qui montaient à ses yeux. Si elle n'avait pas été certaine que Sarah n'était pas du genre à faire des blagues, elle aurait pensé que s'en était une. Camila ne pouvait pas avoir eu un accident. Elle ne pouvait pas avoir été blessé.

Mais c'était pourtant bien le cas. Et elle aurait pu mourir. Lauren sentit ses jambes défaillirent. Camila aurait pu mourir et la dernière chose dont elle se serait souvenue aurait été sa petite amie lui disant qu'elle était une putain de chieuse.

Elle ferma les yeux, elle ne pouvait croire qu'elle avait été une telle salope. Elle n'aurait jamais dû dire ces choses-là à Camila, même si elle avait été énervé. Camila avait seulement réservé ce week-end en pensant bien faire. Elle s'était attendue à ce que sa petite amie vienne avec elle et à la place s'était faite rejeter.

Mon dieu, elle était vraiment une salope. Pas étonnant que les amis de Camila ne l'aiment pas.

« Tu n'es pas autorisée à la voir. » Cette froide, mais calme déclaration la sortit de ses pensées.

« Quoi ? » S'exclama-t-elle avec incrédulité.
« Bien sûr que je suis autorisée à la voir, Camila est ma petite amie ! » S'énerva-t-elle.

« Plus maintenant, Camila m'a dit hier de t'annoncer que c'était fini entre vous. » Lui annonça Sarah d'une voix neutre. Et Lauren devait lui accorder : elle n'avait absolument pas l'air de jubiler.

« Elle voulait te le dire elle-même, mais ne se sent pas assez bien pour te faire face, donc m'a assigné la tâche. Elle ne veut plus ni te voir ni t'entendre. C'est fini Lauren. Tu as utilisé ta dernière chance. Je viendrais chercher ses affaires plus tard dans la semaine. »

Avant que Lauren ne puisse protester, Sarah avait raccroché, ses tentatives de la rappeler furent ignorées.

Ça ne pouvait pas être vrai. Camila ne pouvait pas rompre. Elle ne le pouvait pas, simplement pas. Elles étaient ensemble depuis des années
-putain Camila était celle qui l'avait poursuivi- Pourquoi abandonnerait-elle maintenant ?

Sarah lui avait-elle menti ? Oui, ça devait être ça. Elle hocha la tête avec détermination. Cette meuf ne l'a jamais apprécié, donc bien sûr qu'elle bluffait en disant que Camila avait rompu avec elle. La châtain l'aimait toujours. Elles avaient eu une petite dispute, et alors ? Lauren se ferait pardonner. Elle irait voir Camila et elles éclairciraient les choses.

Tout irait bien.

Thérapie de couple | Camren | [TERMINÉ, EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant