Chapitre 7 - Partie III : « Tu vas mourir ? »

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-Ton estomac souffre !

-Et toi tu délires !

Agacé, il insiste quand même :

-Tu seras tellement fatiguée que tu ne penseras même pas à manger.

Ce n'est pas plus rassurant, mais je décide de ne pas alimenter notre dispute.

- T'as une envie secrète de me tuer, avoue-le, je décrète à la place.

-Secrète ? C'est plutôt une évidence, je dirais.

-Mais arrête de te moquer comme ça ! je m'exclame.

Il arque un sourcil :

-C'est comme si tu m'avais demandé de cesser de respirer, Lucy, je ne peux pas.

Je lui jette sur la tête ce qui me vient sous la main -donc une chaussure de mon père-, et sors de la maison.

Natsu me rejoint sur le trottoir et commence à trottiner après m'avoir dit :

-N'oublie pas de respirer comme il faut.

-Euh, wow, stop, attends. Pourquoi tu cours là ? Je demande.

Il se retourne, les sourcils froncés :

-Tes questions deviennent de plus en plus stupides. Au cas où tu n'aurais pas compris : on est sortis pour courir. Donc, par conséquent, on court. Tu comprends ?

-Je le sais, ça. Mais on était censés courir sur le bord de la mer.

Il me lance un regard blasé :

-Et pendant le chemin jusqu'à la plage, à ton avis, on...

-On fait la danse des escargots ! En gros c'est une compétition de celui qui sera le plus lent.

Natsu me fixe pendant une minute entière, me convaincant télépathiquement de me la fermer. Ouais, je pense que je devrais juste me taire. Personne ne s'intéresse à mon avis de toute façon. C'est comme si on écoutait une mouette beugler. Ça n'a rien d'enrichissant et ca pète les oreilles.

Il se met enfin à courir lentement pour être à mon rythme et je l'imite.

Je me concentre sur ma respiration. Me connaissant, je pourrais me suicider sans le vouloir.

Waow ! C'est super cool de courir en fin de compte. Ça détend, je me sens légère, comme si j'allais m'envoler. Je me mets à sourire. Une plume, j'ai l'air d'une plume !

-Deux minutes plus tard-

J'ai l'impression que ma cage thoracique va exploser. Je ne sens plus mes jambes. Je suis clairement en train de mourir. Que quelqu'un m'apporte un ballon gonflable !

-Natsu ! J'en peux plus, je souffle.

-Ça fait seulement trois minutes qu'on court, t'es pas sérieuse, répond Natsu en me dévisageant. On ne court même pas d'ailleurs, on trottine.

-C'est... vraiment trop...

-Comment tu te sens exactement ?

Je lui réponds avec beaucoup de mal :

-Je n'ai pas assez de doigts d'honneur pour te montrer comment je me sens.

Il sourit, amusé, et j'ajoute dans une grimace :

-Je crois que j'ai perdu mes entrailles.

-Ce que t'as perdu doit plutôt être ce qui se trouvait plus haut. Au niveau de ton crâne par exemple.

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