Bellarke One Shots

(Je T'aime) (Moi Non Plus) (2)

« Peut-être que les âmes soeur ne sont que deux personnes ordinaires trop têtus pour laisser l'univers les séparer»

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Bellamy, 27 ans. Clarke, 21 ans.

Au travers la vitre, Clarke regardait le paysage défiler devant elle. Plus elle s'éloignait de la grande métropole New-yorkaise, plus elle sentait un poids s'alourdir dans sa poitrine.

Elle aurait dû avoir l'impression de rentrer chez elle, surtout après quatre années, mais c'était tout le contraire.

Les images se bousculaient dans sa tête, pressées de revenir à la surface après avoir été enterré pendant si longtemps au fond de son esprit.

Il y avait des souvenirs d'enfances, d'adolescences, de ses anciens amis, de ses parents. Des visages, des rires, des câlins, des pleurs, des disputes.

Elle balaya ces pensées d'un mouvement de tête. Elle allait être forte et tenir le coup pour affronter la réalité. Vivre dans le passé était plus douloureux qu'agréable.

Après des heures qui lui parurent interminables, une voix masculine dans le micro annonça l'arrivée à destination. La jeune femme se leva de son siège, les jambes engourdit, et attrapa sa valise avant de descendre du train.

La gare était presque vide. Ce n'était qu'une petite ville. Celle où elle avait grandi. Le genre de petite ville où tout le monde connaît tout le monde.

Elle envoya un texto à Wells pour le prévenir de son arrivée. Il lui souhaita bon courage de la part de Miller et Harper également. Trois étudiants en droit, comme elle, qui travaillaient à mi-temps dans un prestigieux cabinet d'avocats de Wall Street.

Une main tapotait son épaule gauche et la sortie instantanément de son état de torpeur. Son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsqu'elle se retourna. Elle ne savait pas laquelle s'était jetée dans les bras de l'autre en premier, mais ce qui était certain c'est qu'elles étaient l'une contre l'autre, et que Clarke sentit une dose de joie parcourir ses veines.

— Tu m'as manqué Clarky... avoua la brune à travers ses boucles blondes.

Quatre ans. C'était à la fois beaucoup et trop peu d'années. Le temps passait tellement vite. Elle avait encore l'impression que c'était hier, que Jake était mort la veille, que la vie qu'elle avait laissé derrière elle était encore la sienne.

Mais c'était faux. Les choses avaient changé, et les gens aussi. Cela lui faisait bizarre de constater qu'elle n'était pas revenue une seule fois depuis... sa mort.

Octavia était la seule avec qui elle avait réussi à garder contact. Elle avait bien essayé avec les autres mais ils s'étaient tous éparpillés petit à petit, chacun s'était construit sa propre vie.

Abigail venait elle-même à New York car Clarke refusait catégoriquement de revenir chez elle. C'était mieux comme ça, s'il fallut trouver un seul mot résumant son état à la mort de son père, cela aurait sûrement été : dévastée. Elle était devenue un champ de mines prêt à exploser à tout moment.

Mais maintenant Clarke n'avait plus d'échappatoires, plus d'excuses, elle décida de mettre sa rancune et sa peine de côté et pour la première fois, de faire face.