Acolytes

Chapitre 2

Il est planté à seulement quelques mètres de moi et il fume sa clope. Je pense que je ne me remettrai jamais de son somptueux visage, de ses beaux cheveux bruns bouclés, de ses magnifiques yeux océan: je pense que je pourrais le regarder pendant des heures. Mes yeux fixés sur lui, je ne vois même plus le temps passer, c'est comme si j'étais dans une autre dimension.
Contrairement à ce que vous pouvez penser, Hugo n'est pas le genre de beau gosse prétentieux qui brise le cœur de toutes celles qui s'en approchent d'un peu trop près. C'est un garçon assez discret et surtout, très réservé.

- Tu as pensé à lui reparler un jour peut être ?

La voix de Sonia me fais violament sortir de ma rêverie que j'en sursaute.

- Hein ? Quoi ? je bégaie presque.
- Tu penses qu'il se rappelle encore de ton prénom ?

Hugo et moi étions dans la même classe l'année dernière, nous n'avons jamais été vraiment très proche mais nous étions de bons camarades de classe. Il est clair que maintenant avec lui, je suis retournée à la case départ : la connaissance (si ce n'est pas l'inconnue).

- Arrête c'est pas drôle... J'espère en tout cas... dis-je désespérée.
- Pourquoi tu n'essayes pas de relier les liens avec lui ?
- Je sais pas, je suppose que j'ai trop peur. Et puis ça ne sert à rien, je pense qu'il a d'autres chats à fouetter.

Je n'arrive pas à détourner mes yeux de son visage quand d'un coup les siens croisent mon regard et à ce moment là, il m'offre le plus beau et le plus mignon de tous les sourires. Je rougis, mon cœur bat de plus en plus vite, je me sens toute bizarre mais à la fois extrêmement bien. Tout cela ce passe très vite, ce sont presque les plus belles secondes de ma vie.

- Ça a sonné il faut qu'on y aille, dit Sonia en écrasant d'un pied ferme sa cigarette.

J'enfouis mon visage dans mon écharpe, je ne veux absolument pas que quelqu'un remarque que je suis rouge comme une tomate et surtout pas lui.
Nous nous dirigeons lentement vers la porte d'entrée du lycée lorsque des cris ce font entendre dans le hall de l'établissement.

- Mais c'est quoi ton putain de problème à toi ?!
- Mon problème ? C'est peut être ce gas avec qui tu passes plus de temps qu'avec moi qui suis censé être ton copain !
- Je t'ai déjà dis que Hugo était un ami, il faut vraiment que tu arrêtes avec ça !