Un mariage : une union légitime de deux personnes dans les conditions prévues par la loi. Une union qui, normalement, devrait se faire par amour. Cependant, notre union était bien loin d'être le fruit de l'amour.
Au début, il était difficile d'admet...
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Chapitre 5
ELA
Il fait noir, mes mains sont attachées derrière mon dos. L'endroit où je me trouve est exigu, plongé dans une obscurité totale. Le sol en bois est glacial et humide, faisant frissonner mon corps. Le froid me gagne, et je commence à trembler. J'aurais dû suivre les conseils et rester à la maison. Mon souffle semble se coincer dans ma poitrine, ma respiration se fait difficile, et la peur m'envahit. Où suis-je ? je suis allongé ici depuis un certain temps, attaché comme un vulgaire sac de pommes de terre. L'angoisse monte, et je sens que je vais bientôt faire une crise de panique si cette situation perdure. Tout d'un coup, j'entends un bruit, des pas qui se rapprochent lentement de la porte de la pièce, faisant grincer les vieilles planches en bois du sol. Mon cœur s'accélère, je ne me sens pas bien du tout. La chose qui s'approche semble mettre une éternité à arriver, intensifiant ma peur. Une porte s'ouvre, plongeant la pièce dans l'obscurité totale. Je ne peux rien voir, mais je distingue une silhouette longue et imposante qui se rapproche de moi. Je tente désespérément de me libérer de mes liens, mais ils sont trop serrés. Mes mains s'engourdissent, le sang ne circule plus. La silhouette se penche vers moi et effleure mon visage. Son contact est froid, glaçant. Des larmes coulent sur mon visage, et la terreur s'empare de moi. Je crois que ma fin est proche. Soudain, la main se resserre autour de ma gorge, l'air ne passe plus, je me débats en vain. Je suffoque, mes poumons réclament de l'air, mais il ne vient pas.
Je me réveille instantanément en sursaut, haletant. La sensation d'étouffement de mon cauchemar persiste. Mon corps est couvert de sueur, et je suis essoufflé, comme si j'avais couru un marathon. Mon rêve était terrifiant, quelqu'un essayait de me tuer. J'essaie de me calmer en me concentrant sur des pensées apaisantes. Je commence à pratiquer des exercices de respiration que j'ai appris pour gérer mes crises de panique. "Ela, tu es en sécurité, personne n'essaie de te tuer. Calme-toi," je me répète mentalement. J'inspire profondément, puis j'expire lentement, cherchant à retrouver un rythme normal. Après quelques minutes, ma respiration se stabilise, et je commence à me calmer. Ce cauchemar était horrible, et il est rare que j'en fasse. Il est probablement dû au stress accumulé au cours de la semaine.
Je me tourne dans mon lit et essaie de trouver le sommeil, mais en vain. Je ne peux m'empêcher de repenser à cette journée émotionnellement intense que j'ai vécue. À l'extérieur, la pleine lune brille dans un ciel dégagé. Je me lève, comprenant que le sommeil ne viendra probablement pas. Il est 3 heures du matin, et cela fait déjà trois heures que je me retourne dans mon lit en cherchant à m'endormir. Je prends mon carnet et mes crayons posés sur ma commode. Je sens le besoin de dessiner alors je m'installe devant ma fenêtre, je commence à dessiner la bague que j'ai vue au doigt de Kay. Je sais que je l'ai déjà vue quelque part, mais j'ai du mal à me rappeler où. Ce symbole m'est familier, ce loup gravé sur cette bague. Puis, repense à la phrase de Kay : « Laisse-moi te montrer qui je suis. » Je ne sais pas pourquoi, mais mon intuition me dit de croire en ses paroles. Et le rapprochement que nous avons eu dans la cuisine, ses doigts sur mon menton, c'est comme si je ressens encore leur contact sur ma peau. Avant que je puisse répondre à ce qu'il m'a dit, mon frère a débarqué dans la cuisine, et Kay s'est retiré instantanément pour prendre de la distance. Je me sens perdue, ne sachant pas si je peux lui faire confiance. Après tout, je ne le connais pas, et c'est un homme impliqué dans des activités illégales. Puis-je vraiment lui faire confiance ?Je ressens une aversion pour cet homme, mais pourquoi mon corps réagit-il de manière si étrange en sa présence ? Je suis totalement déroutée.
