Juillet

Chapitre 3.

Rien qu'un petit mois plus tard, les deux amants avaient recommencé à se parler à travers leurs téléphones.

« Charlie, 12h01 : Je sais que je te l'ai promis, et je n'ai jamais compté laisser tomber cette promesse. »
« Helena, 13h25 : Je l'espère. Qu'est-ce que tu fais à Noël ? »

C'était le 12 décembre, et ils avaient passé seulement un peu plus d'un mois séparés l'un de l'autre. Helena espérait que Charlie allait venir passer les fêtes avec elle et leur fils, étant donné qu'il n'avait jamais été très proche de sa propre famille.

« Charlie, 13h34 : Je ne sais pas encore, et toi ? »
« Helena, 13h36 : Je vais rester ici avec Eliott, rien de spécial. »
« Charlie, 14h02 : D'accord. Passez un bon Noël tous les deux. »

Helena ressentit son cœur se serrer lorsqu'elle eut fini de lire ce dernier message. Elle pensait qu'il allait proposer de fêter tout cela ensemble car leur seul et unique Noël ensemble l'avait beaucoup enthousiasmé, même s'il était en train de la tromper.

« Helena, 14h06 : Je croyais que nous allions passer Noël tous les trois, mais ce n'est pas grave. Amuse-toi bien. »
« Charlie, 14h09 : Tout va être gâcher, comme d'habitude de toute façon. »
« Helena, 14h11 : Si c'est ce que tu penses. »
« Charlie, 14h12 : Ne me dis pas que tu n'as pas pensé à la même chose. »
« Helena, 14h14 : Non, je pensais tout le contraire en fait. »
« Helena, 16h53 : J'ai cru qu'on pourrait être de nouveau ensemble. Être enfin une famille avec Eliott. Je sais que c'est bête. Mais je le voulais vraiment. C'est toi qui ne veux pas. Je suis désolée. Je vais te laisser tranquille maintenant. Au revoir. »

Ils n'échangèrent plus de messages, et Charlie ne daigna pas répondre au dernier message de son ex femme. Ils passèrent donc les fêtes séparément, mais la jeune femme lui avait quand même écrit quelques mots, même si elle savait pertinemment qu'il n'en avait rien à faire.

« Helena, 25 décembre, 19h36 : Passe un bon Noël mon ange, tu vas me manquer. »

Et comme elle l'avait prévu, il ne répondit pas.

La tentation était trop forte et pratiquent un autre mois plus tard, Helena lui renvoya un message, lui disant simplement qu'il lui manquait. Étrangement, celui répondit quelques heures plus tard.

« Charlie, 11h08 : Tu me manques aussi. »

Le cœur de la jeune femme fit un bond dans sa poitrine. Elle ne s'attendait pas à cela, et tenta donc de relancer une conversation. Elle le questionnait sur sa vie, et il lui dit qu'il séjournait toujours dans le même hôtel depuis qu'ils ne vivaient plus ensemble. Il avait passé la nouvelle année seul dans sa chambre à fumer jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Elle lui proposa alors de revenir voir leur fils, ce qu'il approuva.
Le jeune homme se levait donc de son lit d'hôtel et sortit de sa chambre en prenant soin de fermer la porte derrière lui. Malgré le froid, il portait simplement un pull blanc sur son jean noir. Il marchait très rapidement, probablement pour se réchauffer, tout en se perdant dans ses pensées. Il arriva quelques courtes minutes plus tard et toqua plusieurs fois à la porte, attendant que Helena vienne lui ouvrir. Tout en patientant, il passait ses mains dans ses cheveux pour leur donner une forme. La jeune femme quant à elle, allait réveiller leur fils et l'habilla, le rendant présentable pour son père. Elle prépara également un biberon pour le bébé et l'installa dans son siège à la cuisine. Elle allait ouvrir lorsqu'elle entendit de forts coups contre sa porte, sachant pertinemment qu'il s'agissait de Charlie.

« Viens, entre, ne reste pas dehors, dit-elle alors qu'elle le forçait à entrer, Oh, il a neigé !, la jeune femme s'exclama en voyant tout ce blanc au-dehors de sa maison, Noah aime la neige.
- Comme son géniteur, disait-il alors qu'il pénétrait dans la maison, refermant la porte derrière lui.
- Comme toi ?, elle demandait, légèrement surprise.
- Non, comme toi. Ou nous deux, Il s'appuyait contre le bois froid de la porte et l'observait.
- J'aimais beaucoup quand tu étais encore là et qu'on sortait dans la neige, Helena souriait, légèrement nostalgique.
- Et qu'on s'embrassait allongés dans la neige. »