Chapitre 6

25 4 0
                                    

    IL était six heures du matin quand Dimitri fut prit en urgence par les plus brillants médecins de la ville. Dehors le régiment de cavalerie essaya d'empêcher la fuite des quelques mongols restant. Si l'un d'entre eux parvint à prévenir Sabotaï de l'attaque, un grand assaut serait mené et ce sans se soucier des pertes. Dimitri était le dernier représentant de l'Etat mais celui-ci souffrait horriblement. Au bout d'un moment les cris s'arrêtèrent, il s'était évanoui.

    Coté Mongol, la cavalerie était prête, les généraux comme les combatants étaient prêts. Les cavaliers mongols étaient les unités montées les plus redoutées dans le monde. Une charge de cavalerie pouvait facilement mettre en déroute un régiment de fantassins Kiévien. Les mongols combattaient par unités de neuvaine. Si un cavalier tourne bride devant l'adversaire, les huit autres sont passés au fils de l'épée et le chef des neufs cents qui les commandaient également. Ce qui explique pourquoi les cavaliers mongols ne fuient jamais devant l'ennemi. Outre la honte d'avoir fui le combat, ils savent qu'ils seraient tués. Sabotaï était un grand guerrier, quand il lève sa cravache, le pillage cesse instantanément. Il se sert de la terreur qu'il inspire pour gagner des villes sans combattre et pétrifier ses ennemis. Les plans de la bataille furent sur point d'être terminés dans la tente du général suprême de l'armée. Il ne manquait plus que les ordres.

    Coté Kiévien, personne n'était près, les généraux étaient partis avec Iaroslav le matin même et les soldats restant ne bougeaient pas des murailles, de leurs tours de guet, en attendant des ordres. Même si la cavalerie de cosaque était une des plus puissantes des grandes plaines sibérienne, ils ne pouvaient faire le poids face à l'infanterie montée ennemie. Surtout qu'ils étaient moins nombreux qu'eux. Aucun plan ne fut rédigé, ils vivaient chaques moments dans l'ignorance et n'avaient d'autres choix que l'improvisation en cas d'attaque surprise. Leur morale n'était pas aux mieux.

    Au milieu des deux armées, il y avait la population de la ville. Celle-ci devait subir le chaos sans précédent : les maisons en feu, la pluie de flèches sans arrêt et le manque de nourriture. Dans les rues, c'était chacun pour soi. Le monde était livré à lui-même à ce moment, on n'hésitait pas à tuer son voisin si celui-ci avait plus de pain que sois. Il ne pouvait pas non plus se révolter. S'ils le font, les mongols attaquent et ce sera un massacre. S'ils ne le font pas, ce sera aussi un massacre. Plus personne n'avait la force ni la volonté d'agir.

    Des aides militaires ont été demandées aux villes avoisinantes. Mais ceux-ci furent soit déjà détruite, soit refusèrent à cause des nombreuses tensions entre provinces. Le peu d'aide qui arrivait pour essayer de sauver la ville furent balayé à plusieurs reprises par la défense mongol. Les aides était nombreuses au départ, du matériel lourd fut envoyé ; catapulte, bélier, cavalerie lourde etc... Mais après leurs fuites, les mongoles récupérèrent les équipements abandonnés et les utilisèrent en leur faveur. Le morale des troupes envoyés en assistance diminua fortement jusqu'à fuir avant même avoir commencé le combat.

    Même le point fort de Kiev, L'église ne voyait plus d'avenir. Elle qui donnait toujours le moral aux troupes, qui leur faisait se battre, qui leur donnait une raison à la guerre, abandonnait elle aussi. Certains religieux  affirmèrent que dieu avait décidé d'ouvrir les portes de l'enfer, qu'il voulait châtier son peuple et l'amener à faire pénitence pour tous ses pêchers. Tout le monde savait que la ville de Kiev était le dernier rempart de la chrétienté face aux mongols. Une fois la ville aux mains de l'ennemi, les portes de Rome ne seraient qu'à deux pas.

    Le Chaos était présent, les flammes dominaient et le ciel bleu fut remplacé par un géant nuage de cendre qui recouvrait entièrement la ville. On pouvait se croire en enfer avec les mongols représentant les demons. Une aide des peuples occidentaux était envisagé mais furent toujours attendu. Les tensions étaient tendues entre les Francs et les Anglais. Mais tout deux, nations catholique aurais pu s'allier et organiser une croisade pour repousser l'étranger qui se présentera à leur porte quelques semaines plus tard. Toutes les villes subiront le même sort que Kiev si personne ne réagit. Et personne ne sais combattre les combatants mongols ; un peuple asiatique d'une autre culture et formé à un autre art de la guerre.

    Pendant que la ville était plongée dans la confusion la plus total, les médecins s'activèrent et donnèrent leur maximum pour sauver leur Prince. L'hémorragie avait été vite prise en charge mais on redoutait que celui-ci ne sorte jamais de son sommeil, ou bien que celui-ci se réveille trop tard. Mais aucun signe de rétablissement ne fut aperçut. Mais quand les médecins était sur le point d'abandonner et de réfléchir à un éventuelle successeur, Dimitri se réveilla et se redressa, les yeux bien ouverts. On pouvait apercevoir toute la rage dans son regard, une volonté de vaincre. Son visage d'Homme passif et contre la guerre s'était éteint. C'était maintenant le regard d'un guerrier déterminé, d'un tueur.

    Il se leva le la table où on l'avait couché. Il ne sentait plus la douleur de son bras coupé et ensanglanté, il l'avait oublié ou bien il voulait l'oublier. Il marcha droit devant lui. Devant lui, une épée, une claymore de Fer. C'était une épée longue à deux mains. Lui ne pouvait pas l'utilisé pour le combat, il le donna a un médecin dans la pièce et ne prononça aucune parole. Lui pris une épée en acier. Il regarda les hommes présents dans la salle et prononça :

     « Je suis le Prince Dimitri de Kiev, aujourd'hui le monde chrétiens est menacé. Je demande aux peuples et à l'armée de se battre. Pour la moindre rue, la moindre maison, le moindre étage, la moindre pièce, la moindre pierre. Nous nous battrons et mourrons sur le champ de bataille au lieu de nous faire égorger et mourir lentement de douleur. Alors maintenant, je demande au nom de dieu, au nom du monde catholique : La bataille commence maintenant. »

Sous Les Cendres De Kievजहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें