Chapitre 4

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    Pendant que le Prince Dimitri et le garde discutaient et debattaient longuement sur le même sujet de discussion pendant une vingtaine de minutes, la porte continuait à être forcée par les citoyens à l'extérieur du bâtiment. Mais après plusieurs minutes de débat sur "qui était le plus grand dirigeant de la Rus'?". L'immense porte central en bois se fragilisa et ne pouvait plus contenir les citoyens à l'extérieur. La grande porte s'ouvrit et laissa entrer en quelques secondes plusieurs centaines de personnes armées de fourche, de couteau ou de tout autre objet, criant et les regards désespérés, laissaient place à la colère. Les quelques gardes qui avaient pour mission de protéger les lieux furent submergés de personnes, certains moururent sous la violence des chocs.

    Dimitri, paniqué, n'osait bouger pendant que la foule s'approchait de lui à toute allure. Soudain, il sentit que son bras fut attrapé, puis il fut tiré de force vers la petite porte par lequel il était entré. C'était le garde qui l'avait sauvé. Ils étaient à présent dans les rues et s'aperçurent que les maisons commencèrent à bruler.

     « -Vient au palais avec moi, dit le Prince au garde. Nous y seront à l'abri. De plus un conseil à lieu ce soir entre mes ministres. On aura surement besoin de toi. »

    Alors les deux hommes coururent à toute allure vers le palais. Quand ils arrivèrent aux portes, des flèches enflammées tombaient sur les toits des maisons, c'était une vraie pluie de flèches. Aucune maison ne fut épargnée. Quand ils rentrèrent dans le Palais du Prince. Un grand silence régnait, les pièces étaient vides. Personnes ne répondait aux appels de Dimitri et du garde. Alors ils se précipitèrent vers la salle du conseil et remarquèrent que tout le monde étaient présent et qu'ils attendaient le Prince dont le siège était vide.

     « -Reste devant la porte, dit-il au garde. Surveille, et au moindre doute, tue ! »

    Dimitri entra seul dans la salle et s'assit à sa place.

     « -Bien, dit Iaroslav le Grand Prince de la Rus'. Je vous ai fait venir ici pour l'organisation de ma fuite. Nous avions prévu que je parte demain matin pour Saraï.
-Je vous demande pardon ? répliqua instantanément Dimitri. Et notre peuple ? Et ma ville ? Et nous ?
-La ville est déjà perdu, et la population s'autodétruit, donc maintenant le plus important maintenant c'est ma sécurité. Je disais ; je m'en vais moi, ma famille et quelques de mes hommes à Saraï dans le royaume de la  Horde d'or.
-Sir, dit le ministre de la marine dans la salle en se lavant. D'après nos estimation sur se qu'il pourrait se dérouler par la suite dans la région, nous pensons que la ville de Kiev sera totalement pillé et détruite par les mongols. Les mongole lui réserve le même sort que Vladimir, Torjok et Kozelsk.
-N'y a-t-il pas quelque de bien pour une fois en cents ans ? S'énerva Iaroslav.  »

    Et la discutions entre le Grand Prince et les ministres de Kiev continuait sans cesse toute la nuit jusqu'au levé du jour. Le sujet était le même, le départ du Prince et une éventuelle reconquête de la ville. Ce qui exaspérait le Prince Dimitri mais celui-ci n'eut d'autre choix que de se taire et de suivre les ordres qui lui seront donnés.

    Au petit matin, Dimitri se leva et tout le monde le regarda sans expression particulière. Qu'il s'en aille leur était égale. Quand Dimitri passa la porte, il vit le garde à terre, sans vie et recouvert de sang qui coulait abondamment, il venait d'être assassiné. Des bruits de pas se faisaient entendre dans le couloir et il aperçut une ombre. Il aurait pu prévenir le conseil, mais au contraire, sans réfléchir, il se lança à la poursuite du meurtrier.

    Il courait après celui-ci dans les couloirs, dans tous les recoins du bâtiment, de salle en salle. Il courait à vive allure en oubliant au maximum la fatigue qui commençait à l'essoufflé. L'assassin était sortie du palais et courait a présent dans les rue dévasté de la grande ville toujours suivit de près par Dimitri qui criait au habitant qui passait " arrêtez le, arrêtez le, c'est un assassin". Mais il oubliait qu'à présent tout le monde était des assassins ; les soldats tuant l'ennemi, les hommes pillant et dévastant tout pour leur survie, et le gouvernement abandonna leur population pour eux même. Alors personne ne réagit à la demande du Prince. Et la course poursuite continua encore sans montrer aucun signe de fatigue malgré l'importance de celle-ci.

    Ils arrivèrent devant la muraille immense en pièce qui entourait entièrement cette ville fortifié. L'assassin du garde se faufila à travers une brèche qui s'était formé suite à la guerre. Dimitri hésita a continuer plus loin, on ne pouvait pas voir au-delà du passage, l'intérieur était trop sombre et l'extérieur trop clair pour que l'œil puisse s'habituer au noir. Il resta là debout, longtemps devant la brèche, il pensait à un guet-apens, mais il n'avait pas d'autres choix que de s'y enfoncer pour pouvoir arrêter l'assassin du garde.

    Il prit alors son courage à deux mains, se disant que malgré tout, la mort pouvait surgir de tous les côtés et à n'importe quel moment. Il pénétra alors dans le passage sombre et étroit dans la grande muraille.

Sous Les Cendres De KievWhere stories live. Discover now