Chapitre 11 : Destinée de fer

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La même journée se répétait jour après jour, les mêmes émotions que la veille et le même ressentis que le lendemain.
Ici, tout se ressemblait, tout était triste et mort.
Les nuages bas formaient de grandes masses grisâtre et semblaient tanguer dans le ciel brumeux, les clôtures se tenait là -droites comme l'honneur et la gloire, forte comme les soldats- elles aussi paraissaient se tenir au garde à vous et nargez les prisonniers d'un air hautain, l'air de dire "Voyez comme votre vie est misérable, nous même avons plus de dignité !"

La jeune femme travaillait chaque jour de chaque semaine. Depuis combien de temps vivait-elle dans cette affreuse routine ? Certes elle s'attendait à pire. Après tout, Marcelle n'avait-elle pas prédit la mort pour tout les arrivants de ce nouvel enfer ?

"Je ne suis pas morte, pensa t-elle tout haut un jour, mais... Suis-je vivante pour autant ?"

Parfois après une rude journée de travail, les femmes eurent toute la permission de marcher dans la cour. Des soldats en uniforme bien taillé les surveillaient de près et veillaient à ce qu'elles restent toutes en groupe.

Aucune issue, aucun chemin d'espoir, aucune sentinelle étourdie qui les laisserait s'enfuir d'ici. Juste l'accord de marcher sur le sol gravillonés de la cour. Autour de cette même cour s'élevait les fils électriques qui empêchaient toute tentative d'évasion. Ces fils étaient fait pour les retenir prisonnières, mais... Pouvaient-ils devenir le moyen d'être libre ? Libre dans un monde ou un autre, cela importait peu désormais pour Colette. Qu'est ce qui la retenait ici ? Rien.

Les femmes marchaient bien silencieusement et les gardes parlaient entre eux. C'était le moment.
Les jambes tremblantes et la gorge nouée elle commença à marcher jusqu'à la clôture. Elle faisait ses derniers pas sur ce sol caillouteux, sur ce même sol qui avait vu mourir tant d'innocents. Elle avait cru qu'en travaillant le plus dur possible elle trouverait le moyen de se débarrasser de cette honte d'avoir était Colette Lejeune, La résistante des mauvaises heures, elle n'était ni fière d'avoir été prise, ni fière de son passé peu glorieux. Alors elle voulait tout arrêter, là maintenant; finir sa petite vie en touchant d'un doigt cette horrible clôture de la mort. Elle ne souffrirai même pas et le courant qui passerai dans son corps l'amènera dans un monde où elle sera enfin libre.

La clôture qui lui faisait face rejetait l'éclat froid de sa décision, les yeux emplis de pleurs et la mort dans l'âme elle tendit son bras, bientôt tout allait se terminer et la routine prendrait fin. Elle n'allait mourir ni de mauvais traitements ni de maladies, elle allait mourir à cause de la routine. Car la routine tue...

"- Nein !" Cria une voix masculine.

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Bonjour !
J'espère que ce chapitre vous plaît. 😁
Alors, pensez-vous que Colette succombera à cette clôture électrique ? Qui est cet homme qui lui dit "Non !" ? Est-ce un soldat qui la tuera lui-même ? Est-ce un autre prisonnier prêt à l'aider ?
La réponse dans la prochain chapitre 👍
N'oubliez pas de voter surtout 😉

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