Chapitre 6 : La vitesse de la douleur

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C'est au son des gemissements de sa mère qu'elle s'eveilla.

"Colette, colette, mon enfant, ma petite, excuse moi... Je ne savais. Je ne voulais pas. Tu es trop jeune, trop innocente. Colette, pardonne moi..."

Sa tête lui faisait mal, ses yeux étaient humides comme la faible rosée matin, ses mains portaient encore les traces des lanières et ses pieds étaient gelés.

"Maman, nous sommes en vie, peina t-elle à articuler."

Alors sa mère l'enlaça tendrement, continua de pleurer doucement.

"Oui ma fille, tu es vivante."

Depuis leur triste cellule qu'elles partageaient avec d'autres femmes plus ou moins jeune, elles entendaient des bruits de bottes, les mêmes bottes assassines.

Une lumière apparut et les ordres fusèrent.

"Schnell ! Schnell ! Schnell !"

Les corps affaiblis des femmes se levèrent aussi vite qu'elles le purent.
Elles se retrouvèrent dehors, devant la kommandatur, dans le froid avec leurs maigres habits.

"Marchez !"

Colette avait déjà reçu des ordres dans sa vie, elle avait déjà vécu des situations extrêmes, déjà eu peur, froid, faim. Mais jamais son corps ne l'avait autant abandonné.
Mais elle marchait, marchait et marchait encore, elle marchait au rythme des autres, c'est à dire lentement. Mais son esprit lui disait de courir, de fuir; comme si inconsciemment, elle savait que cette marche la mennait là où elle ne devrait jamais aller...

Chapitre très court mais l'action viendra par la suite ne vous inquiétez pas. ;)
À votre avis, où se rendent Colette et sa mère ? La mère de Colette a t-elle raison en disant que sa fille est en vie ? Que veut-elle dire par là ?
Vous le saurez bientôt chers lecteurs !》

Le prix de la Liberté Where stories live. Discover now