Chapitre 2 : ...Bonjour le jeune

Start from the beginning
                                    

— Sur l'échelle d'Efron, il est combien ? »

Je me penche sur le comptoir, palpe mon menton en mimant une intense réflexion. Après quelques petits bruits étouffés, je déclare, sûre de moi :

« 8,5 facile. »

Ashton siffle et sort la dernière boisson, la mienne, puis la pose dans son emplacement.

« Eh bien, il dépasse garçon sexy n°10 de 0,25 ! En plus, il travaille avec toi ! Ouh l'aubaine pour... il me regarde avec ses yeux pleins de connotations...

S'il te plaît Ash', tout le monde nous regarde là... Et non, je ne compte pas lui faire des avances...

— Du moins pas encore, petite tigresse anglaise. Il va craquer sur toi, c'est certain ! J'en mets ma main à couper !

— T'es chiant Ashton, allez, à demain !

— Je ne suis pas « chiant », je suis réaliste ! »

Je prends les boissons et sors du bâtiment. Alors que la porte se referme, je l'entends encore m'appeler :

« Eh, Olivia, ne nous fais pas une Anastasia Steele ! Puis la porte se ferme entièrement et le son de sa voix est étouffé, mais je sais qu'il doit ricaner. »

Vous voyez, j'aime beaucoup Ashton, mais qu'est qu'il peut être lourd sur les bords, surtout en matière de galipettes et de parties de jambes en l'air.

Je jette un dernier regard sur ma montre, 8h51, je suis dans les temps. Comme toujours, je peux m'en féliciter. Je m'avance, le porte-boisson dans ma main, mon Nokia dans l'autre dans le dédale des salariés qui sont manifestement en retard. J'arrive devant la grande façade du bâtiment, celle que je vois tous les matins et tous les soirs. À noter que je m'extasie devant depuis le début et que je ne me lasse pas de son style Art déco. Grandes voûtes pour les fenêtres, pierres brunes et ornements. Un vrai bonheur de s'arrêter un instant observer l'architecture d'une ville.

Le hall est immense et décoré par un sapin de Noël aux tons chauds. Guirlandes grenade et or étincelantes, petites boules de mêmes teintes et une énorme étoile en forme de stalactite, une création d'un artiste de Philadelphie, un ami de Monsieur Barnes qui le lui a offert l'année de création de Mediatics, si j'ai bien compris. Bref, une référence de l'histoire de notre chère boite.

Je le traverse, souriant vaguement au mec de la sécurité qui m'indique de passer mon badge.

« Bonjour Madame Lawford, passez une bonne journée au sein de Mediatics. Ne soyez pas en retard.

— En retard ? Phff, moi ? Jamais, mais merci Jackson, vous de même. Mon pass actionne la porte du sas pour atteindre les escaliers ou les ascenseurs. Je doute que celui qui travaille au vingtième prenne les escaliers, mais je vois une femme qui bosse ici le faire tous les jours. Apparemment, c'est pour pouvoir rentrer dans une robe pour Noël. »

Mon cerveau se déconnecte un instant quand j'appuie sur le bouton de mon étage et que les portes se referment.

La cage monte jusqu'au vingtième lentement. Beaucoup trop lentement d'ailleurs. Vingt tintements d'étages montés plus tard, je me retrouve aux portes du bureau que tous voudraient occuper. Celui d'assistant, ou d'esclave, tout dépend de comment vous le voyez, de l'homme le plus influent financièrement parlant des médias américains. J'ai cité Mr le PDG de Mediatics.

Pour prouver la gloire qu'est de rentrer dans ces locaux, sur la porte en verre y est écrit en lettres d'or le sceau de la société, deux micros de radio et de télé qui sont reliés ensemble par une alliance et le nom du service associé. Il en va de même avec les lettres A.B qui désignent le bureau de Andrew Barnes.

Chocolat Chaud et Chantilly [Tome 1]Where stories live. Discover now