Epilogue

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Une étrange sensation l'enveloppait. Était-elle entourée de coton?
Ses sens était définitivement éteins. Ni la vue, ni l'ouïe, ni le gout, ni le touché, ni l'odorat.

Rien.

À part une infinie douceur sur sa main.

Qu'était-ce donc?

Elle n'aurait su dire si elle était allongée ou debout. Si elle était triste ou heureuse.
Rien à part cette chaleur sur sa main.
Elle l'appelait à venir en demander plus. Mais plus de quoi? De qui? Pourquoi?

Une sensation grandit alors de ce point à son poignet puis dans tout le bras, la poitrine, le ventre, les jambes, le dos, la tête. Elle avait l'impression de faire une chute qui ne s'arrêtait pas et qui promettait d'être douloureuse.

Mais quelque chose revenait, quelque chose qu'elle connaissait....

Les paupières lourdes, Isabelle réussit tout de même à ouvrir les yeux. Sa tête se mit à tourner un instant, ce pourquoi elle les referma aussitôt.

Une série d'image vint alors à son esprit. L'attaque dans sa chambre, sa tête qui rencontre son miroir dans un fracas retentissant; son réveil en cellule, les mains lié dans le dos; la pluie de coup qui s'abattent sur elle quand elle refuse de coopérer; les morsures sur son coup, qu'elle ne parvenait plus à compter tant elles étaient nombreuses; le gout du sang dans la bouche; la douleur; la peur; son père qui suggère le viol; un visage déformé, possédant des mains rugueuses qui parcourt avidement son corps et remontant le long de la jambe; le bonheur inconditionnel de revoir Mickael ainsi qu'Antoine; ses amis à terre, prêt à être décapité; son onde de choc; le poignard planté dans le cœur de son père; ses pouvoirs qui l'affaiblisse; les larmes qu'elle verse; les ténèbres qui s'abattent sur elle alors que ses poignets sanglote dans la bouche des deux frères...

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, il lui semblait que plusieurs heures s'étaient écoulés. Elle esquissa de faible mouvement et se rendit alors compte qu'elle était allongé.
Dans un lit.
Un lit confortable, entre des draps chauds.
Sa gorge sèche, ses jambes lourdes mais qui ne demandais que l'envie de se défouler, son estomac qui semblait creux mais qui voulait être nourrit, l'air qui entrait dans ses poumons et la faible douleur qui subsistait à certains endroit de son corps, lui prouvait qu'elle était encore en vie.

Sa main, d'ailleurs, semblait emprisonné dans une étoffe lourde et chaude. Elle bascula alors la tête à sa gauche et vit qu'elle n'était prisonnière que d'une poigne ferme. Celle de Mickael. Sa tête reposait sur le lit, à ses côtés, dans son autre bras recroquevillé sous lui. Il était si beau quand il dormais ainsi, il semblait paisible.
Son cœur dégringola quand tout ses sentiments pour lui refirent surface. Elle l'aimait! Et si fort, qu'elle avait failli en mourir. Mais elle le referait pour lui, rien que pour lui sans hésiter.

Mickael releva la tête au même instant et serra d'avantage sa main dans la sienne.

- Je ne te demanderai jamais de renouvelé cet exploit, dit-il les yeux profondément noir, animé par la colère.

Comprenant qu'il avait lu dans ses pensées, elle se mit violemment à rougir en se mordant la lèvre inférieure.
Il s'allongea alors à ses cotés et la serra dans ses bras, comme si sa vie en dépendait.

- Mon amour! J'ai crus souffrir mille mort quand tu as disparu.

Elle n'en revenait pas, l'avait-il appelé "mon amour"? Ou bien avait-elle rêvé? Il prit son visage dans ses mains et lui posa un doux baisé.

- Je ne veux plus perdre un instant de plus sans que tu saches que je t'aime! Je t'aime comme je n'ai jamais aimé, je t'aime plus que ma propre vie. Je donnerai tout pour toi, et jamais je ne t'abandonnerai plus ni ne te ferais souffrir!

Isabelle ne put retenir un sourire timide face à cette belle déclaration. Elle n'en avait jamais reçu, et elle l'a trouvait non seulement magnifique et pleine de sincérité, il avait après tout prouvé qu'il était près à ce sacrifier pour elle, mais aussi sans pudeur et émouvante. Rare était les hommes à faire preuve de leur sentiments. Elle en était bouleversé. Dire qu'il l'aimait!

- Je t'aime Mickael.

Ils scellèrent leur amour d'un tendre baisé. Elle se sentit de suite plus apaisé. C'est ainsi qu'elle oublierait tout, dans ses bras, laissant libre court à leur sentiment partagé.
Mickael entrelaça ses doigts au siens et son regard s'assombrit quelque peu en voyant qu'un hématome subsistait.

- Quand je pense à ce qu'ils t'ont fait, grimaça-t-il, cela me rend fou!

Isabelle baissa les yeux.

- Ce n'était rien.... rien de grave, mentit-elle.

- N'essaie pas de me protéger, je sais tout ce qu'ils ont fait. Tu ressasse le même cauchemar depuis que tu t'es évanoui. Ne me ment pas!

Elle posa une main apaisante sur sa joue rappeuse.

- Tout cela est derrière nous, pas vrai?

- Oui mon cœur, nous n'avons plus rien à craindre, répondit-il amoureusement.

Il posa à nouveau un baiser chaste sur ses lèvres redevenus rose.

- Et puis, nous avons plusieurs chose à célébrer, dit-il mystérieux.

- Quoi donc?

- Et bien ton retour pour commencer, ainsi que le mien. Le comte Alban De Plessis est de retour, pardi! Et puis il y à la noce de mon petit frère qui arrivera à grand pas, ainsi que le premier enfant de ton ami David.

A cet annonce elle fit de grands yeux sans se cacher de son sourire.

- Mais ne lui dit rien, il veut te l'annoncer dès que tu seras au mieux.

- Soit! Mais tu m'effraies, combien de temps ai-je dormi?

- Juste deux jours, mais tu as été absente plusieurs semaines. Et Antoine avait déjà fait sa demande auparavant.

- Je suis si heureuse pour eux!

- Et puis viendra notre mariage à nous, ma chérie.

Le cœur d'Isabelle battait à tout rompre, elle n'en croyait pas ses oreilles! Elle était abasourdi et plus heureuse que jamais.

- Serait-ce une demande?

- Je dirais même une revendication!

Isabelle sourit, cela ne la dérangeait pas de sentir qu'elle lui appartenait corps et âme, bien au contraire! Lui aussi lui donnerait tout, elle l'avait désormais compris.

- Je passerai le reste de notre vie à te prouver à quel point je t'aime, Isabelle. Toute la vie!


Voilà la fin définitive d'Isabelle... en espérant ne pas vous avoir déçu avec cette fin.
J'abandonne ici mes héros mais ils ont une happy end.

Encore un grand merci d'avoir lu, je ne pensais pas avoir autant de lecture, mais même d'en avoir une seule c'est une fierté pour moi.

ISABELLE Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant