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Mickael et Antoine partirent dans la forêt pour chasser du gibier. Ils parcoururent la forêt en silence un bref instant. La nuit était bien avancée et silencieuse. Mickael avançaient en pistant une biche. Les deux hommes s'étaient séparés pour avoir plus de chance de trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Étant né comme un prédateur, cela n'était jamais dur pour eux de trouver de la nourriture en forêt. Ils pouvaient se nourrir de sang animal, bien que le sang humain est un bien meilleur goût et soit plus revigorant.

Quelques minutes à peine avait suffit au vampire à flairer un piste. Et soudain il l'aperçut. Entre deux arbres, une biche savourait tranquillement l'herbe fraîche qui jalonnait le sol. Mickael courba le dos enfonçant un peu plus ses pieds dans le sol. Il s'élança sans perdre un instant, les crocs en avant. La biche détala des qu'elle le remarqua, mais c'était déjà trop tard. Il se jeta sur l'animal et lui brisa la nuque d'un geste sec pour ne pas la faire souffrir d'avantage. Il eut alors une drôle de sensation, comme s'il ne tenait pas un animal sans défense dans sa poigne mais autre chose. Le visage de Baptiste s'imposa à lui. Il le lâcha et recula affolé avant de se rendre compte que l'homme était redevenu une biche. Il se pris la tête à deux mains et expulsa l'air qu'il avait retenu. Après un instant à rassemblé ses pensées, il mordit dans le coup de l'animal et le vida entièrement de son sang. D'un geste presque de dégoût, il s'essuya la bouche. Il mangeait proprement mais il restait toujours un peu de sang sur le coin des lèvres.

Il rentre ensuit au manoir et s'allonge sur son lit, dans une pièce appart du bâtiment des hommes de la garde.

Il fixait le plafond faisant fit de sa commode sur laquelle une bassine d'eau fraîche l'attendait. La petite pièce était sobre, sans décoration particulière. Il disposait d'un lit assez confortable, d'une commode avec quelques habits dedans avec une étagère sur le dessus, pleine de livre en tout genre et d'une petite table avec une seule chaise sur laquelle il prenait ses repas et qui faisait office de bureau. Personne n'entrait jamais dans son antre. Si on voulait lui parler, il fallait se contenter de frapper et de le demander. Il préférait parler au grand air en marchant ou en s'asseyant avec les autres hommes à leur grande table. La plus part du temps il était avec ses hommes ou avec Antoine. Mais il était secret sauf pour Antoine, son frère caché et ami aux yeux de tous, à qui il avait légué son statut de comte. Il était aussi discret et solitaire. C'est pourquoi il ne laissait jamais entre personne ici. S'est son endroit à lui et personne d'autre, là où il pouvait rester sans qu'on le dérange quand il avait besoin de solitude.

Avec le bribe de souvenir qui était remonté à la surface, il ne faisait aucun doute qu'il avait bel et bien assassiné cet homme d'honneur et ami qu'était Baptiste. Il en était aurifié et extrêmement peiné. Cela voulait dire qu'il avait aussi put être la main qui avait tenu le poignard servant a supprimer Isabelle. Il avait jusqu'à présent refusé d'y croire, malgré un doute. Il s'était dit que le lien l'aurait empêché de lui faire du mal, cela aurait été contre nature de tué la personne qu'il avait envie de protège par dessus tout. Il faut croire que les sorcières étaient bien plus puissante que les vampires.

Sans s'en rendre compte, ses yeux se fermèrent et il sombra dans un sommeil profond. Il ne cessait de voir une brune aux yeux vert, allongée tantôt sur des feuille mortes, tantôt sur une table en bois. Il l'entendait de l'appelé mais il n'arrivait pas à l'atteindre.

Une vive douleur le réveilla. Il se redressa dans son lit. Il était toujours vêtu de ses habits et étendu par dessus les draps. D'instinct il plaqua une main sur son ventre. Ses entrailles lui faisait un mal de chien mais en passant sa main à l'endroit ou le mal se faisait ressentir, il vit qu'il n'avait rien. Il transpirait alors qu'il faisait encore frais.

"Isabelle" dit il dans un chuchotement. Elle n'allait pas bien, elle avait besoin de lui. Elle l'appelait il le sentait. Il se releva en titubant. Jamais il n'avait ressenti une telle chose. Il avait l'impression de tout ressentir ce qu'elle ressentait. Il avait l'impression qu'on lui tirait la peau du ventre. C'était désagréable. Et frustrant. Il se sentait impuissant. Il sortit prendre l'air sans pouvoir se relaxer vraiment. Sans s'enlever de se sentiment oppressant, qu'Isabelle avait besoin de lui.

ISABELLE Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant