Break Me, Bad Boy.

Prologue.

L'histoire de notre gentille Eve, venue de son jardin d'Eden, commença par une journée tout aussi anodine que le jour où il y eu la chute de l'Homme. 

Eve marchait vers la sortie du lycée, la tête rouge pivoine et la voix encore toute grisonnante. Son professeur lui avait mit un D- sur le projet qu'elle avait dû faire avec Monsieur "je me la pète et je ne vient jamais en cours" . Car oui, on l'avait mise avec un crétin qui ne prenait même pas la peine de se rendre en cours et faire ses devoirs correctement. Elle avait bien voulu s'expliquer, mais ce vieux prof aigris n'avait même pas voulu l'écouter. Résultat, elle avait élevé la voix et s'était prit trois heures de retenues pour, et elle le cite, " avoir haussé le ton face à un professeur". et patati et patata... 

Génial.

Comment allait-elle expliquer ça à sa mère ? Elle ne le savait pas, et ne voulais pas le savoir. En plus de tout ça, elle avait d'autres problèmes qui ne faisait qu'aggraver sa colère.  Et vous savez quoi ? Elle allait détruire la moto de ce type. Il n'aurait jamais dû lui dire le jour même qu'il n'avait pas fait l'autre partie du travail, qu'il était "désolé" mais que c'était pas si grave que ça, après tout....

C'est lui qui aurais dû s'expliquer avec le prof aujourd'hui, pas elle ! Elle, elle voulait juste avoir une note convenable pour ce projet minable ! résulta : trois heures de retenue et une mauvaise note.

Bref...elle se trouvait à présent devant une rangée interminable de moto. Elle était telle un ange de la mort descendu pour mettre le feu partout où elle allait. Il fallait qu'elle se souvienne du modèle de moto que son compagnon de classe possédait. 

Hum... Ah oui, il y avait normalement une araignée gravée en blanc dessus. C'était le signe qu'il appartenait à un gang, celui où tout les bad boy du coin se réunissaient pour aller faire" elle ne sais trop quel merde encore" et se faire botter le petit Cul. Elle avait tendance à être très sèche dans son langage  quand elle était énervée. Et là, elle avait trouvé l'objet de sa convoitise, et elle s'apprêtait à casser ce petit bijoux qui valait de l'or.  c'est à dire, en effet, elle valait sans doute cher que sa propre maison...

Elle prit une grosse branche qui traînait sur le parking du lycée et envoya valser les coups. Elle avait fait de la boxe étant plus petite- enfin un petit peu, un tout petit peu-, et elle savait à peu près comment se défouler lorsqu'on avait les nerfs. Ses frappes allaient bon train, la moto était à présent affalée par terre sous le poids des coups de branches et Ève ne savait même pas si elle était encore en état de fonctionner. Les bosses sur le capot se comptait par milliers. tant mieux, il avait eu ce qu'il méritait ce pauv' con. 

Lorsqu'elle fut sûre qu'Henry le C** ne pourrait plus jamais se servir de sa moto adorée, elle prit du scotch dans sa trousse, un stylo, et son projet.

Elle écrivit un gentil mot en rouge, soit " Voici le cadeau que je t'offre petit Connard pour nous avoir  attribué un D-, va te faire Fou*** là où je pense !, signé : ta coéquipière qui t'aime très fort, Ève " , puis elle colla le projet sur le petit parbrise que possédait cette moto, jadis grande et resplendissante. 

Elle cracha dessus, donna un dernier coup de pied qui fit court-circuiter quelque chose, puis elle s'en alla, furibonde.

Si là, elle fonctionnait encore, il y avait un GROS problème, parce qu'elle n'y était pas allée de main morte.

Elle arriva à sa maison, en sueur et fatiguée, mais étonnement fière d'avoir osé faire une chose qui lui vaudrait sans doute un petit passage en prison. En réalité, Ève était du genre assez réservée- du style qui ne va pas trop vers les gens -, peu amicale et assez solitaire dans son genre. Seulement, avec tout ce qui lui arrivait en ce moment, départ de son père, chômage de sa mère, perte des biens familiaux, embrouille avec sa seule et meilleure amie, elle avait ras-le-bol, et ça lui avait fait un bien fou de se défouler. Elle avait même l'impression d'avoir changé de personnalité...