Chapitre 4 - Ville Lumière

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Mark ne put s'empêcher de se jeter sur le lit. Il n'avait pas dormi depuis quarante-huit heures. Il était exténué. L'employé posa les bagages devant le canapé et sorti, il ajouta :

«Si vous avez besoin de quelques chose, n'hésitez surtout pas ! Il y a un téléphone sur l'une des deux commodes là-bas !

-Très bien, répondit Karm en hochant la tête»

Il rejoignît la pièce d'eau pour prendre un bon bain chaud. Lui aussi était exténué même s'il avait un peu dormi. Lorsqu'il se regarda dans le miroir, il vit alors une immense plaie au niveau de sa tempe gauche. Elle était d'un rouge écarlate. Il ne s'était pas aperçu qu'il avait ceci sur le visage. Il fit couler l'eau dans la baignoire et ferma la porte. Lorsqu'il enleva sa chemise, il observa qu'un immense bleu recouvrait son torse. Il pensait que cela provenait de l'accident de la nuit dernière. Karm était assez petit et costaud. Contrairement à son ami, il avait les cheveux bruns et les yeux d'un vert émeraude.

Mark, lui, s'était effondré sur le lit. Il se sentait magnifiquement bien. Même s'il était sale, il voulait dormir. Mais il se leva brusquement et alla contempler l'immense panorama qu'il pouvait voir depuis la chambre. Il ouvrit la fenêtre et alla sur le balcon. Là, il découvrit la sublime ville lumière. Sur les quais, les bateaux mouches étaient rangés en file indienne. Les gens se précipitaient sous la Tour-Eiffel pour la voir s'illuminer. Il était dix-sept heures et la nuit commençait à allumer les réverbères jaunâtres. Sur le pont, qui menait à la Dame de fer, la foule assistait ébahi au magnifique spectacle qui s'offrait à elle. Une par une, les ampoules de la tour s'allumait.

Mark regardait cela comme s'il était un enfant. Il aimait cette ville, Il aimait ce pays, il aimerait y habiter. Karm sorti de la salle de bain en peignoir et alla s'installer dans le lit. « Que fais-tu dehors ? » dit-il d'une voix exténuée. Mais Mark ne l'écouta pas et resta toute la soirée dehors. Il observait la ville s'éclairer petit à petit.

Le room service apporta le dîner à dix-neuf heures précises :

«-Bonsoir Messieurs ! Au menu, plateau d'huitres de la côte Normande, bon appétit ! »

Karm regarda le plateau et fit un bond en arrière. L'odeur des fruits de mer le mettait mal à l'aise. Mark demeurait toujours sur le balcon. Il rentra brusquement dans la chambre, il était heureux mais frigorifié. Il regarda lui aussi le plateau et fit une grimace.

« -Tu ne vas pas manger ça quand même ?, déclara Karm.

-Je suis affamé... Et il n'y a rien d'autre. À la guerre comme à la guerre !, déclara Mark. »

Il attrapa le crustacé et le goba d'un seul coup. Un frisson le parcouru de toutes parts.

« -Ce n'est pas si mauvais..., reprit-il.

-C'est ragoutant..., continua Karm. »

Après avoir mangé deux ou trois huîtres, Mark retourna dans la pièce d'eau. En se déshabillant, il vit lui aussi tous les bleus que l'accident lui avait provoqué. Son bras était littéralement violacé. Il se lava et alla se coucher à côté de Karm, qui avait le ventre vide. Il éteignit la lampe de chevet et se couvrit avec les chaudes couvertures. De là où il se trouvait, il voyait encore un des pieds de la Tour Eiffel. Il allait enfin pouvoir dormir tranquillement, sans aucune pression sur les épaules.


Le lendemain, Mark et Karm déambulèrent pour la première fois sur les pavés Parisiens. Le soleil était radieux, le froid hivernal laissait apparaître une fine brume. Les deux amis se promenaient, ils longeaient la Seine. Ils respiraient la joie de vivre, les péripéties de la veille, marquaient leur visage. Ils passèrent devant un jeune vendeur de journaux :

« -Demandez le Quotidien ! L'écrasante victoire d'Hitler partage l'Allemagne, hurlait l'enfant.

-Un pour moi, s'il te plait, demanda Mark.

-Un franc m'sieur !

-Tiens, et quel est ton nom ?

-Gustave, bonne journée m'sieur ! »

Mark saisit le journal et admira les différents articles. Il essayait de décrypter chaque mot, malgré sa maigre connaissance de la langue de Molière.

« -Rends toi compte... Même ici, ce diable fait la une des journaux !, déclara Mark.

-Que veux-tu que je te dise... Il a gagné, en arrachant le pouvoir... »

Ils continuèrent leur chemin, en direction des Invalides. Ils admiraient les remarquables bâtiments qui bordaient la Seine. Ils traversèrent le fleuve juste devant la Tour Eiffel. La grandeur de l'édifice imposait le respect envers son concepteur. Du haut de l'édifice, la haute antenne radiophonique permettait au tout Paris de capter le signal de Radio Tour Eiffel.

Les deux amis observaient le lent mouvement des bateaux mouche. Après une demi-heure de marche ils arrivèrent sur la grande esplanade des Invalides. Au loin, le grand dôme doré surplombait le parvis.

 Au loin, le grand dôme doré surplombait le parvis

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« -Wouah... C'est vraiment...

-Une ville magnifique..., repris Karm.

-Nous devrions nous installer ici ?, questionna Mark.

-Comment ? Loin de nos racines ?

-Tu veux alors être soumis au règne d'Hitler ?

-Hors de question !

-Eh bien alors ? »

Tous deux se regardèrent dans le plus profond des yeux. Karm semblait inquiet. Il réfléchissait profondément. Loin de son Allemagne natale, il était déboussolé.

« -Nous allons y arriver, continua Mark.

-Es-tu certain ?

-Oui... »

Ils s'assirent sur un banc, afin de contempler le vas-et-viens des voitures. L'une d'entre elle retient l'attention de Mark, une certaine D6. Un à un, les milliers de lampadaires de la ville lumière, illuminèrent les rues et avenues.



Voilà, ce chapitre est à présent terminé ! Continuez votre voyage dans notre passé dès à présent ! Et surtout, exprimez-vous ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous lire et nous suivre, Merci !

Redigé par Quentin.

Iseal - l'Histoire d'un passéWhere stories live. Discover now