Chapitre 2 - La fuite

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Les deux amis se donnèrent rendez-vous devant la cabine téléphonique qui devait se trouver à environ deux cents mètres de la maison de Mark. Il était peu rassuré de marcher dans les rues désertes a une heure pareille. Les éclairs zébraient toujours le ciel et la neige commença à tomber magnifiquement.

Il arriva devant sa maison. Il entra et n'alluma pas la lumière, pour éviter d'éveiller les soupçons de ses voisins. Il prit sa lampe à piles et monta dans sa chambre. Il empoigna la plus grande valise qu'il trouva et ouvrit les placards. Là, il attrapa ce qui lui tomba sous la main, et essaya de prendre le maximum de choses possibles. Il emporta aussi tous ses bijoux, photos et objets de valeur dont sa machine à écrire qu'il emballa soigneusement dans du papier journal.

Il agrippa son chat et le mit dans sa caisse. L'animal se laissa faire, à croire que lui aussi avait compris la gravité des événements. Il saisit sa valise, sa machine à écrire, ainsi que son chat et descendit l'escalier silencieusement. Il prit dans son salon quelques livres qu'il aimait, ferma tous les placards et fenêtres.

Il déposa ses affaires sur le pas de la porte. Ferma sa maison à clefs, versa sa petite larme de tristesse. Et s'enfonça dans le noir de la nuit. Mark se remémora le moment où il emménagea dans cette maison. Il avait peu d'effets personnels et son chat était encore jeune, lui également. Il avait décoré toutes les pièces à son goût mais très élégamment.

Il arriva au point de rendez-vous. Karm l'attendait avec une toute petite valise et un taxi à côté de lui. Le chauffeur était une connaissance de son ami. Ils se connaissaient depuis au moins cinq ans. Mark chargea les valises dans le coffre, prit le chat avec lui et monta dans la voiture.

Le chauffeur alluma les phares, le verglas recouvrait entièrement la route.

« -Et où va-t-on à présent ?, demanda Mark inquiet.

-Je vous emmène à la Gare centrale de Hambourg, elle est à encore cinquante kilomètres de là. C'est cela ?, répondit le chauffeur.

-C'est tout à fait cela !, déclara Karm. »

La voiture démarra à toute vitesse, ce qui fit entendre le crissement des pneus. La route traversait une immense plaine avec uniquement des champs à perte de vue. La pleine lune venait de se découvrir. Une brume envahissait le ciel nocturne. Le taxi roulait à vive allure. L'intérieur de ce véhicule était confortable et décoré d'un velours rouge. Il possédait de vastes vitres, donnant une large vue sur l'extérieur. Karm dormait comme un enfant. Il ronflait même par moment. Il était exténué par la journée qu'il venait de vivre. Quand à Mark, il rêvassait en regardant les étoiles du ciel. Lui aussi avait vécu une journée extraordinaire, il allait à présent devenir un vagabond.

Lorsque le taxi entrait dans un village, la lumière des réverbères illumina l'habitacle, réveillant Karm, qui se rendormit une fois passé le hameau. Il n'y avait aucun bruit quand le chauffeur éternua brutalement. La voiture secoua les fuyards. Le verglas était de plus en plus glissant.

 Le verglas était de plus en plus glissant

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L'immense forêt de sapin noir se faisait voir sous les rayons blanchâtres de la lune. Le véhicule s'enfonça dans une obscurité totale, guidé par la maigre lumière de ses phares jaunes. Un panneau annonçait la traversée d'animaux sauvages. Mark vit le panneau, mais n'y prêta pas attention. Une épaisse couche de glace recouvrait le sol. De fins flocons de neige tombaient des sapins noirs.

Mais une biche apparut soudainement sur la route. Le chauffeur donna un violent coup de volant. La voiture fit un tête-à-queue. Mark et Karm furent plaqués contre les vitres. L'automobile finit sa course dans le fossé.

Quand Mark ouvrit les yeux, il était totalement écrasé par Karm, la tête contre la vitre. Il essaya de s'extraire, mais son pied demeurait coincé sous le siège conducteur. Il secoua sa jambe comme une bête. Mais toujours rien. Karm était à peine conscient. Il ouvrit les yeux lentement et dans la pénombre, Mark lui demanda de se pousser. Il réessaya de dégager sa jambe. Il persévéra, ouvrit la portière et sortit en tirant son ami. Ce dernier tenait à peine sur ces jambes. Il ouvrit le coffre et sortit les bagages. Hambourg se trouvait encore à dix kilomètres mais ils l'ignoraient complètement.

La forêt laissa entendre tous ses bruits étranges. Les chouettes et les hiboux ululaient. Un vent fin soufflait au travers des aiguilles. Un froid étrange se faisait sentir. Mark portait ses bagages. Karm marchait à coté et tenait la maigre lampe de poche qu'il avait emportée. Il devait être deux heures du matin.

Les deux fugitifs étaient maintenant aux portes de la ville. La gare était seulement à deux kilomètres. Karm presque inconscient, marchait. Ils avaient peur que la police ne les rattrape.

 Ils avaient peur que la police ne les rattrape

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Alors qu'ils arrivaient devant le bâtiment, ils furent frappés par la beauté de la gare. Une immense tour trônait sur la place qui bordait les lieux. Une grande verrière recouvrait les quais. Une station de tramways trônait devant la porte principale Les lampadaires éclairaient le parvis d'une couleur jaunâtre. Mark et Karm entrèrent et se dirigèrent vers un guichet pour acheter un billet.



Voilà, ce troisième chapitre est à présent terminé ! Vous pouvez lire le chapitre suivant dès à présent. Et surtout, exprimez-vous ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous lire et nous suivre, Merci !

Redigé par Quentin.


Iseal - l'Histoire d'un passéWhere stories live. Discover now