Chapitre 1

895 38 9
                                    

J'ouvris les yeux avec peine, la tête douloureuse. Merde, quel cauchemar horrible j'avais fait! C'était d'un réalisme...
Je voulus porté les mains à ma tête pour me masser les tempes mais ne le put. Les sourcils froncés, je tira sur mes poignets mais rien à faire. Ils étaient entravés dans mon dos par quelque chose de froid et lourd. Des menottes?
Je me forca à ouvrir plus grand les yeux pour constater que je n'étais pas dans ma tente que j occupais habituellement avec Mike. Non. A la place, je me trouvais dans une sorte de salon flippant et sombre.
Un canapé en mauvais état trônait non loin de moi. Une commode dont un tiroir manquait. Une vieille moquette poussiéreuse et tachée de substances inconnues et un papier peint a fleurs jaunes arraché par endroit. Ca empestait l'alcool et le tabac froid. A 4m de moi, une autre porte close. J'étais seule.
Mais arrêtant de m'attarder sur ce qui m'entourrait, je me rendis compte que j'étais moi même assise sur une chaise en bois au centre de la pièce, les mains entravées derriere le dossier et les chevilles attachées par des cordes aux pieds du support. Une sorte de foulard me recouvrait la bouche, m'empêchant de parler.
C'est la que je compris... Ce que j'avais pris pour un cauchemar... Avait vraiment eu lieu la veille. Mike, Aria, Stacy, Dwayn... Morts. Tous tués par des armes à feu ou tabassés jusqu'à la mort. Le camp avait été mit à feu et à sang. Les cris. Et puis le regard de celui qui m'avait trouvé. Son sourire pervers...
Il m'avait tiré de ma cachette pour me plaquer sauvagement contre le mur de la petite cabane où je me trouvais un peu plus tôt. Je sentais encore parfaitement le contact de ses lèvres dégoûtantes dans mon cou et ses sales pattes qu'il avait promenées sur mon corps. J'avais crié, il m'avait gifler en grognant pour me faire taire. Puis un de ses camarade est arriver et a dit:

- Tu sais bien que Negan n'aime pas qu'on fasse ce genre de choses.

Le colosse qui avait voulu me violer m'avait alors trainer en fulminant jusqu'au centre du camp où ils étaient tous reunis et avaient attaché mes mains avec de la corde. Je sentais encore la brulure de mes liens sur ma peau.
Et là il était arrivé. Cet homme avec sa batte. Quand il avait poser ses yeux sur moi, j'avais prece que trembler de frayeur. Je m'étais dit que c'était fini, qu'il allait abattre sa batte sur mon crâne comme il l'avait fait avec Mike un peu plus tôt et qu'on en parlerait plus. Mais non. A la place il avait ordonner qu'on m'emmène.
J'avais refuser, ne voulant pas laisser le corps de mes amis à la merci des revenants. Mais je n'avais su exprimer ma tristesse et ma rage pour ces hommes qui venaient de detruire mon semblant de vie paisible qu'en hurlant et en me débattant, les yeux pleins de larmes. Alors l'homme à la batte m'avait assommée et voila où je me réveille...
J'essaya de gesticuler afin de défaire les cordes à mes chevilles, mais je reussis juste a me bruler la peau. Les menottes à mes poignets étaient trop serrées, mes mains étaient engourdies. Je portais sur moi les mêmes vêtements que la veille, ce qui me soulageait assez: un mini short en jean, une paire de tennis blanches en mauvais état et un débardeur de la même couleur taché du sang provenant du massacre de la veille. Mon sweet a capuche m'avait été enlevé. Je le voyais deposer sur le canapé, devant moi.
Physiquement, la nature m'avait gâtée. J'étais petite, fine. Ma peau était basanée à force de vivre dans la nature. Des cheveux blonds. Autre fois je les portais longs mais vu les conditions de vie du camp, j avais préféré les couper. A present ils m'arrivaient aux épaules. Je possédais des grands yeux en amande verts, encadrés par de longs cils noirs. Un petit nez, des lèvres roses et pulpeuses. Des traits fins et encore enfantins. Il émanait de moi une innocence poignante et une faiblesse fainte. En réalité, j'étais dotée d'un fort caractère et pouvait me montrer très combative. J'allais en avoir besoin si je desirais m'en sortir saine et sauve.
Au moment où je pensais cela, la porte dans mon dos s'ouvrit. Je me figea alors qu'un homme, à sa facon de se déplacer, entrait dans la pièce. Il sifflotait gaiement, verrouillant dans son dos. Chacun de mes muscles étaient contracté a l'extrême.
L'inconnu passa devant moi et je le reconnus instantanément: l'homme à la batte, cette derniere en main. Il portait le même blouson, le même foulard et son regard était toujours aussi pénétrant. Sauf qu'aujourd'hui, il souriait en me dévisageant.
Je lui rendit son regard, le faisant le plus noir possible. J'étais décidée à ne pas me laisser faire.

A coeur ouvertWhere stories live. Discover now