Chapitre 3

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- tenez....

Il se retourna, sous ce tee-shirt on pouvait facilement distinguer sa musculature et la largesse de ses épaules la déstabilisa.

- merci mademoiselle.

Elle avait joint ses mains et leva une main vers les le pull.

- j'espère que ça vous ira.

Il observa les affaires, un sourcil levé.

- c'est à votre fiancé ?

Rosie se pointa du doigt.

- oh non c'est au mari de mon amie, elle m'a prêté le chalet pour la semaine.

Il se mit à l'observer avant d'enfiler le pull.

- Très bien regardons ce que ça donne.

Naturellement ce dernier était trop petit, Rosie se retint de rire et l'homme se jugea en regardant les manches, puis une expression sévère prit forme sur son visage.

- laissez tomber je vais chercher ma valise dans la voiture.

- sous la tempête ?

- je pense pouvoir retrouver ma voiture.

Il retira le pull, enfila son manteau et s'en alla d'un pas décidé dehors, Rosie se précipita à la porte.

Seigneur était-il fou !

Elle alluma la lumière de dehors pour qu'il puisse avoir un repérage, puis s'écarta de la porte au risque de se la prendre en pleine figure. Dix minutes plus tard, il revint avec un sac noir, Rosie s'était surprise à le fixer avec intensité, pour dire vrai, c'était bien la première fois qu'elle se retrouvait seule avec bel homme.

- tenez... dit-il à son tour.

Rosie revint à la réalité et vit des bûches calée sous son bras.

- comment avez-vous fait ?

Elle les avait prise et lui accorda enfin un vrai regard comme si son instinct de survie en dépendait.

- je les ai aperçu dehors.

Elle leva sa tête et serra les bûches contre elle, sans lui, elle n'aurait sans aucun doute dû rester sans feu, sans chaleur.

- merci infiniment monsieur....

Elle se dirigea vers le feu qui ne crépitait presque plus.

Elle s'agenouilla près de la cheminé, enfin le feu se raviva.

- la couche de neige est impressionnante. Lança l'homme.

- oui, espérons que ça ne s'aggrave pas.

Rosie se releva, pour lui faire face, il fouillait dans son sac et quitta une nouvelle fois son manteau pour un pull noir. Il semblait ailleurs, son visage prit quelques rides en plus, quand il se crispa.

- que faîte-vous sur la route par un temps pareil ?

Il releva le regard et son torse se gonfla comme exaspéré d'avance de répondre à sa question.

- je cherchais à me détendre mais je ne me suis pas rendu compte de la distance que je parcourais.

Elle fronça des sourcils.

- vous auriez pu avoir un accident.

- je sais, vous avez entièrement raison.

Dans sa voix il y avait un accent mais elle ne savait pas d'où il venait.

- vous avez quelque chose à boire ?

- euh oui du thé ? De l'eau ? Du...

- whisky ? Bourbon ? Vin ?

Naturellement, Rosie aurait dû faire fonctionner son cerveau, il n'était pas du genre à boire du thé.

Elle marcha jusqu'au bar fermé en se passant une mèche derrière son oreille. Ouvrir ce bar en était devenu une épreuve mais trouva le bonheur de l'homme.

- whisky ?

- parfait !

Il lui prit la bouteille des mains, la souleva en l'air et porta le goulot à sa bouche.

- surprendre sa fiancée au lit avec un ami ça se fête non ? Dit-il avec sarcasme.

Rosie se sentie mal à l'aise, dans cette situation très embarrassante elle chercha un instant ses mots.

- je suis désolée je....

- ne le soyez pas. Coupa-t-il avec rudesse.

Il posa la bouteille sur la table et la fit tourner entre ses doigts.

- voilà ce qu'il ce passe quand on fait confiance à une femme.

- les femmes ne sont pas toutes pareilles. Répliqua Rosie d'une voix moins assurée qu'elle ne l'aurait voulu.

Il s'arrêta de faire tourner la bouteille et la considéra, mais elle ne put déterminé quelle expression il adoptait.

- pour l'instant les femmes me déçoivent, mon jugement reste clair la preuve aujourd'hui. Répliqua ce dernier avec colère.

Rosie baissa les yeux se jugeant de trop dans le petit salon, elle récupéra son livre laissé à l'abandon le posa sur la table et se dirigea vers la cuisine.

Elle se concentra sur sa soupe pour faire taire son désire de rétorquer, car cet inconnu souffrait peut-être vraiment de cet infidélité.

Elle ouvrit un boîte de conserve et se félicita d'avoir prévu autant pour une semaine.

- pardonnez mon comportement mademoiselle.

Elle réprima un sursaut et laissa tomber le cassoulet dans la casserole avant de se retourner enfin.

- ça ne fait rien, je comprends votre situation.

Comme un contact impossible à réprimer, ses yeux comme une escarboucle vif mais sombre s'empara des siens.

- je ne devrais pas me comporter ainsi alors que vous m'offrez le gîte.

Elle esquissa un sourire en coin et reprit sa cuisine.

- vous avez dîner ? Je.. un cassoulet ?

Rosie crispa ses yeux en s'insultant à voix basse.

- oui c'est parfait.

- je suis sincèrement désolée pour vous.

Il avait tiré la chaise et se laissa tomber dessus.

- j'aurais dû m'en douter, à vrai dire, j'ignore encore pourquoi, peut-être parce que je travaille trop, peut-être qu'elle est en réalité trop jeune pour s'engager.

Il avait marqué une pause en fixant le plancher.

- où peut-être qu'elle en voulait à mon argent.

Rosie peinait à croire que ces possibilités en soient la cause, il était tellement beau..... quelle femme serait assez stupide pour le tromper...... de pure virilité il émanait beaucoup de charisme et de sensualité, elle l'avait vu au premier coup d'œil, même si elle manquait d'expérience.

- vous n'avez pas discuter avec elle ? Se risqua de demander Rosie.

Il poussa un rire rauque.

- non, mais ça ne serait tarder. 

Éprise d'un MilliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant