13. LUCIE

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Désolée pour les fautes, j'ai pris le temps de les regarder, mais je suis sûre que j'en ai laissé certaines. Bonne lecture !!

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"Ma vision se trouble lorsque j'aperçois ce nom, que j'ai espéré tant de fois..."

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Je continue à le regarder, nos mains entrelacées, attendant patiemment la vérité. Mon coeur bat fortement, comme s'il avait envie de sortir au plus vite, pour ne pas assister à cette conversation, qui je sens, comme douloureuse.

- Je ne sais pas par quoi commencer, il murmure, tétanisé.

- Détends toi, Alban. Tu peux me dire tout ce que tu veux, je ne suis pas là pour te juger, je lui chuchote, doucement. Je suis seulement ici, pour comprendre. J'en ai marre que celui dont je suis tombée amoureuse, au lycée, le vrai toi, se cache sous cette image malsaine, je souffle.

Alban relève son regard inquiet, qui s'adoucit immédiatement. Celui ci est tellement doux et sans frontière, que j'ai du mal à respirer. J'ai la vague impression que parfois, il revient ici, pour me tenir compagnie. Le vrai Alban. Mais malheureusement, ces moments sont trop rares et trop courts.

- Je suis désolée pour tout le mal que je t'ai fait, Lucie. J'espère sincèrement qu'après cette discussion, tu pourras enfin m'aimer pour la seconde fois. C'est comme une seconde chance, il balbutie. C'est comme si tu m'accordais ton pardon, et surtout la délivrance.

Je fronce les sourcils, en l'écoutant attentivement. Alban resserre nos doigts ensembles, ne cillant jamais du regard. Au contraire de moi, qui toutes les deux secondes, baisse le regard, pour contempler le sol.

- Je n'ai jamais cessé de t'aimer, et c'est une chose véridique, qu'il le restera le temps de notre existence, dans ce monde. Je continu de croire que tu es la femme de ma vie, que tu es celle qui m'aidera peut être à vaincre mon passé, il déglutit difficilement. J'espère que tu me comprends ?

J'acquiesce, interdite.

- Je n'ai pas voulu être violent avec toi, Lucie. J'aurais dû te prévenir dès le début, que j'étais très possessif, lorsqu'il s'agit d'une personne qui m'est chère. En l'occurrence, Lucie, tu étais la cible à ne pas approcher, il sourit de façon mauvaise. Ces mecs trainaient et rigolaient avec toi, sans cesse. De quoi me mettre en rogne. 

Je souffle longuement, avant de porter mon regard dans le sien, souhaitant pouvoir observer la moindre émotion qui passe à travers ses yeux, lorsqu'il ressasse le passé.

- Ma mère était une pute, Lucie. Elle vendait son corps à des hommes, qui la payaient pour passer la nuit avec elle, seulement pour le plaisir, il tique nerveusement.

Je ne comprends pas ce revirement de sujet. Je ne comprends pas ce que vient faire la mère d'Alban - dont d'ailleurs je n'ai jamais entendu parler, jusqu'à maintenant - dans la conversation, qui est censée parler de nous. De nous, avant.

Malgré le fait que je sois perdue, je continue d'écouter attentivement Alban, laissant mon pouce caresser sa peau, tendrement.

- Je suis une erreur de parcours, en fait, il souffle tout bas. Ma mère menait sa vie parfaitement, avant que je vienne la gâcher. Il faut croire qu'elle aimait se faire sauter par des inconnus, toute la journée, pour une maudite somme d'argent, bien sûr, plaisante t-il, amèrement. Elle a voulu tout arrêté quand elle m'a eu, mais le problème, c'est qu'elle n'avait pas assez d'argent. Elle a donc continué pour qu'on puisse vivre assez tranquillement, mais un homme persistait à venir, et faire des allers et retours sans cesse.

FIGHT FOR US 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant