-Je t'ai préparé un bol aussi, il est à côté de la théière, précisa Louis.

Lui aussi se sentait étrangement bien. Heureux. Cela ne lui était pas arrivé depuis la disparition tragique d'Andrew. C'était étrange parce qu'il s'était promis de détester son remplaçant, et c'était tout le contraire. Il l'appréciait beaucoup, peut-être même trop. Trop vite. Mais il n'allait pas s'arrêter pour autant d'être heureux. Pas après la douleur qu'il avait ressentie auparavant. Il voulait oublier cette douleur, il voulait juste se persuader que maintenant, il ne pourrait qu'aller mieux.

-Ça va? On dirait que tu es ailleurs, le taquina Harry, appuyé contre le plan de travail, son bol de thé à la main.

-Oh, ce n'est rien, des réflexions stupides. Louis balaya l'air de ses bras. Je devrais aller me doucher en attendant que tu aies fini. A tout de suite, reprit-il en disparaissant dans le  couloir, laissant un Harry rêveur dans sa cuisine.

[...]•[...]•[...]•[...]•[...]•[...]•[...]•

Un claquement de portière surprit Hugo quand il se réveilla. C'était sa femme qui rentrait avec Anna-Rose. Il se frotta la barbe en se demandant comment il allait justifier la présence de Liam dans la chambre d'amis. À pas de loup, il descendit alors qu'elle entrait dans le hall en grandes pompes.

-C'est nous, on est rentrées plus tôt!, claironna-t-elle. Hugo s'empressa de la rejoindre pour l'embrasser et la faire taire avant de prendre sa petite fille dans ses bras. Pourquoi 'chut'? Tu as une maîtresse planquée en haut?, plaisanta-t-elle.

-Si tu veux, une maîtresse barbue d'1m78 aux jambes poilues qui a dormi dans la chambre d'amis.

-C'est Liam?

-Comment tu as deviné ?, s'étonna Hugo, Anna-Rose toujours sagement calée dans ses bras.

-Harry n'a pas l'air poilu; Zayn fait ma taille et Louis fait la taille d'un nain de jardin. Tu peux m'expliquer?

À ce moment, la porte de la chambre de Liam grinça et l'on vit descendre dans l'escalier le jeune homme, vêtu de son boxer uniquement, puisqu'il n'avait pas de pyjama sur place. Très gêné et surpris de voir la femme d'Hugo, il attrapa le tablier qui traînait sur la table et se le noua autour de la taille.

-Une bien belle blonde des alpages, se moqua-t-elle gentiment en référence au motif du tablier, que Liam n'avait pas remarqué dans la précipitation. Elle récupéra Anna-Rose et glissa: j'ai quelques courses à faire, on vous laisse parler entre hommes.

Et elle disparut presque aussi vite qu'elle était entrée.

-Elle devait rentrer la semaine prochaine hein, c'est ça ?, fit Liam d'un ton sarcastique. Hugo se renfrogna.

-Tu insinues quoi? Qu'elle a voulu me piéger?

-Ça ressemblerait à ça.

-Psycho!, lança Hugo en remplissant deux tasses de moka. Et n'essaie même pas de me faire douter sur mon couple pour te venger de ce qui arrive au tien, grimaça-t-il.

-Quel couple?, demanda Liam bêtement, se retournant pour aller préparer le petit-déjeuner.

-Des œufs, l'interrompit Hugo avant toute autre complainte du mec foutu sans son autre-moitié-qu'il-n'aime-pas-par-amour. Liam se retourna en fronçant les sourcils. Pour le petit déjeuner. Des œufs, s'il te plaît.

Liam acquiesça et Hugo se laissa tomber lourdement sur l'un des tabourets contre l'îlot central.

-Je ne peux pas croire qu'on soit obligé de supporter vos gamineries d'ados, après ce qu'a vécu Louis!, s'exclama Hugo en frappant dans ses grandes mains. C'est dément et c'est du gâchis. C'est juste- c'est très décevant.

The New Footballer || larryWhere stories live. Discover now