27. Liens

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— Pourquoi me l'avoir ramené ? Tu aurais pu t'enfuir avec elle.

Charles contemple pensivement la chevalière qui orne son auriculaire droit. Un somptueux rubis gravé des armoiries familiales.

— Vous êtes mon oncle. La seule famille qu'il me reste.

— Oui, je suppose qu'il est préférable que nous soyons en bons termes afin que tu puisses récupérer mon héritage une fois que je ne serai plus.

Son neveu relève la tête. L'aristocrate laisse un sourire jouer sur ses lèvres lorsqu'il croise son regard.

— L'argent m'importe peu.

— Voilà qui est étrange pour un Mercenaire.

— Je suis un Mercenaire uniquement parce que vous l'avez désiré ! Je n'ai jamais voulu devenir un assassin !

Dragan se penche en avant, si près qu'il peut voir une veine palpiter follement sur le front de Charles.

— Mais qu'aurais-tu pu être d'autre ?

Son neveu le dévisage un instant, troublé.

— Je vous demande pardon ?

— Voyons, Charles. Tu portes mon nom faute de mieux, mais ta mère n'a rien trouvé de mieux que de s'éprendre d'un simple ouvrier. Tu sais au fond de toi que tu n'auras jamais ma richesse, quoi que tu fasses.

La main de son neveu se crispe sur son pistolet. L'aristocrate lui renvoie un regard interrogateur.

— Tu vas me tuer ?

Charles jette un coup d'œil à ses doigts resserrés sur la crosse de bois sombre, semblant presque surpris de son geste Il défait lentement son emprise sur son arme. Dragan l'entend prendre une profonde inspiration. Il voit ses lèvres s'entrouvrir pour se justifier, mais son oncle ne lui en laisse pas le temps.

— Vois-tu, Charles, nous avons un problème, de taille.

— Quoi donc ?

— Nous ne cessons de chercher à nous manipuler les uns les autres. Nous sommes dans une impasse. Victoire m'a juré de me donner les plans, elle sait que je ne peux lui faire du mal mais que je peux t'en faire à toi, Charles. Elle essaie de te séduire pour que tu l'aides à s'en sortir, elle ignore que tu l'aimes et que tu tentes de me faire croire que tu es de mon côté. Je te laisse penser que je ne vois rien de tes manigances, je te fais croire que tu m'es utile. En échange de tes services, je suis censé t'offrir une part de ma gloire. Mais personne n'est dupe sur tes véritables intentions. Depuis le début, tu es le fou de cette partie, tu mens, tu trahis sans cesse, pour l'illusion d'un triomphe que tu n'auras jamais.

— Je suis de votre côté, mon oncle. Je souhaite autant que vous obtenir ces plans.

— Évidemment que tu le souhaites. Mais à quel prix ? Le seul côté duquel tu sois, c'est le tien. Tu n'as toujours servi que tes intentions. Ne sois pas stupide, mon cher. En ce qui te concerne, la partie ne s'achèvera pas sur une victoire. Sans jeu de mots douteux.

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Le chapitre suivant sera (beaucoup) plus long... et très riche en action !

Mes corrections avancent bien, en passant, mais n'hésitez pas à signaler toute faute d'orthographe ou incohérence !

J'ai atteins 1,6K vues, alors un grand merci à vous ! Et on se retrouve très prochainement pour un chapitre bonus pour fêter ça !

Engrenages Pourpres [Terminé - En correction]Where stories live. Discover now