20. Souveraineté

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Chapitre plus long que d'habitude. Mais ça contrebalance un peu le chapitre 19 qui était assez court.  Je ne suis pas très satisfaite du titre de ce chapitre, mais je ne savais pas comment l'appeler. Si quelqu'un a une idée...

Vingtième, chapitre, donc. Il vous en reste encore une douzaine à lire...

Mais je ferais peut-être quelques bonus. Mieux, j'ai l'histoire complète de Charles en tête, si ça intéresse quelqu'un je pourrais même faire un spin-off... A vous de me dire ;-)

Bonne lecture, et, je vous préviens, il y a du lourd - du très  lourd - qui arrive dans le chapitre suivant !

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— Bonsoir, mon oncle.

Victoire sentit son cœur imploser. Paralysée par la peur, elle ne comprenait plus rien. Son instinct lui hurlait de s'enfuir. Son cœur, lui, ne sentait que les mains de Charles sur ses épaules. Il allait tuer l'homme, là, maintenant.

L'aristocrate se retourna, un air surpris sur son visage. Puis son regard se fixa sur eux.

— Charles, fit-il. T'es-tu enfin décidé à remplir ton contrat ?

— Il semblerait, répondit-il avec son éternel sourire narquois. Elle a les plans.

Victoire sentit un filet de sueur couler le long de son dos. À quoi jouait-il ?

— J'avoue, mon cher neveu, avoir douté de ta loyauté.

— Vous savez pourtant que je tiens autant que vous à cette invention.

— Raison de plus.

La main de Charles s'envola de son épaule pour se poser sur son pistolet. Durant un long instant, il dévisagea Dragan de Bérily. Victoire se crispa. Qu'attendait-il pour dégainer son arme ?

Imperturbable, son oncle l'observait. Lentement, Charles laissa retomber son bras le long de son corps.

— Charles, fit Victoire.

— Oui ?

— Que... qu'attends-tu pour...

— ... me tuer ? Lança son oncle. Oh, mais il n'en a pas l'intention. Vraiment admirable, qu'il ait réussi à te faire croire à ses délires de vengeance jusqu'au bout. Toutes mes félicitations, Charles.

Le sourire moqueur du Mercenaire s'élargit un peu plus. Il vit une veine palpiter follement sur la tempe de la jeune fille. Victoire se dégagea de sa poigne pour le regarder. Son cœur lui faisait si mal qu'elle porta la main à sa poitrine. Il était là, sous ses doigts, palpitant d'une rage furieuse.

— Que raconte-il ?

Charles posa sur elle un regard si distant et froid qu'elle sentit son sang se glacer. Elle recula, blême, le cœur au bord des lèvres.

— Que croyais-tu, Victoire ? Que j'allais mettre fin aux jours de la seule famille qu'il me reste ?

Un poignard de tristesse s'enfonça dans son cœur. De pâle, elle était devenue livide.

— Tu ne peux pas me faire ça. Tu as dit que tu m'aimais !

— Je suis un Mercenaire. Je détruis, je mens, je tue, et ce mieux que quiconque.

Les yeux de Victoire s'embuèrent de larmes. Charles regarda son petit corps tremblant sans la moindre émotion.

— Je n'ai jamais cessé d'être ton contrat. N'est-ce pas ?

Engrenages Pourpres [Terminé - En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant