Maggie, 16 ans se cache derrière un masque.
Marquée par son passé, elle se comporte comme une Salope pour se protéger.
Mais quand elle se retrouve dans un pensionnat pour garçons, elle est mise à rude épreuve.
Du brun dangereux, au fantôme blond en...
Keyoi pointa son arme sur moi et m'ordonna d'une voix brisée:
-" Je ne voulai pas en arriver là mais.....suis-moi maintenant.".
Cela faisait maintenant environ 1h qu'il roulait comme à dingue à travers la ville. Son regard se portait souvent sur le rétroviseur pour vérifier que je me tenai à carreau.
Avec une arme pointée sur moi, t'inquiète mon gars, j'vais pas te maîtriser avec mon 1m64 pour te piquer le volant et commencer un combat de boxe.
Non, non..... A vrai dire, je pensai plutôt à faire semblant de m'évanouir pour ensuite te péter les couilles....
-"Maggie, tu ne peux pas t'enfuir alors arrête de te torturer l'esprit" m'ordonna le blond.
Ne rien faire et attendre de voir ce qui va arriver en ayant de grandes chances de mourir?? Oui, on pouvait comme ça aussi.
-"Ou vas-t'-on?"lui demandai-je.
-"Tu le sauras bien assez tôt".
Alors je me tus. Je regardai défiler le paysage, évitant le regard de celui qui avait été un de mes meilleurs amis. À chacun de ses mots, je sentai mon coeur se déchirer.
À combien de coups pouvait-il survivre avant de craquer? Avant que je ne craques?
Je sentis les larmes arriver. Encore une fois.
Inlassablement la même chanson tournée en boucle.....
À chaque fois se sentir aimée et en sécurité pour ensuite voir son monde s'effondrer.
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Mark....les garçons....Lilith, Claire et Marvin....
Ils allaient se demander où j'étais passé!!!
Mais ils ne pouvaient rien faire.... La nuit commençait à tomber et on était maintenant dans la campagne. Des champs à perte de vue pour décor sur les routes cahoteuses que l'on empruntait.
Seul le silence pesant et les cris de la voiture sur le chemin de terre pour interlocuteur et le ciel sombre et couvert pour confident je me sentai plus seule que jamais.
Keyoi, lui, conduisait de plus en plus vite, l'air concentré sur la route, si l'on pouvait appeler la boue sur laquelle on roulait comme telle.
Je jetai un coup d'œil au tableau de bord: 18h37.
J'étais vidée. Après tout, quitte à mourir autant le faire le teint frais.
