"-monsieur, puis-je faire quelque chose pour vous?

-j'accepte que vous mettiez votre avenir en danger, mais que vous mettiez celui des autres comme celui du prometteur Arthur, je refuse catégoriquement.

-attendez...pour vous, être en retard, c'est mettre en danger son avenir?

-non, mais passer du temps avec lui, le faire fumer, et l'entraîner dans vos conneries, ça c'est mettre son avenir en danger.

-vous plaisantez la? vous insinuez que je le fais fumer? vous insinuez que être ami avec moi met en danger l'avenir des autres? criais-je. qui est-ce qui me disais toujours les années précédentes : fais toi des amis max, ça te fera du bien! qui est-ce qui répétait ça sans cesse toute l'année? bah c'est monsieur mon professeur principal, qui maintenant que j'ai un ami, ne le supporte pas parce que ça met soi-disant son avenir en danger? et en plus de tout ça c'est sur moi que ça va retomber parce que vous êtes le professeur, et je suis l'élève donc c'est vous qui aurez le dernier mot vu que soi-disant les professeurs sont supérieurs aux élèves. donc maintenant je me permet de vous dire ça : je ne suis ni inférieur à vous, ni à qui que ce soit, si l'avenir d'un des élèves est en danger ce n'est pas de ma faute mais de celle de l'élève qui est assez grand pour prendre des décisions tout seul, et si vous êtes un gros con, c'est simplement parce que vous vous croyez supérieur, ce que vous n'êtes pas. merci. bonne journée. au revoir, sur ce, je vais me retirer."

Je sors de la classe en furie pour aller à mon casier. Je m'appuie dessus tout en réfléchissant. Dis-donc, en une semaine de cours j'ai réussi à lui balancer deux discours. On devrait me remettre un prix pour ça. Sans oublier que demain j'ai trois heures de colles avec monsieur-mon-avenir-est-prometteur-d'après-monsieur-le-professeur-de-maths.
Faut vraiment que je revoie les surnoms parce que la, c'est pas gagné.
Après environ une demie-heure d'attente, la sonnerie retentit, et de chaque salles sortent des élèves pressés de se reposer cinq minutes pendant l'inter-classe. Alors que nous nous asseyons pour suivre le cours d'espagnol, je remarque l'absence d'Arthur. Quelques minutes après le début du cours, la porte de s'ouvre sur le principal et tout le monde ce lève. Il annonce :

"bonjour à tous, en se tournant vers la prof d'espagnol, il reprend, puis-je vous emprunter un élève?"

Elle hoche la tête, et le principal pose son regard sur moi, je comprend qu'il faut que je le suive, alors j'obéis. Tandis que nous nous dirigeons vers son bureau, il m'arrête un instant et me dit :

"tu sais, mr. Albryz ne veut que ton bien."

Il reprend sa route, et moi je fais les gros yeux en le suivant. Nous entrons dans le bureau où Arthur et mr. Albryz sont déjà, tout deux assis côte à côte. Je sens les emmerdes arriver. Le proviseur me demande de prendre place, ce que je fais, pendant que lui, s'assoit sur sa chaise roulante :

"-alors, monsieur Albryz, expliquez nous la situation je vous prie.

-Max, compromet son avenir depuis la quatrième et peut être même avant cela, j'ai fait tout mon possible pour l'aider, sans succès. c'est bien son pro...

-vous recommencez? vraiment? vous voulez qu'on remette ça? dites-moi ce que vous avez fait pour m'aider à part, des devoirs en plus, me parler comme si j'étais autiste, me mettre des heures de colles pour bon vous semble, et me faire des reproches sans cesse? qu'avez vous fait, dites-le moi, je suis impatient d'avoir la réponse.

-ce n'est pas le sujet, là nous parlons de...

-si, c'est le sujet, nous parlons d'avenir n'est ce pas? mais comme nous le dirais si bien le professeur d'histoire, il faut connaître son passé pour construire l'avenir. donc merci bien, mais c'est le sujet. parce que en soi je ne compromet pas mon avenir, c'est juste vous qui n'avez pas les bonnes méthodes. tous vos élèves en difficulté sont les mêmes depuis que vous les avez, et pourquoi? parce que vous ne vous savez vous y prendre qu'avec ceux qui comprennent, et dans notre classe, ils doivent êtres environ cinq. maintenant, si vous osez dire au principal que vous avez essayé de m'aider, c'est que vous être encore plus crétin que vous ne l'êtes déjà."

J'en ai marre des discours, mais qu'est ce qu'il est con ce mec, il faut répéter quarante fois la même chose. Le principal me regarde bizarrement, Arthur gêné, et le prof, honteux, parce qu'il sait que j'ai raison. Le proviseur décide de reprendre :

"confirmez vous ses propos mr. Swong, même si vous n'êtes là que depuis très peu, voyez vous que votre professeur ne soutient pas ses élèves autant qu'il le prétend. Si oui, il y aura une suite à tout ça, si non, Max, vous serez sévèrement puni pour avoir porté de fausses accusations."

Les yeux d'Arthur font des aller-retour entre le prof et moi. Il dit alors :

Juste un sourire [ARRÊTÉE]Where stories live. Discover now