Chapitre VII

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Un petit rictus apparaît sur ses lèvres. Je crois qu'il pensait que je blaguais.
Après ça, on se regarde pendant une bonne dizaine de minute, jusqu'à la sonnerie, qui signifie la fin de la journée, où Arthur se lève, et s'en va. Max t'es complètement con. complètement con. Tu viens de raconter ta vie à un parfait inconnu. Je suis malade, sûrement. Je me lève et pars à mon tour, je dois aller chercher Jenna.
Je commence à marcher, pendant un peu de temps, et arrive pile à l'heure. Je suis fier de moi. Les enfants sortent en se bousculant, il y en a de tout âges : des enfants de 4 ans insupportables et adorables à la fois jusqu'à des adolescents boutonneux et dépressifs de 15 ans. Je cherche du regard, et aperçois ses cheveux brun et long danser au rythme du vent, qui est d'ailleurs très fort. Puis après ses cheveux, vient son uniforme, qu'elle porte depuis ses quatre ans. Je ne vois pas son visage, qui est caché entre ses petites mains, laissant un trou pour ses yeux marrons. elle avance, la tête basse, vers l'arrêt de bus, ne m'ayant pas vu. Je la suit, et la voit assise, avec des marques sur le visage. des bleus. J'ai déjà compris ce qui se passe, fou de rage, je presse le pas, et lui dit...ou lui crie plutôt :"qui t'as fait ça? qui?"

elle me regarde, effrayée et surprise. Je comprends que j'y suis allé trop fort, alors respire un bon coup et m'abaisse à son niveau :

"-tu sais les, les garçons de ma classe, ceux qui m'embêtaient parce que j'ai sauté une classe? commence-t-elle en pleurant.

-oui, attend...ils ont arrêté de t'embêter?

-c'est eux. finit-elle par avouer."

Elle reprend ses pleurs, et je la serre contre moi en lui embrassant le haut de la tête.

"arrête de pleurer ma puce."

Le bus klaxonne, nous faisant signe de venir, alors, nous montons. Je m'installe à la fin du bus, ma sœur sur les genoux. Elle s'agrippe à moi, en me pointant un groupe de quelques garçons qui viennent de monter, je comprend immédiatement que c'est eux qui la frappe. Je lui chuchote de rester ici, tandis que je me dirige vers ces garçons qui ont l'air de se prendre pour les rois. Une fois devant eux, je tapote l'épaule d'un grand châtains, enfin, grand, je fais une ou deux, voire trois têtes de plus que lui. Il me regarde de haut en bas, et me dit :"-tu veux quoi?

-que tu laisses Jenna tranquille.

-oooh, c'est mignon, il veut protéger sa...sa quoi? réplique un autre.

-on en a rien à foutre de qui c'est Adrien.

-mais...Jules, je...

-il n'y a pas de mais. bon. tu veux quoi?

-je te l'ai déjà dis, répondis-je simplement."

Il me fixe un bon moment, puis regarde ma soeur. Je vois son regard s'adoucir quand il pose les yeux sur elle, puis après avoir secoué la tête, reprend son regard méchant. Il hoche la tête de haut en bas, pour dire oui. tout ses amis le regarde étonné. ce Jules regarde ses amis à son tour, et ils sourient tous, d'un sourire que j'aime pas trop :

"si jamais j'apprends que vous n'avez ne serait-ce toucher encore une fois ma sœur, je vous arrache les tripes, une par une."

Avant de le laisser partir, je le tiens par le col et lui chuchote :

"si tu veux séduire une fille, la frapper n'est pas une bonne technique, crois moi, il me regarde perplexe et je tend la main à Jenna en parlant plus fort, allez viens Jenna, c'est notre arrêt."

Ma sœur se dépêche et me prend la main, avant de descendre du bus, la tête haute. Nous marchons quelques instants, et arrivons enfin devant notre nouvelle maison. Je tourne la clé que m'a donné Marc dans la serrure, et pousse la porte. Jenna court dans sa chambre faire ses devoirs, avant que je ne le fasse à mon tour. Je salue brièvement mon demi-frère, m'assoie sur la première chaise venue et me tourne vers lui :

"tu n'es pas au lycée?"

Il relève la tête avant de rétorquer :

"-non, je vais à l'université, j'ai sauté une classe.

-je vois. tu fumes?

-hmm...non, toussote-il un peu gêné.

-alors ça ne dérange pas si je prends le paquet et le briquet qui sont dans le tiroir je
suppose.

-oui. je fume. et c'est pas pour être radin, mais, j'ai à peine assez pour m'acheter un briquet, donc tu peux prendre le briquet mais pas les clopes.

-je vais aller m'en acheter. tu veux que je t'en prenne? il hoche la tête pour me dire que non. je t'envoie un message quand j'arrive."

Je me lève et sors de la pièce puis de la bâtisse. Je me dirige d'un pas décidé vers le tabac. en entrant, je vois un jeune homme négocier pour payer 6,90€ à la place de 7€ son paquet de camel. Petit joueur va. Le châtain, devant l'impassibilité du vendeur soupire longuement. Je m'approche alors du comptoir, sors dix centimes et les lui donne. Le bouclé se tourne vers moi et je reconnais Arthur :

"-vous savez Mons...Max?

-tu fumes?

-faut croire que oui, dit-il en prenant son paquet."

Il essaye de partir vite fait bien fait, mais connaissant bien le barman, je lui fait signe de l'en empêcher, ce qu'il fait sans poser de question. J'achète tranquillement mes malboro et, après être passé en dessous du bras du barman, que je remercie avant de quitter le tabac, sors. Arthur tente de s'échapper mais je lui attrape le bras, il se calme, et on marche côte à côte :

"-donc tu fumes? commençais-je.

-oui. ça fait combien de temps?

-depuis la troisième. et toi?

-depuis le début quatrième.

-tu me bats."

Il sourit et attend que je souri à mon tour. Mais non. On appelle ça un faux espoir mon coco :

"-pourquoi tu as commencé? dit-il pour cacher sa peine.

-longue histoire.

-j'ai tout mon temps."

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NDA : désolé du retard, j'avais pas de wifi , j'espère que ce chapitre vous a plu.

Juste un sourire [ARRÊTÉE]Where stories live. Discover now