Chapitre XI

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Je fais la moue, puis il rigole doucement. Sans m'en rendre compte, nous sommes arrivés au lycée, et arhur ne dit plus un mot. D'après mon téléphone, les cours ne comment que dans une vingtaine de minutes. Je pénètre dans l'établissement déjà ouvert et me dirige vers la bibliothèque, suivi du bouclé, lorsqu'une main me donne une petite tape sur le crâne :

"-pourquoi tu vas là-bas?

-parce que j'en ai envie. je t'ai pas demandé de me suivre je te signale."

Je tourne mes talons et reprend ma route, sans même jeter un coup d'œil pour voir si Arthur me suit toujours ou bon. Je me dirige vers les étagères et touche la tranche des livres, et m'arrête sur l'un d'eux : Le Monde De Charlie. J'attrape l'objet et caresse la couverture verte foncée, ornée de courbes de la même couleur que le titre, doré. Je prend le livre fermement et retourne en direction des tables en bois, vers l'entrée. Arthur est toujours là, mais scotché à son téléphone. Je tire une des chaises et m'assois, en ouvrant le livre à la premier page, et commence la lecture jusqu'à ce qu'un main vienne se poser sur mon épaule. J'espère que c'est Katherine, j'ai vraiment besoin d'elle. Elle me manque beaucoup, outre le fait est que je n'ai pas répondu à ses nombreux messages, et appels. Je me retourne, m'attendant à voir un visage féminin, mais à la place, je tombe nez à nez face à Jeff et sa clique me souriant narquoisement. Je ferme mon ouvrage après avoir marqué la page, me range dans mon sac à dos, me lève puis refais face à l'équipe de sport. J'hoche la tête vers la sortie pour lui dire de me retrouver là-bas, il semble avoir compris puisqu'ils s'éloignent vers le point demandé. Je me dirige vers la bibliothécaire qui approuve mon emprunt avant de rejoindre l'enfer. Juste avant que je n'atteigne la sortie , quelqu'un m'attrape l'avant bras, alors je soupire :

"-Arthur...

-que vont-ils te faire? dit-il durement.

-d'après toi? répliquais-je encore plus froidement."

Je me dégage de son emprise tandis que sa mâchoire se contracte. Je soupire longuement avant de retrouver les idiots de footballeurs. Je m'avance dans le couloir vide vu que les cours ne commencent que dans dix minutes, et voit des silhouettes au loin rigoler. Je m'approche de celles-ci en leur faisant signe. Une fois placé devant eux, je les salue calmement :

"-alors blondinet, on est plus avec sa petite soeur chérie?

-t'es perspicace à ce que je vois."

Il rigole mesquinement avant de poursuivre :

"et tu continues de me provoquer?"

À peine eût-il le temps de finir sa phrase qu'il me gifla violemment. Encore sous le choc, je ne réagis point, mais fini par me tenir la joue gauche, rougir du fait est qu'il vient de frapper. Je ferme les yeux attendant un autre coup mais rien ne vint. Ne sentant toujours rien, j'ouvre un œil, puis l'autre, et voit un dos, et une masse de cheveux bouclés devant moi. Un cri pas très viril se fait entendre, puis le bouclé se retourne vers moi en me demandant si je vais bien. Mon corps et mon cerveau sont paralysés par ce qui vient de ce produire. Après avoir repris mes esprits, je me rend compte que Arthur se trouve à quelques centimètres de moi. Je fais alors un pas en arrière, regarde l'heure en vitesse sur mon portable, la sonnerie retentira dans 4 minutes, et respirer un bon coup, je hurle :

"-tu es au courant que je n'avais pas besoin d'aide?! je contrôlais parfaitement la situation!

-tu contrôlais la situation? tu contrôlais la situation? crie-t-il avant de rigoler nerveusement. tu te fous de ma gueule là? il y avait une dizaine de types autour de toi prêts à te frapper, et toi, tu contrôlais la situation?

-d'accord je contrôlais rien du tout mais j'avais pas besoin de ton aide et j'ai besoin de l'aide de personne! ni de toi! ni de ma mère! ni des professeurs! de personne tu m'entend? personne. donc maintenant tu me fous la paix et si jamais un jour, qui n'arrivera jamais, j'avais besoin de ton aide, je n'aurai qu'à demander."

La sonnerie retentit, et nous nous dirigeons côte à côte sans un mot vers le premier cours de la journée.
Juste avant d'entrer dans la salle, arthur me colla contre le mur avant de dire :

"-même si tu ne le désire pas, je t'aiderai.

-t'es complètement taré."

Je soupire avant d'entrer dans la salle et m'installer au fond. Alors que mes paupières s'alourdissent lentement, je sens un poids s'assoir sur la chaise à côté. Je n'y fais pas attention et tente de dormir. tandis que je dors paisiblement, une main me tapote l'épaule :

"tveux quoiiii? tvois pas qu'je dooors?"

Je me masse les tempes un moment et me réveille en douceur :

"bon, tu veux quoi? tu m'as réveillé, et j'espère que tu as une bonne raison sinon tu risque de la regretter."

je me tourne vers le monstrueux personnage qui a osé me réveiller et vois une jeune fille très mignonne qui rigole doucement à mes propos :

"-je sais que tu ne me fera rien max.

-comment...on se connaît?

-non, ça fait juste depuis la seconde que nous sommes dans la même classe. tu sais, tu es une légende dans notre groupe"

je fronce les sourcils ne comprenant pas :

"-le grand max jenkins, le rebel, mystérieux et sexy lycéen.

-ça sonne très cliché tout ça.

-ça l'est. je m'appelle Marie.

-bah...tu sais comment je m'appelle. bref, pourquoi m'as tu réveillé?

-c'est une chose qui en valait la peine.

-poursuis...

-on dois faire un exposé.

-et tu trouves que ça en valait la peine?

-oui! c'est une note qui aura un gros coefficient, donc hors de question que j'ai une mauvaise note!"

Celle ci, c'est une vraie sainte-nitouche. je la regarde droit dans les yeux et dit :

"je parie que tu vis dans une grande maison, avec une chambre toute simple mais digne d'une princesse. tu as des domestiques, un père avocat ou dentiste, peu à la maison, une mère au foyer, un frère qui va à l'université, du genre Harvard ou Stanford, qui suivra les traces de son père, un chien, je dirais Labrador, toi, bonne élève qui veut rendre fière des parents, mais qui a un ou une meilleur(e) ami(e) qui ne fait que des conneries ainsi qu'une photo de famille posée sur la table basse du salon géant. je me trompe?"

Elle me regarde choquée, son sourire disparaît petit à petit, puis elle se reconcentre sur le cours tandis que je retourne à mes occupations.

Juste un sourire [ARRÊTÉE]Where stories live. Discover now