Chapitre VIII

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Je place ma cigarette entre mes lèvres, l'allume avec le briquet piqué à marc, et tire une taffe avant de cracher la buée que j'aime tant :

"-quand j'étais en fin quatrième, je connaissais déjà ma copine actuelle, Katherine, on était meilleurs amis. un jour, elle m'a avouer ses sentiment, et ne voulant pas la blesser, j'ai dis que c'était réciproque. on a commencé à sortir ensemble, et je m'en voulais énormément de lui mentir comme ça, alors j'ai préféré me taire. au bout d'un an de relation, elle a voulu aller plus loin. et j'ai accepter. au fur et à mesure du temps, elle voulait à chaque fois aller plus loin. je m'en voulais tellement qu'un jour, j'ai piquer un des paquets de la cartouche de ma mère, et j'ai essayé, puis je suis devenu addictif. et toi?

-moins compliqué. je venais de me disputer violemment avec ma mère au sujet d'une soirée où je suis finalement allé, et où j'ai fumé la première fois. puis, à chaque fois que je me disputais avec mes parents, c'est-à-dire, souvent, je fumais, fournis par mes amis. puis, comme toi, c'est devenu addictif. c'est la première fois que je dis à quelqu'un la raison pour laquelle je fumais."

Je crois qu'il s'attend à ce que je lui dise : merci de me faire confiance. gnagnagna. Il me fait signe de lui serrer la main, ce que je fais, souriant, ce que je ne supporte pas chez lui, sa manière de tout le temps sourire, il murmure :

"-amis?

-non."

Il continue tout de même de sourire, ce qui m'exaspère encore plus, vu ce que je lui ai dit :

"-tu vas arrêter de sourire un jour?

-tu vas commencer à sourire un jour?"

Prend ça dans ta gueule Max. J'attrape mon téléphone qui vibre, et voit "Marc" affiché sur l'écran, je décroche, et entend mon demi-frère, désespéré :

"-je veux mon briquet.

-je rentre dans deux minutes.

-rejoins moi au parc plutôt, je suis avec ta sœur.

-quoi? pourquoi?

-je t'expliquerai, dépêche toi je suis en manque.

-j'arrive, j'arrive."

Je raccroche rapidement et remet mon téléphone dans la poche arrière de mon jean brut, observé par Arthur. Je le fixe quelques instants, soupire longuement, et me retourne après lui avoir fais un signe avec ma main. Lui, reste planté au milieu du trottoir, sans rien dire. Je marche presque en courant vers le parc, où je cherche du regard les cheveux bruns de ma sœur, que je trouvent rapidement. assise aux côtés de marc sur un banc, elle est triste. La jeune fille relève la tête, et lorsqu'elle me voit, son visage s'illumine. un grand sourire aux lèvres, elle me cède la place pour aller faire du toboggan. Je m'assois en tendant le briquet à marc, après avoir allumé la cigarette qui pourrit mes poumons. J'aspire lentement sur celle-ci, la nicotine entrant dans ma bouche, et de la fumée en sortant. Le brun à côté de moi fait de même. Il ressemble drôlement à ma sœur, ce qui me rend plutôt bien. Je m'apprête à parler, lorsque Marc me devance :

"j'ai du emmener Jenna loin de la maison."

Je le regarde durement et froidement, ce qui le rend mal à l'aise. J'ai le don de rendre les gens mal à l'aise grâce à ma mère et son regard de braise. Il toussote un peu, et reprend :

"mon père est rentré de la maison complètement saoul, en appelant ta sœur. j'ai eu peur, alors je l'ai suivi. au moment ou j'ai vu Alex lever la main sur jenna, je l'ai prise dans mes bras en vitesse et j'ai couru hors de la maison. puis je l'ai emmené au parc."

Je baisse les yeux, puis les relève quelques secondes après et regarde Jenna, courir et sauter partout avec d'autres petites filles. C'est dingue comme elle est sociable cette enfant. Je retourne la tête vers Marc et le remercie chaleureusement de l'avoir aidée. il sourit, mais perd son sourire une seconde après ne me voyant pas sourire. Je le regarde et reconnaît ma sœur en lui. C'est agréable, de voir comment sera peut être ma sœur lorsqu'elle aura 18 ans, et en plus, ils on un point commun, ils ont tous les deux sauté une classe. On reste assis, sans parler pendant une demie heure encore, à contempler le parc, jusqu'à ce que Jenna soit fatiguée et nous demande de rentrer. Je crois qu'il doit être autour de dix-neuf heures quand nous arrivons devant chez mon beau-père. Après avoir monté trois petites marches, Marc prend la clé qui est cachée dans sa poche intérieure de sa veste en cuir, et l'enfonce dans la serrure. Il tourne la clé vers la droite, et pousse lentement la grand porte blanche, salie et usée, qui grince à cause de sa vieillesse. L'intérieur du foyer est complètement en bazar, comme si une tempête était passée par là, une tempête qui s'appelle Alex, et qui est furieux. J'ordonne à Jenna de monter dans sa chambre et de s'y enfermer, ce qu'elle fait immédiatement. Des pas lourds et lents se font entendre, ainsi qu'une voix rauque, qui prononce difficilement des injures. Je crois que mon demi-frère est tout aussi terrifié que moi. Alex nous approche de plus en plus, les pieds traînants. Il arrive enfin devant nous, les yeux rouges, les cheveux bruns ébouriffés, une bouteille en verre à la main gauche. sa main vide, la droite est serrée en poing. Mon pouls s'accélère, et la main de Marc me serre le poignet de plus en plus. Je ne fais même pas attention à la douleur tellement j'ai peur. Mon beau-père articule quelques mots :

"-vous êtes morts.

-pou...pourquoi? chuchote Marc en prenant son courage à deux mains.

-parce que vous le méritez. Marc, je suis fatigué, viens là."

Le concerné s'avance, comme le lui dit son père, et lève son poing, avant de s'écraser sur la joue de Marc. Puis son poing s'abat un peu partout sur son corps.

Juste un sourire [ARRÊTÉE]Where stories live. Discover now