6- But atteint

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6-  But atteint

----------------------- Aissatou

J'arriva en journée à Bamako, il y avait énormément de monde dans les rues, il y avait beaucoup de bruits, des mouvements de population, j'avais perdu l'habitude de la ville, je me sentais revivre. Un de mes cousins était venu me récupérer pour m'amener à la concession familiale. J'entra et salua la famille, ils sont tellement nombreux qu'il était difficile pour moi de me repérer pour savoir qui était qui, qui était l'enfant de qui? De toute façon je m'en foutais pour moi Bamako était juste un point d'arrêt, je voulais rentrer en France sans attendre! On m'avait installé dans une chambre avec des cousines à moi, un peu prêt du même âge que je ne calculait même pas. Je me suis reposée de mon voyage, c'était seulement en pleine nuit qu'on me réveilla pour manger.

Toute l'attention était sur moi, on me demanda des nouvelles de la famille au village, je leur répondais par politesse mais c'était soûlant parce que je voulais juste effacer la partie de ma vie laisser la bas! J'ai regagné vite ma chambre pour aller dormir et échapper à leur tas de questions! Ce n'est que le lendemain que je me réveilla, la première chose que je souhaitais faire était d'appeler mon père pour savoir comment on allait procéder pour le reste. En attendant que toute la concession se réveille, je rassemblais mes affaires pour me faire de la place. Une cousine qui partageait ma chambre ne faisait que me fixer, on aurait dit qu'elle regardait une bête de foire!

-Tu peux pas regarder ailleurs. Dis-je exaspérée

-Tu fais beaucoup de bruit en te levant, tu n'es pas toute seule ici. Me reprochait t'elle

-Je range mes affaires, j'ai bientôt fini! Répondis-je sèchement

-Tu peux pas faire ça quand tout le monde est levée. Insista t'elle

Je ne la calcula même pas et continua mes rangements. Je n'avais pas rapporté grand chose du village comme je vivais avec le stricte minimum, je me suis alors rappeler de ma valise oublier ici en partant au village.

-Hey tu ne sais pas ou est ma valise que j'avais oublié en me rendant au village?

-Tu ne peux pas m'appeler par mon prénom! Tu crois qu'une valise oublier ici va rester en état après même une semaine. Ton bagage est perdu, tes affaires on été sûrement distribuer. Me répondait t'elle sous moquerie.

Cette fille me soûlait grave alors que je devais la supporter dans ma chambre!

Ce n'est quand pleine journée que j'ai pu joindre mon père, j'avais toujours beaucoup de haine pour lui, mes échanges avec lui voulaient être simple et précis!

-Tu es bien arrivée à Bamako. Me dit t'il simplement

-Oui, c'est quand que je rentre en France? Demandais-je sèchement

-Tu vas rester encore un moment à Bamako. Me dit t'il

-Quoi? Je vais faire quoi ici, moi je suis fatiguée je veux rentrer j'en peux plus! Me lâchais-je au téléphone

-Tu crois le billet c'est gratuit, tu rentrera quand je prendrai mon congé, je viendrai t'apporter tes papiers et couper ton billet retour.

-C'est quand tes congés? M'empressais-je de savoir

-Pas avant 1 an. Me répondit t'il directement.

J'ai voulu lâcher le téléphone tellement que c'était trop pour moi, je ne voulais pas rester un an de plus ici, j'avais envie de péter les plombs! Quand j'ai raccroché avec mon père, j'étais trop en colère et décidée à ce que personne viennent m'emmerder ici! Plus jamais je me laisserai faire, encore 1 an! Il ne fallait même pas qu'on m'impose à notre mariage parce que j'allais tué tout le monde sérieusement!

Pendant des semaines, j'en ai fais qu'à ma tête, je ne calculais personne la bas, mes cousines me détestaient. Je ne faisais aucune tâche à la concession, je ne laissais personne me marcher dessus, je crois même je devenais folle et trop dur, j'avais trop subis pour rester encore 1 an à supporter, c'était un enfer pour moi! La bas tout le monde m'appelait la folle ou la mauvaise mais une chose était certaine on ne venait pas me casser les pieds!

Entre temps j'échangeais avec ma tante, elle me répéta de ne rien lâcher sinon mon père ne tiendra pas sa promesse de me faire rentrer. Elle n'avait pas confiance en la parole de mon père ni moi je n'avais confiance en lui. Plusieurs fois  j'ai pensé à précipiter les choses et me rendre à l'ambassade de France expliquer ma situation et mes problèmes mais je préférais pour l'instant attendre des nouvelles de mon père. Je me suis jurée que si il m'oubliait c'était la police qui viendrai le rapatrier de force parce que j'allais le dénoncer à l'ambassade pour mariage forcé et retenu ici. J'étais citoyenne française et en France on ne blaguait pas avec ça!

J'ai également eu des nouvelles de mes frères mais c'était plus comme avant je sentais qu'il avait changé et mûri mais ils étaient toujours rester dans les problèmes et mon père les menaçait de les envoyer ici définitivement. Mes frères étaient trop coriace pour se laisser amener de force comme moi.

Perdant mon temps à Bamako, je me faisais plus accessible même si je continua à rien foutre, j'étais contente d'avoir ce pouvoir ici. Mes cousines ont commencé à ce rapprocher de moi, j'étais encore plus proche de deux d'entre elle Dalla (celle qui me soûlait tout le temps) et Magou, elle était plus timide. Je me suis beaucoup attachée à elles les mois suivant.

J'ai pu grave profite de la vie, on sortait beaucoup, je connaissais beaucoup de coin de Bamako. On se permettait beaucoup de chose, ce qui énerva les mamans de la concession qui nous engueulaient  parce qu'elle disaient qu'on sortait trop et que c'était pas bien pour les filles, qu'on était en âge de mariage et tout le tralala!

J'étais redevenu une fille coquette, bien plus que celle que j'étais en France. Je respirais la vie, en vrai j'ai aimé et apprécié mon séjour à Bamako. Entre temps, j'avais reçu plein de propositions de mariage que je refusa un à un, il était hors de question que je me remarie ici et même je ne souhaitais plus jamais me remarier de ma vie! Mon père osa même m'appeler pour me dire que untel veut me demander en mariage ce que je refusa net! J'étais une belle fille et aussi une de nationalité française tout un cocktail pour me faire convoitisé de partout. Je me demandais toujours pourquoi mon père à choisit Amadou comme mari et pourquoi au village ce choix je ne le comprenais pas alors qu'à Bamako il y avait mieux dans la famille qui s'intéressait à moi même des mecs pour la plupart potable, je recula toute proposition mon seul but était la France!

Plus d'un an était passé depuis mon arrivée à Bamako, j'étais sur mes 19 ans, j'attendais toujours de pouvoir rentrer mon père m'en donna l'assurance. Après quelques mois encore à attendre il arriva enfin, j'ai pacienté plus d'un an et demi à Bamako!

À son arrivé, je le serra la main, j'échangeais presque pas avec lui, je n'avais rien à lui dire j'attendais que mon billet retour. C'est à la fin de son séjour ici qu'on rentra!

J'ai grave pleuré à mon départ de Bamako parce que je me suis fais beaucoup d'attache ici, ça me faisais mal de quitter mes cousines et les autres aussi mais mon but était atteint!

C'était une fois dans l'avion que j'ai relâché toute la pression de ses 3 dernière années, j'étais tellement soulagée que j'avais du mal à réaliser la fin de mon calvaire ici! Je ne calcula même pas mon père, je resta froide avec lui et répondait par nécessité. En vrai, je ne comptais pas rester chez lui avec sa connasse de femme que je comptais bien régler son cas! Je voulais aller vivre chez ma tante et venir chez moi que pour visiter mes frères.

L'avion se posa sur le sol français, c'était le froid qui m'a secoué. J'avais même oublié ça, c'était pas ça qui m'avait manquer mais depuis ma descendre d'avion, mon cœur battait à mille à l'heure parce que j'attendais impatiemment de voir mes frères.

Aissatou Où les histoires vivent. Découvrez maintenant