Chapitre 13 : Someone like you

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Anna ralluma ensuite le jet d'eau pour retirer la mousse de sa peau et enchaina, sèchement :

— Ah mon Dieu ! Je n'ai tellement pas envie d'assister à ça ! Il va faire son mea culpa... Je le vois déjà avec ses petits yeux de chiens battus et sa façon de parler, tout calme, comme s'il n'était pas le pire père au monde !

— Tu n'es peut-être pas obligée de t'infliger ça ? L'interrogea Ethan, Tu peux rester ici ce soir.

— Non, pas moyen que je laisse ma mère et ma sœur se faire avoir par ce manipulateur de première.

— Tu ne peux pas toujours tout contrôler, l'arrêta Ethan, Ne te comporte pas comme si le destin de ta famille reposait sur toi.

— Je peux savoir ce que ça veut dire ? Lança la jeune fille en passant sa tête derrière le rideau de douche.

— Je crois que tu le sais très bien. Pourquoi tu cherches autant à les protéger après tout ? Elles vivent la même chose que toi. Tu te comportes comme si c'était à toi de régler la situation, en leur épargnant tout ce qu'elles ont le droit de savoir, du moins autant que toi.

— Qu'est-ce que tu racontes ? Souffla-t-elle, excédée, en lui tendant sa main.

— Quoi ? Qu'est-ce que tu veux ?

— Une serviette, s'il-te-plait.

Ethan attrapa celle qui était à côté de lui, posée sur le lavabo, et la lui lança pour que la jeune fille s'en recouvre.

— Ce que je veux dire, reprit-il alors qu'Anna sortait de la douche, C'est que tu fais tout pour leur cacher la vérité. D'abord tu ne leur as pas dit que tu avais reçu une lettre de Marc, tu ne la leur as même pas montré, puis tu as caché son retour et je suis quasiment sûr que tu ne leur as jamais parlé de ta dispute avec Caroline et du fait qu'elle attendait un enfant.

— Heureusement que non ! S'exclama-t-elle en secouant sa tête de bas en haut pour égoutter ses cheveux, ce qui arrosa le garçon au passage.

— Hey ! S'écria-t-il en reculant, Et puis, elles ont autant le droit que toi de le savoir. Pourquoi tu te sens aussi responsable de ce qu'il vous arrive ?

— Je ne me sens pas responsable, l'arrêta Anna en se dirigeant vers le lavabo pour passer un coup de peigne dans ses cheveux.

Mais face au regard blasé de son petit-ami qu'elle croisa dans le reflet du miroir, elle ajouta après un instant :

— D'accord, je te l'accorde, je me sens un peu responsable des agissements de mon père.

— Mais pourquoi ? Ce n'est pas ta faute !

— Je l'ai toujours défendu ! S'exclama-t-elle en se retournant vers lui, Depuis toujours, je l'ai défendu en rabaissant ma mère et Ophélie. Je me sens coupable maintenant. Elles avaient raison depuis le début.

— Personne ne pouvait prévoir que ton père partirait, murmura Ethan en se rapprochant de sa petite-amie pour l'enlacer, Ni toi, ni Ophélie, ni Cécile. Tu ne pouvais pas savoir Anna.

— Oui, mais je prétendais savoir qu'il était mieux que ma mère, ce qui n'était pas le cas.

— Elles ne t'en veulent pas, enchaina le garçon en posant ses lèvres sur son front, Il n'y a que toi qui te culpabilise.

— Heureusement qu'elles ne m'en veulent pas, je me suffis à moi-même, ironisa-t-elle lorsqu'il se retira de son étreinte, Comment je dois m'habiller ? Enchaina ensuite la jeune fille pour changer de conversation.

— Comme d'habitude, pouffa son petit-ami, C'est ton truc de te mettre la pression pour à peu près tout ?

— Ne te moque pas, c'est facile pour toi en comparaison. Tu n'as pas besoin d'impressionner mes parents, ils sont bien loin d'avoir leur mot à dire en ce qui te concerne, vu la piteuse image qu'ils reflètent.

NantisDonde viven las historias. Descúbrelo ahora