45 - Extraction...

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Je ne sais pas vous mais j'ai des illustrations qui disparaissent...

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Le voyage se poursuit sous une petite pluie fine et un ciel gris. Plus que deux petites heures avant d'arriver. Notre dernière pause remonte à trente minutes à peine et, avec le vent froid et cette bruine, nous n'avons pas traîné.

Juste un arrêt très bref sur l'étape autoroutière avec déambulation obligatoire dans les rayons de la supérette, petit tour aux toilettes, razzia sur la monnaie des uns et des autres pour les cappuccinos, chocolats et autres cafés, bisous tendres dans un coin discret où Sasha m'a coincée sans vergogne. Rem et Adi n'ont pas fait mieux ! Et oui, je balance avec rire sadique en cadeau !

Le dos voûté, Enzo, isolé devant la grande baie vitrée admirait le paysage, les contreforts montagneux dont les crêtes disparaissaient dans la brume. Théo à ses côtés, silencieux, lui a serré l'épaule. Un soutien précieux et la Chaussette ne s'est pas dégagée, réconfortée et déjà sous l'influence de cette forte présence. Marc, notre coach, est l'instigateur de notre escapade. Grand ami de Théo, il l'a mis au parfum dès le lendemain de notre sortie nocturne, juste après la récupération mouvementée de notre précieuse Socquette.

Version officielle : victime d'une intoxication alimentaire, l'état de fatigue d'Enzo sorti de l'hôpital après quelques jours de surveillance, justifiait un changement d'air... Son père a repris l'avion, sans se douter de rien. Le bulldozer partait rassuré car toute notre bande accompagnait l'infortunée Chaussette pour une semaine de mise au vert, avant le retour sur les bancs de l'Éducation Nationale. Faut croire que plus ils sont grands, plus ils sont naïfs et ce, malgré la manie du contrôle qui afflige Mike... Nous ferons le chemin inverse deux jours avant la rentrée. Encore heureux que toutes mes fournitures ont déjà intégré les tiroirs de mon bureau, dans un amoncellement monstrueux bien sûr. De ce côté-là, Sainte Pagaille, à nouveau dans mes pattes, n'aide pas beaucoup.

Effondré maintenant dans mes bras, le Chat pique un gros roupillon, jambes repliées, pieds dégagés de ses baskets et posés sur les genoux d'un Samuel tout chamalow. Impeccable ! Je peux caresser les cheveux soyeux du Trésor selon mes envies, en toute discrétion, sans croiser le regard moqueur de qui vous savez et dont je ne prononcerai pas le nom ! Désolée, mais les films de mon copain Harry rediffusés tout l'été, je me suis régalée avec Dorade-Sorcière et mon Dragon-tatoué favori, tout aussi fans que moi, et à grand renfort de pop-corn.

Exit au fond du placard, les célèbres cacahuètes enrobées de chocolat et au vernis multicolore, trop riches et pas bon pour les mini-pandas ! Samuel a un peu pleurniché, le gourmand. Après une bonne remontée de bretelles de l'Asperge-gendarme, il a admis que tenter notre Panda-Ballon avec ces sucreries seraient très néfastes aux futurs envahisseurs. Voilà que les plans de mon camp retranché au fond du jardin émergent des tréfonds de mon cerveau, j'ai encore du boulot dessus... Sur les plans, le cerveau, c'est mort depuis longtemps !

Mais revenons à cette fameuse nuit, où Rem, Samuel et moi, avons lancé le plan d'extraction de notre Chaussette, coincée dans un lieu de perdition...

Mais revenons à cette fameuse nuit, où Rem, Samuel et moi, avons  lancé le plan d'extraction de notre Chaussette, coincée dans un lieu de perdition

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Les Tribulations d'AgatheWhere stories live. Discover now