You're the one... [French] (En pause - réécriture)

Chapitre 3

"Si c'est si gentiment demandé, il n'y a aucune raison que je refuse... dis-je, moqueuse, essayant tant bien que mal de me reprendre.

J'ai l'impression de connaître cette fille depuis plusieurs années alors que je l'ai rencontré seulement ce matin, c'est étrange... Elle sourit, contente que je sois d'accord. Magnifique sourire, en passant. Je crois que je vais laisser tomber l'opération faire taire ma conscience et puis je dois avouer qu'elle a pas tort.

"Merci beaucoup. je rajoute.

- Mais c'est moi qui te remercie, ça me fera de la compagnie en plus. dit-elle, un sourcil légèrement levé.

Curieuse, je demande :

-Tu vis seule ?

- Oh oui, j'ai personne dans ma vie et c'est mieux comme ça... Ça me permet de profiter encore de ma jeunesse comme ça.

Je souris remarquant qu'elle adore mettre une touche d'humour dans chaque phrase qu'elle sort. Pourtant, cette fois-ci, je lis une pointe de tristesse dans ses yeux mais je ne préfère pas creuser, je ne me permets pas.

"J'espère que je serai une bonne compagnie dans ce cas-là.

- Je doute pas là-dessus ! Bon demain, on commence les photos hein. Du vrai boulot.

- Ouais, faut bien s'y mettre. Je dois être là à quelle heure ?

- Bah écoute, moi j'arrive vers 8h00, mais je te laisse arriver une heure plus tard si tu veux dormir un peu pour rattraper ton sommeil perdu à cause du voyage. C'est tout ce que je peux me permettre, après on risque de prendre du retard, désolée...

- Non non, c'est déjà super sympa. Merci, je pense que j'en ai bien besoin..."

Après ces quelques mots, je lui dit au-revoir et rentre à l'hôtel, pressée de manger un bon dîner et de me mettre au chaud sous la couette.

J'arrive dans ma chambre à seulement 18h25 et le restaurant de l'hôtel n'ouvre qu'à 19h, il faut que je m'occupe pour oublier mon ventre qui réclame de la nourriture. L'idée d'appeler certaines personnes en Australie me traverse l'esprit mais s'enfuit loin très vite. Ma vie d'Australienne est loin derrière moi à présent et c'est mieux pour tout le monde comme ça. Je me laisse tomber sur le grand lit double au milieu de la chambre et laisse mon esprit vagabonder. Je suis plutôt contente de ma journée... Je ne pensais pas tisser des liens si rapidement avec des gens, moi qui n'ose pas faire le premier pas avec les inconnus ; je me rends vite compte que l'idée que je me faisais des Américains se présente plutôt fausse, ils sont accueillants. Du moins, Raven, Chris et Clarke le sont et c'est avec eux que je vais passer mes premiers temps ici donc on peut dire que je suis chanceuse.

Je sors de mes pensées et regarde l'heure : 18h51. Je vais aller manger dès l'ouverture du resto comme ça, je pourrai me mettre au lit tôt, c'est ce que j'attends depuis ce matin. Je décide de me changer même si je vais me mettre en pijama dans peu de temps, mais je ne supporte plus ma tenue habillée de premier jour de boulot. Je me déshabille, ouvre une de mes valises de fringues, et attrape un jogging noir et un haut quelconque. Les clients de l'hôtel pourront me regarder de travers, j'en ai rien à faire. L'hôtel est peut-être 4 étoiles, mais ça ne m'oblige pas à être bien habillée H24, ils peuvent aller se faire voir. Habillée, je prends le pass automatique de ma chambre et sors, direction : Resto.

Pdv Clarke

Je ferme la porte d'entrée derrière moi et, à mon habitude, jette les clés sur le bar de la cuisine. Il est 18h35 et j'ai encore faim. J'ai vraiment tout le temps faim, ne cherchez pas, c'est comme ça. Il est beaucoup trop tôt pour manger à mon goût alors je décide de grignoter un truc en attendant l'heure de me faire à manger, j'ouvre mon placard à bonheur et attrape un paquet de gâteaux. Je me laisse tomber sur le canapé et active la musique sur mon téléphone qui se connecte automatiquement à mon enceinte bluetooth : Monster de Imagine Dragons démarre. J'aime beaucoup cette chanson, elle est ni joyeuse, ni triste, je la trouve... Puissante. Et agréable à chanter. En continuant de manger mes gâteaux, je me mets à chanter fort, heureuse de pouvoir faire le bruit que je veux.