Chapitre 5

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J'entends des bruits de pas. Ils sont de plus en plus proches, et j'ai de plus en plus peur. Je tremble énormément et j'ai même fermé les yeux. Soudain les bruits de pas s'arrêtent, la personne est devant moi.

- À qui tu penses faire peur comme ça ?

Cette voix... Elle m'est tellement familière. J'ouvre les yeux et les lèvent vers Luna. Je souffle de soulagement, ce qui l'a fait sourire légèrement. Elle a les poings sur les hanches dans une posture dominatrice, alors qu'elle n'est pas très grande, ce qui est plutôt drôle.

- Tu peux pas savoir à quel point je suis heureux de te voir pour une fois.
- Comment ça ?! Les autres fois t'es pas heureux de me voir ? Fit-elle en boudant.
- C'est pas pareil, là je suis en train de me cacher car on veut me frapper.
- T'es content d'avoir la déléguée principale sous les yeux pour te défendre...

Pourquoi j'ai l'impression que sa phrase sonne comme un reproche ? Elle n'est pas en train de se dire que je reste avec elle juste pour son statut scolaire quand même ?

- Je suis content car j'ai mon amie devant moi, et je me sens en sécurité et moins seul du coup.

- Eh il est là, fit l'un des garçons de tout à l'heure.
- Merde, il est avec la déléguée, fit un autre.

Ils partirent en courant en sens inverse. Je ne pensais pas qu'ils auraient peur de Luna.

- Tu as de l'autorité à ce que je vois, lui souris-je.
- Non pas vraiment.
- Pourtant ils sont partis sans rien tenter en te voyant.
- C'est parce qu'ils ont peur que je les tue, comme ce qu'on pense que j'ai tenté sur toi. Voilà pourquoi ils ont rien fait.

Le sourire que je lui faisais disparu à ces mots. Comment pouvait-on croire qu'elle pouvait être dangereuse. Je ne pensais pas que cet incident prendrai de tel proportion, détruisant l'image qu'on aurait pu avoir d'elle, laissant place à une image d'une potentielle meurtrière. J'éprouve de la pitié pour elle, elle n'a pas demandé à vivre avec ça. Je détaille son visage qui me sourit d'une manière forcée. Mais ce n'est pas ça qui attire mon attention, mais le bleu qu'elle a sur la pommette gauche. À y regarder de plus près, elle a de nouveaux suçons dans le cou, et des traces de griffure le long des bras. Décidément, ils font ça vraiment très sauvagement pour qu'elle soit dans cet état. Elle en avait même de profondes cernes, qui étaient à peine dissimulé, malgré qu'elle ait mit du maquillage dessus.

- Ça va toi ? Tu m'as l'air fatiguée.
- J'ai pas très bien dormi, voir limite pas du tout.

Tu m'étonne vu ce que vous avez du faire.

- Comment ça se fait ?
- J'ai fait un cauchemar, et j'ai pas réussi à retrouver le sommeil après.
- Ah bah ton cauchemar t'as pas loupé, vu les traces de griffure sur tes bras.

Je sais que ça ne me regarde pas, mais pour une raison étrange, je n'aime pas le fait qu'elle soit en couple, et lui fait un peu payer.

- C'est mon chat qui m'a fait ça.
- Si c'était ton chat, tu n'aurais pas des traces comme ça. Alors pourquoi tu me mens ? Je suis sûr que tu n'as même pas de chat.
- Si j'ai un chat, je te le montrerai si tu viens chez moi un jour. Il me faut bien une compagnie dans mon appartement.
- Tu n'avais cas rester vivre avec tes parents.

Sur le coup je la voit ce crisper, et ses yeux brillent comme si elle se retenait de pleurer. Pourquoi je me mêle de sa vie moi après tout ? J'ai des problèmes plus graves qu'elle.

La sonnerie marquant le début des cours résonne dans les couloirs. Je pars donc en cours, sans un regard pour Luna. J'irai la voir plus tard, car je ne veux pas que notre dispute nous sépare. Je veux qu'elle reste au près de moi. C'est sur cette dernière pensé que je rejoins ma classe, m'excusant de mon retard. Une fois les cours terminés, je cherche Luna dans les couloirs, mais ne la vois pas. Pourtant j'aperçois son groupe d'amies au loin. Je me dirige donc vers elles pour savoir où elle est.

- Qu'est ce que tu veux ? Me fait direct Camille.
- Je cherche Luna.
- Et pourquoi on te le dirais ? Elle avait l'air tellement détruite, je ne pense pas que ce soit une bonne idée que tu la vois.
- De toute façon, elle est rentrée chez elle, enchaîne Marie.
- Et vous pouvez pas me dire où elle habite ?
- Si elle ne te l'a pas dit, c'est qu'elle n'estime pas que tu aies le droit de venir pour le moment. Donc on ne peut pas, désolée, m'informe Elena.
- C'est ta cousine, tu vas donc aller la voir ?
- Tu veux que je lui présente tes excuses ?
- Oui, s'il te plaît.
- On va voir ce qu'on peut faire, intervient Elyn.

Elles allaient toutes chez Luna alors... C'est bizarre, je me sens un peu triste de ne pas pouvoir venir. Je ne pensais pas que ce que je lui avais dit ce matin, aller la toucher à ce point. J'avais pas pu m'en empêcher de demander à Elena si Luna avait un chat. Et elle m'avait confirmé qu'elle en avait un, ce qui me fit me sentir un peu mal de pas l'avoir cru.

Le lendemain, elle est revenue, toujours entourée de sa bande d'amies, qui l'a soutenait car elle avait l'air d'avoir un peu de mal à marcher. Je ne porte pas plus d'importance à ce détail, qui ne doit pas être important. Je me dirige vers elle, et m'excuse pour la façon dont je lui ai parlé hier. Elle me pardonne, ce qui me rend heureux. Je la prend donc dans mes bras, la serrant le plus fort possible. Je lui embrassé ses joues mal maquillées qui caché à peine les marques sur celles-ci. Mais trop occupé à lui faire des bisous, je ne le remarqué pas. C'est quand je commençais à descendre vers son cou qu'elle me repoussa légèrement. Je ne sais même pas ce qui m'a prit de faire ça. Tout ce que je sais, c'est que j'avais aimé, et regretté que ça n'ait pas duré longtemps.

Puis les jours passèrent, je ne me séparais plus d'elle. Je ne suis pas très proche encore de ses amies, mais elles acceptent ma présence. J'ai pu en apprendre beaucoup plus à leurs sujets, et les liens qui les unissent. Elles sont vraiment un groupe soudé, prêtent à tout si l'une d'elle a des problèmes. Je les envie un peu pour ça, étant donné que je n'ai pas d'amis à part elles.

- Jiminie panda~

Entendis-je hurler, avant de me recevoir Luna dans les bras. Elle est très tactile, à toujours faire des câlins, limite comme si elle était en manque d'affection, et avait besoin de le combler.

- Pourquoi tu m'appelles comme ça ?
- Parce que tu ressembles à un panda, et que c'est mignon comme surnom, comme toi.

À cette déclaration, je me mis à rougir, sous les éclats de rire de ses amies. J'avais fini par leur demander leur numéro de téléphone, pour pouvoir rester en contact avec elles, au cas où j'aurais des problèmes. Je regardais ses amies tour à tour, j'ai l'impression qu'elles essaient de nous mettre ensemble. Ce qui est impossible, vu que Luna est en " couple ". Mais je les laissé faire, après tout si je peux être avec Luna, je ne dis pas non.

Les jours que je passais avec elle, m'a permis de me rendre compte de toutes les mimiques qu'elle fait suivant son humeur, qu'elle aime faire des blagues, et prendre soin des personnes qui comptent à ses yeux, un peu comme le ferai une mère. Les moindres marques qui se trouvaient sur son corps. La manière dont ses joues ressortent quand elle rit. J'aurais pu la dessiner les yeux fermés, tellement je le moindre détail de son être. J'avais développé un besoin constant de la prendre dans mes bras, de lui faire des bisous...

Je ne connais pas le sentiment qui est en train de m' envahir, mais j'aime ce sentiment qui grandit en moi à son égard.

Amour Et Secret Where stories live. Discover now