Chapitre 24

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J'ai l'impression que la terre se dérobe sous mes pieds. Ma tête est lourde, mon ventre me fait soudainement mal, et mon estomac est contracté. Je suis horrifiée, je suis stupéfaite. Je suis envahie par plusieurs émotions. Malgré cela ma langue a assez de force pour se soulever et je balbutie difficilement.

- Qu...com...quoi? Lorenzo?".

L'homme que j'aime mais qui est en train de me détruire en ce moment me fixe du regard.

- Il vaudrait mieux que tu partes d'ici" répéta-t-il en me regardant droit dans les yeux.

Je secoue machinalement la tête de droite à gauche. Il ne peut pas me dire ça. Je n'accepte pas.

- Lorenzo ce n'est pas moi qui ai mis ses araignées dans le lit de Laury " lui dis-je blessée par les mots qu'il vient à nouveau de prononcer.

- Arrête de nier! Si ce n'est pas toi, c'est qui?" intervient encore une fois cette sangsue.

- Ferme la. Je ne t'ai pas adressé" répliquais-je avec véhémence contre elle. Elle m'énerve et j'ai soif d'envie d'aller la prendre derrière ce canapé où elle se cachait. 

- Chowa est la cousine de maman. Si tu parles à papa. Tu lui parles aussi" me contredit la petite voix de Laury.

Son visage enfantin est toute rouge de colère. J'y crois pas! Elles se sont léguées contre moi...À bout, je tire sur mes cheveux en souflant. La situation se complique de plus en plus et Lorenzo ne semble pas vouloir me croire, ni revenir sur sa décision. Avec la lèvre inférieure tremblotante, je joins mes mains avec désespoir.

- Lorenzo je t'en prie, je t'en prie, je t'en supplie. Tu dois me croire. Je n'ai pas mis ses araignées dans le lit de Laury" je dépose mes mains sur ses joues pour qu'il puisse me regarder dans les yeux" Tu me connais. Tu sais combien j'adore Laury. Jamais je ne serais capable de lui faire une chose pareille".

Il parait troubler mais ce n'est pas de ça dont j'ai besoin. J'ai besoin qu'il me croit. C'est primordial.

- Tu dois me croire Lorenzo" le suppliai-je désespérée . Tout à coup, je m'en moquais de le tutoyer devant tout le monde. J'ai pris trop de temps et c'est pour cela que je suis sur le point de le perdre.

Il me croit. Merci Seigneur. Je le vois dans ses yeux. Il y a cette lueur dans son regard qui me fait voir qu'il sait que je lui dis la vérité. Je retiens mon sourire de soulagement lorsqu'il dépose ses grandes mains chaudes sur les miennes qui étaient sur ses joues. Le contact de sa peau avec la mienne me fait frissonner et mon sourire ne peut rester dans l'ombre. Je l'aime. Tellement ce brun. Je l'aime tellement que ma poitrine est si serrée que j'ai du mal à respirer.

- Non Angélique" il descend mes mains de son visage. Il détruit mon sourire ainsi que mon coeur avec ces deux mots.

- Lorenzo je t'assure que je n'ai pas mis ses araignées dans son lit".

- Et bien qui ça peut-être? Chowa?".

- Mais Lorenzo..." commença la sangsue avant d'être interrompue par Lorenzo.

- Tu ne peux plus rester ici".

- Non. Non" ma tête que je remue machinalement de droite à gauche accompagne mes mots.

- Ma fille a besoin de stabilité. Mais avec toi, c'est impossible. Depuis que Chowa est arrivée je ne te comprends plus. Tu perds les fils. Tu es différente de celle que j'ai connue".

- Ce n'est pas vrai. Je suis toujours la même. Je n'ai pas changé" je tremble.

- Si, tu as changé. Regarde ce que tu viens de faire! Si j'étais pas là, tu aurais frappé la pauvre Chowa qui n'a rien fait".

Contramour Impossible Où les histoires vivent. Découvrez maintenant