Bellarke One Shots

Knocking On Heaven's Door

— Bellamy Blake. Heure du décès : vingt-trois heures deux.

Ils se figèrent lorsqu'ils aperçurent le visage de Bellamy balafrés et couvert de sang, qui n'était pas recouvert par l'habituelle couverture blanche.

— Mais... c'est toi Bell. Qu'est-ce qui se passe ? balbutina Clarke, avec la soudaine envie de pleurer à cette vue atroce.

Il resta livide un instant, puis se reprit en comprenant et annonça :

— Clarke, je crois... que nous sommes morts.

Ils restèrent de marbre quelques secondes essayant de se faire à l'idée lorsque la blonde poussa un cri en mettant sa main sur son cœur. C'était une douleur d'une atrocité insoutenable, comme si on la piétinait vivante.

Bellamy la soutint avec son bras et l'emmena vers la source de sa torture. Là, se trouvaient trois médecins dont sa propre mère faisait partie qui s'acharnaient sur son corps.

Ses blessures étaient semblables à celles de Bellamy, entre leurs mains elle ressemblait à une poupée de chiffon.

— Ils sont en train de te ramener à la vie, mon ange.

Elle l'avait compris aussi, malheureusement. Elle se sentit envahir par la terreur, une peur panique à cette idée. Où que soit sa place, elle était avec lui.

— Ils vont m'emmener loin de toi, ne les laisse pas faire Bell, le supplia-t-elle de toutes ses forces, en sentant des larmes affluer dans ses yeux sans pouvoir les retenir.

— Ils vont te sauver. Tu vas vivre, déclare-t-il avec espoir malgré la lueur de tristesse dans les pupilles.

— Je ne peux pas, pas sans toi. Tu es tout ce que j'ai. Vivre dans un monde où tu n'existes pas ne m'intéresse pas.

Tout son être paniquait. Elle devait le convaincre de la garder avec lui.

— Je t'attendrai. Vis ta vie, sois là pour eux. Trouve un homme merveilleux qui sera digne de toi, et je t'attendrai. Je te le promet. On se retrouvera.

Elle secoua la tête sans retenir ses larmes qui inondèrent son jolie visage.

— Tu ne comprends rien. Ma mère a Marcus, Octavia a Lincoln, ils finiront par s'en remettre un jour. Pas moi. Moi je serai seule toute ma vie, je serai une de ses vieilles femmes miteuse qui raconteront à qui voudra l'entendre comment j'ai sagement attendue la mort toute ma vie pour pouvoir retrouver mon âme-soeur. Une vieille sans enfant, veuve et sans mari qui mourra entourée de ses quinze chats. Parce que je sais très bien que je ne serai jamais capable d'aimer à nouveau. Si je reviens, je mourrai à petit feu de l'intérieur. Je ne peux pas vivre sans toi, j'ai besoin de toi. Ne m'oblige pas à faire ça, s'il te plaît. Tu m'as fait une promesse à notre mariage : Ensemble, pour toujours et à jamais quoiqu'il arrive. Ne la brise pas, je t'en supplie.

Son visage se décomposa à ses paroles. Ils savaient qu'elles étaient vraies. Il connaissait Clarke, elle ne s'autoriserait jamais plus à être heureuse à nouveau et ça rien que pour lui prouver. Et non, il ne voulait pas qu'elle parte. Mais bon sang, il n'avait pas le droit d'être égoïste, on parlait de sa vie.

« Une vie qu'elle n'avait manifestement pas l'intention de poursuivre. » lui souffla sa voix intérieure. Quelle peste.