Chapitre 30 : La seconde de l'ultime vérité

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Nota : le texte en italique est dit en français, l'action se situant aux USA, les dialogues sont censés être dit en anglais.

Le bruit de ses pas claquait sur le béton du sol. Dans un silence quasi religieux, le patriarche de la famille Agent vint se placer entre Marc et Pierre, légèrement en avant d'eux. Aucune émotion ne transparaissait sur son visage. Au bout d'une trentaine de secondes, un fou rire troubla le moment.

– Quelle est cette mascarade ? éructa Gérard.
– Un peu de retenue devant le chef de notre famille, dit Pierre.
– Quoi ? Ce morveux est le patriarche ? Laissez-moi rire.

Pierre allait répliquer quand Stiles leva le bras, lui signifiant de rien en faire.

– Paul Argent mon père, était l'aîné le plus âgé de la famille. Dit Stiles repassant à l'anglais. En mourant, il m'a légué son titre. Je conçois que mon jeune âge te choque Gérard, mais soit assuré que cela ne m'empêche pas de tenir pleinement mon rôle.

Gérard ne répliqua pas immédiatement. Il avait noté le tutoiement employé par Stiles. Par cette familiarité de langage, l'adolescent se mettait au même rang que lui. Mais surtout ce qui laissait le vieil homme coi, s'était l'assurance qui émanait du jeune homme. Il devait admettre qu'il en imposait ainsi encadré par ses deux oncles, des armes directement pointées sur leur cœur. Il ne reconnaissait plus le lycéen volubile qu'il avait croisé dans les couloirs du lycée. Ce gamin venait l'exécuter lui, le chef des chasseurs de Beacon Hills !

OoOoO

Stiles avait des frissons qui lui couraient le long du dos. Il était à ce moment fatidique. Il avait beau le savoir depuis le début, depuis qu'il était arrivé à Beacon Hills, l'imminence de sa tâche l'horrifiait. L'accolade d'Éric l'avait aidé à se ressaisir. Il s'était donc avancé, dévoilant la dernière partie du mystère qui l'entourait lui et ses oncles. Stiles serra les dents en voyant Derek pendu par les poignets. Il ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'il avait vécu il y a un peu plus d'un an. La scène était similaire, celui qu'il aime à la merci d'une épée vengeresse. Mais cette fois-ci, il empêcherait le drame de se produire. Tout en avançant vers ses oncles, Stiles repensa au conseil qu'il avait présidé, à l'atrocité accablante des dossiers examinés, et à la sentence qu'il avait entériné. C'est Pierre qui avait insisté pour mettre une clause suspensatoire. Est-ce que sans cette clause, on aurait pu éviter ce cauchemar que vivait la meute de Derek ? Stiles n'en savait rien, il avait juste une grande peine en voyant le visage d'Erica ravagée par les larmes et celui blême d'Isaac. Cependant, il n'était plus l'heure de remettre en cause la méthode employée, les dés étaient jetés, le tour devait être joué.

OoOoO

– Et bien je pense que la famille va changer de patriarche, dit Gérard en faisant signe à ses hommes qu'ils pouvaient ouvrir le feu.
– Attend ! Tu ne peux pas faire ça, papa !

Chris Argent venait d'arriver dans la cours de l'usine désaffectée. Derrière lui, Allison et les autres humains de la meute étaient là.

– Ce morveux veut m'exécuter, Chris ! Et étrangement, je n'ai pas l'intention de me laisser faire !
– Marc ! Pierre ! Il doit y avoir un moyen de s'arranger ! plaida Chris.

Les deux oncles regardèrent le fils de Gérard et lui indiquèrent Stiles. Il était le patriarche et tenait le pouvoir exécutif de la famille Argent.

– Navré Chris, mais même avec la justice fédérale, il est bon pour la chaise électrique. Il est hors de question de surseoir à la sentence. Soit assuré que cela sera fait avec dignité. Ne te mêle pas de cela, je pose beaucoup d'espoir sur toi, dit Stiles d'une voix ferme.

I'm The Alpha [Teen Wolf]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant