Chapitre 10 : Soins troublants du mardi

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C'est une douleur aiguë aux côtes qui réveilla Stiles le lendemain matin. Il lui tardait de voir la meute. Derek avait demandé à Scott d'organiser des tours de soins dans la journée. La partie habillement fut une vraie épreuve de force. Stiles choisit une chemise et un gilet, pour ne pas devoir lever les bras. Il était obligé de se tenir droit comme un piquet, s'il voulait minimiser les sollicitations sur son côté blessé. Il ne s'éternisa pas et prit sa Jeep pour se rendre au lycée. Passer les vitesses lui était douloureux. Pour une fois, il maudissait la boite manuelle de sa voiture. En arrivant, il fut soulagé d'apercevoir Scott qui l'attendait devant les portes du lycée.

– Hey ! Stiles, comment vas-tu ?
– Ça fait un mal de chien ! Tu peux me faire ton truc de loup avant le premier cours ?
– Pas de soucis, j'allais d'ailleurs te le proposer. Viens on va aux vestiaires, il n'y a personne là-bas si tôt.

Scott prit le sac de cours de Stiles pour le soulager. Celui-ci le remercia d'un sourire. Une fois arrivés aux vestiaires, Scott prit les mains de son ami et se concentra au maximum. Immédiatement, il vit le visage de Stiles se détendre.

– J'avais prévu qu'on te soigne pendant les pauses et à l'heure du déjeuner, mais je crois qu'on va le faire à chaque interclasse !
– Ça va vous épuiser ! contesta Stiles.
– La ville est calme en ce moment. Et on a besoin de toi pour le match dimanche.
– J'essayerai d'être à la hauteur !
– Je n'en doute pas, tu es le meilleur buteur que l'équipe n'ait jamais eu, termina Scott.

Plus tard, le groupe se retrouva à la cafétéria. Avec inquiétude, Stiles vit Jackson s'assoir à côté de lui. Le co-capitaine ne desserra pas un mot du repas. Mais alors que le français en était à son dessert, il sentit sa main se poser sur la sienne et vit les veines de Jackson devenir noires.

– Merci, dit simplement le lycéen.
– Pas de quoi. Je... suis désolé, murmura Jackson, loin d'être à l'aise.

En relevant la tête, Stiles aperçut le sourire satisfait de Lydia. Il devinait sans mal que la blonde vénitienne avait dû mener une vie infernale à son petit ami. Le jeune homme avait cédé et aidait même à le soulager. D'un hochement de tête, Stiles lui signifia que pour lui, l'incident était clos. Le reste de l'après-midi traina en longueur. Si Stiles trouvait la douleur supportable, son os était loin d'être ressoudé. Il doutait de l'efficacité du traitement des loups. Six jours, c'était bien court là où il fallait un mois et demi à deux mois en traitement normal. Scott raccompagna Stiles jusqu'à sa Jeep.

– Derek passe te voir ce soir, c'est ça ?
– Oui, en fin de soirée, répondit le français.
– Comme c'est un alpha, ses soins seront plus efficaces, dit Scott.
– Oui, j'ai sentis la différence hier dans le hangar. Aller, à demain !
– À demain, Stiles.

Le jeune homme démarra la Jeep et grimaça en passant la vitesse. « Je ne vais jamais être prêt pour dimanche » marmonna-t-il pour lui-même. Erica l'avait bien soulagé avant de quitter le lycée, mais la douleur était trop vite revenue. Il lâcha le frein et s'engagea dans la circulation en serrant un peu les dents, la respiration saccadée. Respirer profondément était trop douloureux. Il ne vit pas la grimace de Derek qui s'était posté un peu plus loin. Le loup n'avait perdu aucune miette de ce qui s'était dit entre les jeunes à la sortie des cours ou ce que Stiles avait murmuré pour lui-même dans la Jeep.

En arrivant, le français se jeta sur le flacon d'antalgique, en prenant deux cachets d'un coup. Il fila ensuite à la cuisine. C'était son tour pour la préparation du repas, il opta pour quelque chose de facile à faire, puis mit les plats en attente, aucun de ses oncles n'étaient encore rentrés. Il fila dans sa chambre expédier ses devoirs. Le repas se passa dans le calme. Marc étaient si accaparé par ses affaires qu'il ne pensa pas à taquiner son neveu sur l'assaisonnement des plats. Pierre mangeait carrément avec son ordinateur portable sur la table. Il venait de décrocher un contrat pour la construction d'un atelier et il était à fond dessus.

I'm The Alpha [Teen Wolf]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant