Chapitre 4

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Le soir tombé, il était un peu plus de deux heures du matin, nous nous sommes chaussé rapidement, sans faire de bruit, puis nous nous sommes habillés chaudement car il y avait un petit vent glacial. Une fois dehors, je refermasse la porte, le plus silencieusement possible, derrière moi. Dans la rue, Paul me dit :

- On va passer à l'épicerie prendre quelques trucs à grignoter et à boire avant de faire ce qu'on a à faire avec la maison.

- D'accord ça me va, lui répondis-je en resserrant mon écharpe sur mon cou.

Après un tour rapide à l'épicerie, nous voilà face à la maison tapis dans l'ombre un peu jaunis par les lampadaires. Je regardais autour de moi afin de m'assurer qu'il n'y est personne. Malheureusement, comme souvent dans ces horaires-ci, des jeunes traînaient sur le parking en face de la rue avec toutes les maisons. C'est le genre d'individus qui boit et écoute la musique à fond jusqu'à pas d'heure en parlant fort : c'est vraiment désagréable mais bon, on doit vivre avec.

- Je ne suis pas certaine que ce soit sûr d'essayer d'aller de l'autre côté. Il y a du monde, dis-je en désignant le parking d'un mouvement de la tête.

- Faudrait déjà que je vois s'il y a un passage ou quelque chose pour y accéder, me dit-il simplement.

Pendant que Paul cherchât un passage, je mis mon appareil photo en mode vidéo et commença à filmer tout ce qui me paraissait intéressant. Ce fut assez rapide et j'étais satisfaite de ce que j'avais enregistré. Je dis à Paul :

- C'est bon pour moi. Tu fais quoi alors ?

- Il n'y a pas de passage, je laisse tomber... Je vais juste reprendre quelques photos de meilleures qualités puis on rentre, conclut-il.

Il prit quelques clichés de la caravane qui nous intéressait beaucoup ce soir-là vu que la porte était grande ouverte contrairement aux fois précédentes, du coup on pouvait apercevoir un peu ce qu'il y avait à l'intérieur : pas grand-chose du moins pas très intéressant. Quand il eut terminé, il me fit signe d'aller vers chez lui afin qu'on rentre. Une fois à l'intérieur, nous nous sommes déchaussés et nous sommes remis sur nos ordinateurs.

- Je suis un peu déçu de ne pas avoir pu aller de l'autre côté.

- Ce n'est pas grave chéri, tu sais si ça se trouve on loupe rien.

- Peut-être mais bon, mon objectif était d'apporter des nouvelles choses et là on n'a rien de très concret.

- Je sais, je sais. On va faire avec puis on verra par la suite ce qu'on fera mais ne te prend pas la tête, finis-je par lui répondre.

L'air déçu, il me demanda de faire un petit montage vidéo avec les photos prises ainsi que la vidéo puis de lui envoyer via un réseau social. Ensuite, il se mit au travail sur son blog et je retournais à mes occupations. 

Ne m'abandonne pas...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant