Chapitre 25

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Elle était seule. Terriblement seule.

Ouvrant les couvertures du lit pour s'y glisser dedans, Rosalie fit glisser le tulle de son peignoir lentement en fixant les dorures du couvre lit.

- je pensais que vous dineriez avec moi. Lança soudain une voix.

Levant la tête le cœur battant elle fit face au souverain à l'encadrement de la porte, avec l'expression d'un homme contrarié.

- je ne vous ai pas entendu entrer.

- répondez Rosalie s'il vous plaît.

Reposant sur ses épaules les voiles de son peignoir, Rosalie déglutit avant de répondre.

- j'ai préféré manger seule, je ne voulais pas vous déranger.

Il proféra quelques jurons avant de la rejoindre près de son lit.

- je veux et j'exige vous avoir à table chaque soir et chaque midi, en passant par le petit déjeuner c'est clair ?

Offusqué par son exigence, Rosalie avait tout de même senti un frisson la parcourir d'être enfin regardée.

Ses cheveux noirs semblait avoir était coupé plus court, Rosalie l'avait remarqué sur l'instant, mais cela ne changer en rien la domination qui sortait de son corps pour l'envelopper tout entière.

- cela vous arrive d'être galant ?

Sa question semblait l'avoir perturbé.

- je l'ignore en réalité. Confia-t-il en s'asseyant sur le bord du lit.

La pression de son corps sur le matelas, ne manqua pas de rehaussé le lit et Rosalie se sentait glissé.

- vous savez vous n'êtes pas obligé de vous occupez de moi, je sais que vous avez des obligations je peux très bien me débrouiller seule.

Son teint se rembruni sous l'effet de ses mots.

- vous n'êtes pas une tâche pour moi ! S'emporta l'homme.

- inutile de vous fâcher ! Je dis simplement que....

- alors ne dîtes rien. Coupa-t-il.

Rosalie perdait son souffle au fur et à mesure qu'il se rapprochait de son visage.

- je vous interdit de penser pour moi mademoiselle Landrio. Dit-il avec un belle accent ponctué d'un ton rauque.

Rosalie avait scellé ses lèvres, en espérant qu'il ne se rapproche pas d'avantage.

Rosalie se hâta de détourner la tête.

- bonne nuit Rosalie.

- bonne nuit. S'empressa-t-elle de dire poliment.

Elle ferma les yeux brièvement, afin de ne pas croiser son regard jusqu'à ce qu'il parte.

Une fois seule, elle se glissa dans le lit les joues rouges en essayant de trouver le sommeil, mais l'agitation de son propre corps l'empêchait de trouver la bonne position pour s'éteindre dans un sommeil profond.

Tiraillée entre l'envie d'être avec lui et l'envie de le fuir, perturber son esprit, elle n'avait pas le droit de s'autoriser d'aimer cette sensation agréable qui l'a consumé. Un courant d'air frais c'était logé dans son dos, Rosalie profita de se froid agréable pour s'endormir.

Enfin.

Comme promit, Rosalie c'était attablée avec l'homme au traits tirés par une longue fatigue, elle avait pu le distinguer, et surtout il s'était contenté d'un simple bonjour depuis le début du déjeuner.

La longue table en bois blanc lui donnait l'impression de manger seule.

- avez-vous bien dormi ?

Enfin ! S'écria-t-elle intérieurement.

- oui et vous ? S'écria-t-elle pour que sa question parvienne jusqu'à lui.

Il fronça des sourcils avec amusement.

- pourquoi vous criez ?

- parce que je suis à des kilomètres de vous ! Dit-elle offusquée en croisant les bras.

Se levant avec un sourire moqueur aux lèvres, il s'était saisi de sa tasse pour venir jusqu'à elle. Rosalie regrettait maintenant de s'être plainte.

- voilà êtes-vous satisfaite ?

Écartant tout les ustensiles de chaque côté de son assiette, elle pris son toast à la main.

- oui satisfaite en effet. Répondit-elle sans montrer son inquiétude de le voir si proche.

Croisant son regard à plusieurs reprise, Rosalie ne parvenait pas à sortir le moindre son.

Cet homme était visiblement pas bavard où du moins très difficile à comprendre.

- vous allez faire quoi aujourd'hui ? Lança-t-elle enfin pour briser la glace.

- enfin vous parlez !

Rosalie lâcha son toast sur l'effet de sa voix qui c'était élevé comme un soulagement.

- je ne sais pas comment je dois le prendre ! Protesta Rosalie en plissant son front.

D'une délicatesse insoupçonnée, il lui avait pris sa main pour la porter à son torse.

Rosalie vacilla sur sa chaise.

- ne vous interdisez pas de parler Rosalie.

Une pression légère sur sa main, l'obligea à avancer son corps.

- ne vous interdisez pas de parler, n'ayez pas peur. Reprit-il doucement.

Il avait réussi à lire en elle comme dans un livre ouvert.

Malgré sa nervosité, Rosalie tentait de se montrer le plus calme possible.

- j'ignore comment m'y prendre avec vous. Confia-t-elle en maîtrisant les hoquets d'inquiétude qui trahissaient sa voix.

Son expression c'était fermé jusqu'à laissé une sombre lueur fossiliser ses yeux.

- ce qu'il c'est passé à New York en est elle la raison ?

Quoi lui répondre ? Rosalie l'ignorait.

Son visage peigné par le remord était bien visible sur ses traits.

- non je... Je simplement j'ignore de quelle façon m'y prendre.

Sa réponse ne semblait pas l'avoir convaincus, il relâcha froidement sa main pour se saisir de sa tasse.

Rosalie récupéra sa main pour la caller contre ses cuisses, en essayant de faire disparaître la décharge intense de frisson qui l'avait parcouru.

- pour répondre à votre question. Débuta-t-il sèchement. Nous allons au écuries, j'aimerai vous montrer si vous êtes d'accord.

- bien sûr avec joie. Dit-elle avec précipitation.

Cette acceptation avait ravivé un éclat brillant dans ses yeux jusqu'à étiré un sourire.

Il se leva d'un bond en la dominant maintenant de sa haute stature.

- je vous attends alors ne me laisser pas trop patienter. Déclara-t-il en l'aidant à se lever.

Sa prise sur sa taille ne l'avait guère aidé juste à la faire vaciller.

D'un dernier regard, elle croisa l'éclat de ses yeux avant de se retourner pour aller se préparer.

La vengeance du souverainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant